CHOOSING DEATH – L’Histoire du Death Métal et du Grindcore - 09/06/2007 @ 15h44
Retracer l’épopée du death et du grind depuis leur genèse respective, c’est le projet ambitieux qu’Albert Mudrian, rédacteur en chef du magazine ricain « Decibel » a choisi de d’échafauder dans « Choosing Death » sorti outre-Atlantique courant 2004. Histoire de fournir une bande son adéquate et de soutenir le bouquin, Relapse s’était même fendu d’une compilation boiteuse reprenant une vingtaine de titres pas toujours représentatifs de l’idée qu’on se fait des « classiques » du death/grind.
Il aura fallu attendre 3 ans pour que « Choosing Death » franchisse l’Atlantique et connaisse une édition en français au bon soin des éditions Camion Blanc. On ne reviendra pas sur la qualité parfois médiocre de la traduction, sur ses fautes de frappes ou sur ses tournures de phrases grammaticalement lourdes qui obligent à relire certains passages plusieurs fois afin d’en comprendre le sens. Camion Blanc est réputé pour les failles de ses traductions, mais sans eux, le quidam moyen serait condamné à se taper tous les ouvrages traitant du rock dans leur langue de parution. Mais revenons au centre de notre attention, à savoir, le livre lui-même.
Ecrire un livre sur l’émergence du métal extrême n’est pas un mince challenge et il faut saluer l’audace de ce brave Albert Mudrian pour avoir relevé un pari aussi casse-gueule sachant que l’émergence du death metal, comme du grind, s’est développée simultanément dans plusieurs pays et continents.
Au lieu de se concentrer sur une scène en particulier, notre téméraire Albert a voulu traiter la chose dans son ensemble en abordant aussi bien les différents courants de la scène US, que les scènes anglaises ou suédoises. Un travail de recherche massif impliquant les deux côtés de l’Atlantique dans un flot d’interviews.
Quelques groupes tiennent cependant le haut du pavé tels MORBID ANGEL, ENTOMBED, DEICIDE, OBITUARY, REPULSION, CARCASS et surtout NAPALM DEATH. Mudrian retrace l’amorce du mouvement extrême au travers des propos de protagonistes de l’époque. « Choosing Death » est également l’occasion de retrouver d’autres acteurs importants du phénomène comme le regretté John Peel (voir dossier VS) et quelques découvreurs de talent dont le fameux Digby Pearson, fondateur d’Earache records.
Le pari était de taille mais, hélas, Mudrian engendre, comme il fallait s’y attendre, un livre très imparfait. Les lacunes sont nombreuses.
Des pionniers comme MACABRE, INSANITY, MESSIAH, GOD MACABRE, SORCERY, THANATOS, NECROVORE, MALEVOLENT CREATION, NECROPHAGIA, HELLWITCH, NYC MAYHEM et une foule d’autres sont absents de l’ouvrage. D’autres comme PARADISE LOST, MORBID ou encore MASTER sont à peine cités, La scène finlandaise est tout simplement ignorée alors que celle du Canada, de l’Allemagne, de la Norvège et du Japon sont à peine évoquées.
Pas une seule fois l’auteur n’aborde le rôle du Crossover et de sa vitesse excessive qui s’est rapidement étendue à ce qui allait devenir le death metal.
Ce n’est pas tout. Les erreurs, les propos contradictoires, les anachronismes se succèdent tout au long du livre. Certains sont même énormes : « Beneath the Remains » est le premier album de SEPULTURA ; Roger Patterson , le bassiste d’ATHEIST, est mort d’un cancer ; MORBID ANGEL est le premier groupe de death à avoir signé sur une major ; John McEntee est le leader de SUFFOCATION ; le tape trading, véritable Peer to Peer avant l’heure, se résume au « commerce des cassettes » et il y en a bien d’autres.
Certes « Choosing Death » est l’occasion de découvrir pour certains des anecdotes cocasses, une floppée de photos d'époque et des détails intéressants sur l'historique du métal extrême mais ce qui se dégage avant tout de l’ouvrage est une véritable dévotion à Earache. Le livre lui-même sert d’ailleurs de tribune à Digby Pearson qui explique lui-même qu’il est un gentil label manager et que les groupes avec lesquels il s’est définitivement brouillé ne sont que des vilains de mauvaise foi. Celui-là même qui avait inspiré à NAPALM DEATH son « Enemy of Music Business » se retrouve posté en premier plan d’un bouquin faisant l’apologie de son œuvre, fort respectable, il faut bien en convenir.
