Sur le papier ça a l’air alléchant tout ça. Premier album du groupe, « Chtonian Lifecode » est décrit comme du dark / brutal death norvégien. On regarde vite fait le livret et on s’aperçoit qu’Attila Csihar (est-il besoin de préciser de qui il s’agit ?) et Frediablo (Gorelord) ont posé quelques lignes de chant sur l’album. Belles références !
Pourtant, la sauce a du mal à prendre. Non pas que ça soit mauvais, mais ce n’est pas exceptionnel non plus. La production un peu faiblarde, coincée entre death et black, ne sait pas sur quel pied danser. Du coup on se retrouve avec un son mat pour la batterie et propre sur les guitares. Niveau musique à proprement parler, on navigue aussi entre black pour les ambiances un peu majestueuses et noires, et le death pour la puissance. Un mix finalement plus ou moins réussi qui fait la part belle aux passages que je qualifierais d’atmosphériques (« Book of Black Death », « Chtonian Lifecode »). Les passages typés black sont plus convaincants que leurs homologues death, ces derniers étant d’une banalité à pleurer. Quelques belles mélodies viennent parsemer ici et là l’album d’une touche plus facile d’accès, mais ça reste rare, le propos étant plus puissant que mélodique. C’est à peu près tout ce que j’ai à dire sur ces 9 titres qui se ressemblent tous comme des frêres.
Le problème est que je n’ai pas ressenti toute la haine et la noirceur que le quintet essaie de distiller. A aucun moment je ne suis rentré dedans malgré des écoutes répétées. Je gage que d’autres personnes ne resteront pas insensibles au charme de ce disque, pour moi il ne me fait ni chaud ni froid. Mais bon, il s’agit d’une première œuvre, laissons le temps au temps, la prochaine sera peut-être plus maitrisée.


Rédigé par : Ocean? | 11/20 | Nb de lectures : 9606