Sans vouloir jouer les puristes, les Talibans du death metal, j’ajouterais que le principal défaut de ce livre est d’avoir été écrit par une personne qui n’a pas connu l’éclosion des phénomènes death et grind. Mudrian ne s’appuie que sur les confidences que certains musiciens ont bien voulu lui faire mais ça ne lui a pas suffit pour couvrir l’étendue du propos. Il va sans dire qu’un Borivoj Krgin (Blabbermouth), un Laurent Ramadier (Decibel Of Death, Snakepit) ou encore un Jon « Metalion » Kristiansen (Slayer mag) aurait pu donner une envergure autrement plus crédible et complète à un ouvrage de ce genre. Ceux qui ont connu et côtoyé la communauté death/grind internationale de l’époque auraient sans doute pu tirer meilleur parti de cette histoire. Hélas, le « village extrême » où tout le monde se connaissait est aujourd’hui devenu une mégapole, une véritable fourmilière où les grands talents sont devenus difficiles à dénicher.
Le livre parfait sur le death et le grind reste encore à écrire. Il faudra donc se contenter de celui-là pour le moment.
Auteur : Albert Mudrian
Titre original : Choosing death, The Improbable history of Death metal & Grindcore
Traduit de l'anglais par Sébastien Raizer
331 pages
Prix : 26€
Rédigé par : Tonton | Death is Certain (life is not)/ | Nb de lectures : 14036
Je suis tout à fait d'accord avec toi, mon bon Tonton : même si mon "jeune" âge fait que je n'ai pas moi-même connu l'éclosion du death metal (hélas, héhé...), je trouve qu'il y a un certain nombre de choses dans ce bouquin qui font que ce n'est au final qu'une grande approximation, biaisée de surcroît.
Enfin, l'effort était louable quand même.
tommy IP:83.181.98.196 Invité
Posté le: 09/06/2007 à 12h21 - (43124)
À mon avis, Mudrian a volontairement ommis de citer des groupes comme Macabre, Insanity ou Messiah (des "pionniers"???.. j'en doute) tout simplement parce que formations ont eu une transcendence moindre dans l'histoire du hard rock que les groupes Earache par exemple. L'optique de l'auteur est donc universaliste. Dans 20/30 ans Napalm Death, Carcass, Morbid Angel et Entombed (Suffocation dans une moindre mesure) seront les seuls noms que les rockologues retiendront.
Justementman IP:84.100.78 Invité
Posté le: 09/06/2007 à 20h05 - (43141)
Pour l'avoir lu en VO il y a un certain temps, je ne suis pas forcément d'accord sur toute ta chronique, sympathique au demeurant. Mudrian ne prétend pas dresser une liste parfaite des émergences, et laisse bien volontier les acteurs déverser leurs versions de l'histoire. D'ou les incohérence, les partialités etc... Mudrian fait office de médiateur, de témoin de seconde main tout au plus et dresse une ossature; ce n'est pas une version minutieuse d'historien/sociologue/archéologue du metal //
Bref, avec ces éléments en mains, je trouve que c'est une lecture passionante a ne pas prendre au premier degrès, certe axés sur des noms très connus (mais méritants). Et pis à part les Carnets Noirs il est bien difficile d'être vraiment satisfait dans un des exercices les plus casse-gueule!
Le Slave Barbu Membre enregistré
Posté le: 09/06/2007 à 23h27 - (43150)
Et DEATH alors? on parle pas de DEATH dans ce bouquin? et AUTOPSY? et PESTILENCE? hein? non mais !
ennemi Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 02h53 - (43154)
ils servent à rien tous ces bouquins sur le metaol...incomplets, partiaux...c'est "bien" pour des gens extérieurs mais pour des personnes impliquées ça rime à rien
Le Slave Barbu Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 10h32 - (43157)
Ben ouais surtout si c'est pour oublier DEATH et PESTILENCE...
Justementretour IP:84.100 Invité
Posté le: 10/06/2007 à 11h37 - (43160)
Bien sûr qu'ils parlent de death, faut pas déconner non plus, Autopsy doit être évoquer je crois... me rappel plus et Pestilence je crois pas.
tommy IP:212.152.2.114 Invité
Posté le: 10/06/2007 à 13h50 - (43171)
Le bouquin de Mudrian n'est pas incomplet! Il privilégie juste le label Earache (démarche que j'approuve puisque c'est là qu'évoluaient les groupes les plus transcendentaux du genre).
RBD Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 14h55 - (43174)
Très bonne critique. L'ouvrage vaut effectivement plus pour sa méthode que pour la rigueur du contenu. Il y a des approximations, quelques jugements de valeur très contestables, et le propos se focalise sur des groupes connus et quasiment tous en activité aujourd'hui.
Le grand mérite de Mudrian est d'avoir essayé de retracer une Histoire très dense, c'est pourquoi il s'est contenté des plus connus en privilégiant l'importance du GrindCore anglais et le rôle d'Earache. Mais le connaisseur est assez averti pour savoir que l'émergence de la scène Floridienne est tout aussi importante bien qu'elle soit un peu moins profondément traitée.
Sur la partie la plus moderne, vers la fin, plutôt que de prétendre poser des bornes, l'auteur tente de rendre compte de la diversité croissante du Death Metal à partir de quelques exemples évidents mais bien choisis.
Les collages de photos sont assez moyens.
KlaY Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 16h26 - (43177)
Euh chuis un peu aterré par certains commentaires, Insanity n'a eu aucun impact sur le metal oO ? Messiah non plus (premier album de death sorti en europe quand même) ? Hey ho j'ai pas 20 ans mais j'ai compris que c'est le TAPE TRADING et les groupes UNDERGROUND comme Insanity et Messiah qui ont fait le death metal, pas Morbid Angel, Entombed et compagnie qui s'ils sont d'excellents groupes ayant chacun causé des petites révolutions, ils ne sont pas à l'origine du death metal et ne seraient rien sans les groupes précités. Napalm Death (et même Death en son temps) vénère Insanity, Entombed sont de gros fans de Master/DeathStrike, je suis assez choqué par certains propos... Bref.
Pour en revenir au bouquin, je l'ai trouvé pas mal du tout, certes beaucoup sont oubliés et c'est surtout la partie plus "grand public" (tout est relatif) du deathgrind qui est évoquée dans le bouquin. Je ne pense pas que Mudrian aie voulu allez dans les moindres recoins de l'underground (les scènes finlandaises ou allemandes restent quand même très "underground" à mon goût), plutôt de présenter et résumer ce qu'est le deathgrind et comment il l'est devenu, et je trouve qu'il y arrive plutôt bien avec ce bouquin. Il ne parle certes pas assez de groupes comme Possessed, Master ou Insanity mais il permet au moins au néophtye de découvrir l'importance du tape trading et des groupes pionniers comme Repulsion, que les acteurs les plus connus du genre vénéraient comme des messies de l'extrême... Et aussi que les groupes d'extrêmes ne sont pas des brutors sanguinaires comme on veut trop souvent le faire croire ^^. Je ne pense pas que ce bouquin soit une référence pour qui veut appronfondir ses connaissances dans le DM, par contre je trouve qu'il est excellent pour commencer à s'aventurer dans le old school et les balbutiements de la musique extrême. Une encyclopédie non, une bonne initiation plutôt.
(Rah sino nqu'est ce que j'aimerais des bouquins écrits par Laurent Ramadier ou Borivoj Krgin :/, les écrits/interviews/mags de Ramadier me font toujours halluciner je connais jamais la moitié des groupes...)
tommy IP:212.152.2.114 Invité
Posté le: 10/06/2007 à 16h45 - (43178)
"c'est [...] les groupes UNDERGROUND comme Insanity et Messiah qui ont fait le death metal, pas Morbid Angel, Entombed et compagnie"
Klay: ne joue pas à l'iconoclaste. Aucun des groupes que tu cites n'arrive à la cheville du génie d'un Morbid Angel, d'un Carcass ou d'un Napalm Death
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 17h23 - (43179)
@Kaly: je ne suis pas convaincu du tout: Morbid Angel existent quand même depuis 84-85 et INSANITY on en a peu entendu parler avant il y a quelques années ou le old school à donf et l'archéologie sont un peu devenus à la mode...
Plutôt que vénérer quelques groupes, il faudrait plus le voir comme un ensemble de groupes qui sont arrivés à un résultat, à une évolution de "masse"... Le style n'est pas apparu par magie, durant une soirée binouse de pèpère MASTER ou d'un autre que ça arrangerait bien...
KlaY Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 17h27 - (43180)
T'as écouté Insanity une fois dans ta vie ? Non ? Alors grouille d'écouter la démo de 85 et l'album Death after death, ose dire qu'ils n'ont pas le niveau des groupes que tu cites. Pareil pour les groupes comme Hellwitch (précurseur du death technique, bien avant les Atheist, Cynic et autres), et pareil pour God Macabre qui dans le genre death typique Sunlight Studio est très supérieur à Entombed ou même Dismember. Apprends que dans le death metal, l'underground recèle de perles immenses qui n'ont jamais eu la chance d'émerger, et ce n'était sûrement pas à cause de la qualité de leur musique, plutôt un manque de chance. Sache que des groupes comme Azagthoth, Warhammer ou Nirvana 2002 (bon c'est peut être pas le meilleur exemple ceux là) ou surtout MUTILATED en France étaient vu comme d'immenses espoirs du death metal appellés à devenir gigantesques si ils pouvaient sortir un disque, ce qui ne leur est jamais arrivé. Se limiter au plus gros du death (ceux qui ont eu la chance de faire des ventes ou de signer sur de plus gros labels) est un profond manque de respect envers ce genre et aussi d'une immense étroitesse d'esprit (ou alors d'une naïveté limite grave)... Ecoute donc les trucs cités dans ce commentaire, tu comprendras peut être la chronique de Tonton. Ce que tu dis là ça reviendrait à dire que euh, Dark Angel ou Testament c'est naze à côté de Slayer et que dans 20 ans on retiendra que Slayer... Chuis indigné là.
KlaY Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 17h35 - (43181)
Scumflesh : ah mais j'ai très bien compris ça, je reprenais uniquement les groupes cités par Tommy qui valent largement autant qu'un Morbid Angel ou un Carcass, je ne vénère pas que quelques groupes (enfin, certains si quand même mais ça c'est mes goûts) mais dire que tous ceux là ne valent rien c'est un immense manque de respect. Des groupes comme Necrovore ou Morbid je pense aussi que c'est le genre de groupes pour les gros die-hard qui fouinent les moindres recoins du DM, mais des trucs réellement précurseurs comme les Macabre ou autres qui forment l'ensemble dont tu parles, ça m'énerve profondément de dire qu'ils n'arrivent pas à la cheville des plus gros. Ca reviendrait limite à dire que les groupes fondateurs de tout le metal comme Black Sabbath ou Judas Priest ça vaut rien à côté d'un truc comme Korn oO
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 17h36 - (43182)
C'est vrai que MUTILATED avaient un putain de potentiel, mais malheureusement ils n'ont pas sorti d'album car ils voyaient un peu trop gros... Si on parle bien du même WARHAMMER (Un truc avec Shane Embury?) bah je vois pas trop l'espoir, NIRVANA 2002 c'était cool mais j'aurais tendance à penser que ce sont plutôt les "grand anciens" qui adoucissent le passé et en rajoutent... GOD MACABRE sont arrivés après ENTOMBED, DISMEMBER/ CARNAGE ou GRAVE, donc faire le même en mieux (Un peu moins bon à mon gout) après la bataille n'aide pas à se faire remarquer par les auditeurs, au mieux on passe pour un suiveur qui le fait bien, mais qui ne fait que sortir "un disque de death de plus"... (C'était aussi ça l'était d'esprit de l'époque... Y'avait un peu trop de death metal partout...)
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 17h43 - (43183)
"...ça vaut rien à côté d'un truc comme Korn oO"
Faut pas déconner quand même lol...
Faut voir aussi que certains de ces groupes que tu cites, même s'ils avaient un bon potentiel, n'ont pas développé leur musique par manque de possibilité d'investissement, de concentration intense, de possibilité de travailler dur dessus... Alors même s'il y avait quelque chose, un potentiel aussi bon que certains groupes actuels reconnus, bah ils n'ont pas eu la possibilité de vraiment le développer et d'arriver au même délire créatif que certains groupes comme MORBID ANGEL, donc ça ne me dérange pas du tout que certains se limitent aux 'gros' groupes et évitent les vieilles démos avec un son pourris, qui sont bien mais sans plus... Après tout, chacun écoute ce qu'il veut :P
J'ajouterais que pour MORBID ANGEL, tu arrives un peu après la bataille pour vraiment comprendre ce que ça représente: Si tu avais vu arriver chacun des 4 premiers albums, dans leurs contextes, et dans l'ordre, en comparant avec ce qui sortait à l'époque, tes cervicales auraient compris leurs douleurs ahah... Le groupe a tellement été pompé depuis, et ils sont moins puissants depuis plusieurs albums, donc c'est plus la même aura...
tommy IP:212.152.2.114 Invité
Posté le: 10/06/2007 à 17h46 - (43184)
D'accord avec Scumflesh. Tu sais Klay, j'aime tous les groupes précités mais j'ai horreur de cette attitude iconoclaste qui consitse, en gros, à dire que Niravana 2002 c'est mieux que Entombed. Par contre, tu as raison, dans 20 ans on retiendra surtout Slayer et c'est mérité.
KlaY Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 17h47 - (43185)
(mea culpa pour God Macabre/Macabre End je viens de revérifier, c'est arrivé en 90, j'étais persuadé qu'ils étaient arrivés en même temps que les autres. M'enfin ça reste un putain de groupe ^^. Et oui je parlais bien du Warhammer avec Embury, vu comme un très gros truc, vraiment plus crade que la moyenne, et je parle pas de la prod... Bref je persiste à dire que dénigrer tout ça c'est un immense manque de respect, Tommy écoute les avant de dire qu'ils n'arrivent pas au niveau d'un gros.)
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 17h48 - (43186)
Comme on parle des pères du Death metal, j'ai réécoute "Hell awaits" de SLAYER hier, et certains riffs ou ambiances sont quasiment du Death metal, c'est marrant... Sans être un groupe de pur death, ils ont quand même du fortement influer sur le style alors en pleine création, car vu la quantité d'albums de SLAYER vendus et leur renommée à l'époque... Enfin je dis ça, j'ai jamais été un gros fan...
Sinon tu connais BLOODFEAST? Le premier album de CANNIBAL CORPSE sonne quasiment pompé sur un Ep de BLOODFEAST que j'ai dans un coin, c'est grave... Au niveau riff, ça surprend...
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 17h52 - (43187)
Bah pour WARHAMMER je suis loin d'être convaincu... J'en ai rarement entendu parler dans des termes aussi mielleux, à part dans les articles de Mr Ramadier... Donc je serais tenté de te conseiller de te documenter de façon plus large pour te faire un avis plus réaliste peut être;-)
Enfin, je ne pense pas que tommy dénigrait spéciallement ces groupes bien profond dans l'underground passé... Je n'ai pas lu de critique spéciallement négative ou de déchirure du string...
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 17h57 - (43188)
Je trouve que quand même, pour un livre censé raconter une partie de l'histoire du Death metal, Glen Benton en pochette n'est pas le meilleur choix...
KlaY Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 17h57 - (43189)
Bloodfeast ça fait un petit moment que j'en cherche, jamais réussi à poser les mains (même virtuelles) dessus... Pour Slayer c'est marrant je trouve aussi que beaucoup de leur trucs à partir d'Hell Awaits sonnent très death, niveau ambiance lourde et certains riffs. C'est clair qu'ils ont eu un impact, en même temps à l'époque c'était un des plus extrêmes, normal qu'on retrouve beaucoup de trucs à eux dans ce qui s'estfait après...
tommy IP:212.152.2.114 Invité
Posté le: 10/06/2007 à 17h59 - (43190)
Que cela soit clair: je ne dénigre acun groupe. Il y a juste les groupes géniaux (ceux qui transcendent la musique) et les autres.
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 18h01 - (43191)
Allez comme on est partis, on est partis!
Il parait donc que SORCERY (Suéde?) auraient été un groupe précurseur? Je n'en ai écouté qu'un Ep qui m'a pas motivé à chercher dans leurs autres enregistrements: C'était du thrash metal 'old school' pas très bien joué...
Et c'est quoi cette histoire de NYC MAYHEM? J'ai du croiser le nom dans un fanzine à totu casser? Ils jouaient bien du Metal ou du HC?
MESSIAH c'était cool, mais faire écouter ça à un ado maintenant, ça risque de mal passer...
Pour MALEVOLENT CREATION, idem, je doute de leur côté pionnier: Quand ils sont apparus, le Death metal était déjà bien mis en route, et ils ne jouaient pas du pur death (Mais bon, on peu comprendre pionnier dans un style de death un peu différent, un peu plus 'clinique' et thrashy de façon vaguement... power? (Oups, ça n'existait pas à l'époque)...
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 18h03 - (43192)
Sinon je n'ai pas vu le nom de BAPHOMET dans cette kro... Dans un sens, ou pourrait y voir une sorte de 'pionnier' du old school brutal death... Avec une 'petite' touche deathcore...
REMBOURSEZ!!!
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 18h05 - (43193)
@Klay: Essaies de chopper le Ep "Face fate" de BLOOD FEAST... Y'a 2-3 ans c'était trouvable sur DC++
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 18h07 - (43194)
Et MACRODEX? et GOREMENT?
Tonton l'arnaque! REMBOURSEZ!!
KlaY Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 18h12 - (43195)
Ca mériterait une encyclopédie par pays et par année en fait le death... Tous les trucs à la Vomit, Abohrrence ou Abhoth (tant qu'on est dans les listes de groupes) ça serait à citer là dedans (mais p'têtre pas dans Choosing Death).
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 18h14 - (43196)
Ca serait intéressant, mais qui s'attaquerait à un truc colossal comme ça, en pouvant le faire de façon objective? Pas évident du tout... VOMIT je crois pas connaitre... Et ABHOTH, c'était du death sudéois?
KlaY Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 18h22 - (43197)
Vomit c'est le norvégien, assez cradingue aussi, les mecs de Nihilist leurs ont repiqué pas mal de trucs (j'en entends pas mal dans les riffs), mais j'ai pas encore assez écouté pour en dire plus. Abhoth ouais c'est du suédois, c'est arrivé en même temps que Nihilist même, par contre j'ai jamais réussi à en trouver. Bon j'ai jamais cherché plus que ça aussi...
Et les vieux trucs finlandais comme Xysma (avant leur virage rock) ou Funebre alors ? Ca aussi putain c'est super intéressant, ça sonne beaucoup plus sombre et plus "bizarre" que le reste du death européen je trouve, surtout Xysma, les mecs qui te fond du goregrind rock'n'roll bien avant tout le monde c'est assez dément...
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 18h29 - (43198)
VOMIT avaient peut être également repiqué ces influences à un groupe encore moins connu, qui aurait par la suite également influencé NIHILIST ;-)
KlaY Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 18h39 - (43199)
Ca devient absurde là.
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 18h42 - (43200)
Au contraire c'est complétement censé,
comment être sur que VOMIT aient bien été les créateurs de ces influences, que ces mêmes influences ne viennent pas d'un groupe local encore moins connu, qui n'aurait pas enregistré de démo et fait seulement des concerts de façon très localisée? Ainsi ils auraient pu influencer VOMIT, NIHILIST et quelques autres, avant de splitter dans l'anonymat complet...
KlaY Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 18h59 - (43202)
Comment répondre à ça ? Bien sûr que c'est possible, mais c'est pas ça que j'ai voulu dire depuis le début hein (et concernant le bouquin j'ai déjà donné mon avis dans mon premier commentaire). Je me suis énervé (et bien de façon primaire), mais surtout à cause du "ça arrive pas à la cheville de machin & machin", je sais différencier influence d'un genre (les trucs comme Morbid, Abhorrence ou Necrovore) et groupe de grande qualité (Hellwitch, Messiah ou encore et toujours Insanity). Ouais après j'admets avoir exagéré avec Warhammer (j'ai du mal à rester objectif quand chuis énervé, faut pas toucher aux vieilleries quand je lis), mais le fond reste le même, pas la peine de continuer dans ce chemin ça devient absurde hein...
Scumflesh Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 19h41 - (43206)
Ah mais tu peux t'enerver (Ou t'enthousiasmer?) en parlant de Death metal, ça me dérange pas du tout :-)
Sinon, ce genre "d'absurdités" sur la fin me déplait pas ahah
tommy IP:212.152.2.114 Invité
Posté le: 10/06/2007 à 22h50 - (43216)
Scumflesh: ton raisonnement est intéressant! Cela donnerait une chaîne perpétuelle. De toute façon nous savons bien que rien ne s'invente; on s'inspire toujours de quelque chose pour le reformuler à sa propre manière. À mon avis, je pense que Nihilist avaient plutôt en tête Slayer, Repulsion, et peut-être des trucs à la Discharge.
KlaY Membre enregistré
Posté le: 11/06/2007 à 00h25 - (43219)
Tommy : lu dans l'encart de la k7 du LHP d'Entombed (donc les mêmes gars quoi): "bands who inspired us : REPULSION, SLAYER, R.A.V.A.G.E, DEATHSTRIKE, AUTOPSY, VOMIT (norway)" ^^. Et après écoute de Vomit (la démo de 87, que je retrouve plus d'ailleurs ARGL) honnêtement ça s'entend, enfin moi je l'entends beaucoup dans les grattes de chez Nihilist...
Pour Discharge c'est justement cité dans Choosing death, dans les groupes suédois beaucoup de gars avaient commencé par le crust et le punkhxc, ça s'entend carrément dans les groupes de chez Sunlight d'ailleurs.
tommy IP:212.152.2.114 Invité
Posté le: 11/06/2007 à 00h42 - (43220)
Klay: milles excuses!! C'est vrai qu'ils mentionnent VOMIT. Mais c'est clair, le côté DISCHARGE est très présent.
Tonton Membre enregistré
Posté le: 11/06/2007 à 01h14 - (43221)
Hé oui ! C'est vrai qu'il y a eu beaucoup de groupes passionnants dont peu ont réellement percés. En fait, il y en avait un nouveau presque chaque semaine qui venait décrocher le coup de coeur précédent. Cela serait-il encore possible aujourd'hui ? Scumflesh a raison dans le sens où on ne peut absolument pas être certain que les groupes n'ont pas été influencé par d'autres encore moins connu (même si l'idée de concerts de métal extrême en Norvège vers 1985 relève de la plus pure utopie)
Je suis confus d'avoir oublié MACRODEX, GOREMENT et BAPHOMET mais je ne rembourserai personne vu que vous n'avez rien payé. =)
NYC MAYHEM était l'un des groupe les plus speed du monde vers 1985. Par la suite leur batteur a changé de cap pour devenir le chanteur d'une autre légende, dans le HC cette fois-ci : STRAIGHT AHEAD.
On pourrait continuer longtemps à deviser sur le sujet en sortant d'autres noms obscures mais je ne suis pas certain que ça passionnerait grand monde alors... =)
Justement IP:84.100.78.18 Invité
Posté le: 11/06/2007 à 11h39 - (43240)
Le tape-trading avait beau être incroyablement développé, tous les groupes n'ont pas (ou ne se sont pas intéressés) eu l'occasion d'échanger des tape avec tous le monde, et faut pas non plus croire que tel groupe du fin fond du kansas aura forcément été influencer par tel autre du fin fond de la finlande; alors que sur le papier, enfin sur la bande on pourra faire un "lien direct". Et puis ce genre d'histoire se réécri régulièrement, c'est toujours plus glorieux pour un groupe à "postérioris" de dire ouais j'écoutais si, ça, j'étais influencé par ça alors que parfois la mémoire joue des tours ou qu'ils ont découvert certains trucs après... Relativisons, on peut sonner pareil ou faire la même chose au même moment sans être forcément contaminer par les "géniteurs supposés". De toute façon le DM est né dans un squatt gay à Londre en 66.
Keyser Söse Invité
Posté le: 11/06/2007 à 11h51 - (43244)
Je ne l'ai toujours pas lu ce bouquin...
En tout cas très bonne idée ces chroniques de livres!
Fred / INHUMATE Membre enregistré
Posté le: 12/06/2007 à 16h35 - (43320)
@Tonton : NYC MAYHEM auraient pas sorti un album ou on voit de sgars "crucifies" sur des seringues des fois ? J'avais un albuim avec ce visueld ans le temps, je l'ai vendu il y a bien longtemps et maintenant impossible de retrouver qui c'etait... Seul truc dont je me rappelle c'est que le groupe s'appelait MAYHEM...
Tonton Membre enregistré
Posté le: 13/06/2007 à 00h11 - (43334)
Il n'existe aucun enregistrement officiel de NYC MAYHEM mis à part quelques lives et démos. Cependant il existe un bootleg vinyle avec une face STRAIGHT AHEAD et une face NYC MAYHEM.
Quant disque dont tu parles, ça doit être "Burned Alive" l'unique album du MAYHEM de Portland. Ils avaient un super logo qui se lisait de la même façon à l'envers qu'à l'endroit comme ANGEL.
Zombi-Cimex Membre enregistré
Posté le: 21/10/2007 à 20h55 - (48403)
Merci Tonton de rendre à Insanity, Necrovore, Macabre ou Messiah ce qui leur est du ! Idem pour Warhammer, Azagthoth, Funeral Bitch, Massacre, Poison (Ger) et tant d'autres... et n'oublions pas la scène californienne très sous-estimée du milieu des 80s (FCDN Tormentor, Archenemy...). Avant que Morbid Angel et compagnie ne percent, ils ont eu une aussi grande importance dans l'émergence du death metal. Certains ont eu plus de chance que d'autres, c'est tout. D'ailleurs il me semble me souvenir que la première prod vinylique de Morbid Angel devait être un split album avec Messiah -- projet avorté, les groupes s'étant fâché avant que ça réalise.
J'ai la chance (ou la malchance) d'être assez vieux pour me rappeler de cette époque, mon ex- partenaire de tape-trading Tonton pourra en témoigner. ;)
Caro IP:90.21.203.28 Invité
Posté le: 29/12/2007 à 17h23 - (50939)
un bouquin pour enrichir sa culture musicale c'est bon à prendre, dans la préface il est bien dit que l'auteur n'as pas la prétention de connaitre tout sur tout et de délivrer une sorte de Bible incontestable.
THE PILLAGER IP:86.199.116.45 Invité
Posté le: 11/01/2008 à 17h42 - (51393)
Bravo Tonton pour ta chronique..... c'est la meme analyse que je fais de ce bouquin de merde.... le mec a fait un bouquin sur un mouvement qu'il n'a meme pas connu! Come on!
The pillager IP:86.199.116.45 Invité
Posté le: 11/01/2008 à 17h44 - (51394)
Y en a qui comprenne que INSANITY ne soit pas ciés? Putain les gars vous venez d'ou? En '85 (début du death metal) 'était un des + gros espoir et au fil des ans ils n'ont jamais chié sur leur style faisait du Death Metal BIEN MEILLEUR que ENTOMBED etc (qui apparement aurait du etre les seuls a apparaitre dans ce bouquin a 2 balles).... Et ARCHENEMY alors? Ah oui c'est trop obscur pour certain.... De quoi vomir...
HELL- Membre enregistré
Posté le: 28/12/2010 à 21h09 - (90245)
Bon bouquin, rien que pour les interviews des mecs qui ont créés la scène, c'est culte, c'est quoi cette critique à 2 balles du genre de the pillager, va lire Voici où ils parleront de INSANITY MEILLEUR QUE ENTOMBED, pffffff......
Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site
Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs.
S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos
Il aura fallu attendre 3 ans pour que « Choosing Death » franchisse l’Atlantique et connaisse une édition en français au bon soin des éditions Camion Blanc. On ne reviendra pas sur la qualité parfois médiocre de la traduction, sur ses fautes de frappes ou sur ses tournures de phrases grammaticalement lourdes qui obligent à relire certains passages plusieurs fois afin d’en comprendre le sens. Camion Blanc est réputé pour les failles de ses traductions, mais sans eux, le quidam moyen serait condamné à se taper tous les ouvrages traitant du rock dans leur langue de parution. Mais revenons au centre de notre attention, à savoir, le livre lui-même.
Ecrire un livre sur l’émergence du métal extrême n’est pas un mince challenge et il faut saluer l’audace de ce brave Albert Mudrian pour avoir relevé un pari aussi casse-gueule sachant que l’émergence du death metal, comme du grind, s’est développée simultanément dans plusieurs pays et continents.
Au lieu de se concentrer sur une scène en particulier, notre téméraire Albert a voulu traiter la chose dans son ensemble en abordant aussi bien les différents courants de la scène US, que les scènes anglaises ou suédoises. Un travail de recherche massif impliquant les deux côtés de l’Atlantique dans un flot d’interviews.
Quelques groupes tiennent cependant le haut du pavé tels MORBID ANGEL, ENTOMBED, DEICIDE, OBITUARY, REPULSION, CARCASS et surtout NAPALM DEATH. Mudrian retrace l’amorce du mouvement extrême au travers des propos de protagonistes de l’époque. « Choosing Death » est également l’occasion de retrouver d’autres acteurs importants du phénomène comme le regretté John Peel (voir dossier VS) et quelques découvreurs de talent dont le fameux Digby Pearson, fondateur d’Earache records.
Le pari était de taille mais, hélas, Mudrian engendre, comme il fallait s’y attendre, un livre très imparfait. Les lacunes sont nombreuses.
Des pionniers comme MACABRE, INSANITY, MESSIAH, GOD MACABRE, SORCERY, THANATOS, NECROVORE, MALEVOLENT CREATION, NECROPHAGIA, HELLWITCH, NYC MAYHEM et une foule d’autres sont absents de l’ouvrage. D’autres comme PARADISE LOST, MORBID ou encore MASTER sont à peine cités, La scène finlandaise est tout simplement ignorée alors que celle du Canada, de l’Allemagne, de la Norvège et du Japon sont à peine évoquées.
Pas une seule fois l’auteur n’aborde le rôle du Crossover et de sa vitesse excessive qui s’est rapidement étendue à ce qui allait devenir le death metal.
Ce n’est pas tout. Les erreurs, les propos contradictoires, les anachronismes se succèdent tout au long du livre. Certains sont même énormes : « Beneath the Remains » est le premier album de SEPULTURA ; Roger Patterson , le bassiste d’ATHEIST, est mort d’un cancer ; MORBID ANGEL est le premier groupe de death à avoir signé sur une major ; John McEntee est le leader de SUFFOCATION ; le tape trading, véritable Peer to Peer avant l’heure, se résume au « commerce des cassettes » et il y en a bien d’autres.
Certes « Choosing Death » est l’occasion de découvrir pour certains des anecdotes cocasses, une floppée de photos d'époque et des détails intéressants sur l'historique du métal extrême mais ce qui se dégage avant tout de l’ouvrage est une véritable dévotion à Earache. Le livre lui-même sert d’ailleurs de tribune à Digby Pearson qui explique lui-même qu’il est un gentil label manager et que les groupes avec lesquels il s’est définitivement brouillé ne sont que des vilains de mauvaise foi. Celui-là même qui avait inspiré à NAPALM DEATH son « Enemy of Music Business » se retrouve posté en premier plan d’un bouquin faisant l’apologie de son œuvre, fort respectable, il faut bien en convenir.
Sans vouloir jouer les puristes, les Talibans du death metal, j’ajouterais que le principal défaut de ce livre est d’avoir été écrit par une personne qui n’a pas connu l’éclosion des phénomènes death et grind. Mudrian ne s’appuie que sur les confidences que certains musiciens ont bien voulu lui faire mais ça ne lui a pas suffit pour couvrir l’étendue du propos. Il va sans dire qu’un Borivoj Krgin (Blabbermouth), un Laurent Ramadier (Decibel Of Death, Snakepit) ou encore un Jon « Metalion » Kristiansen (Slayer mag) aurait pu donner une envergure autrement plus crédible et complète à un ouvrage de ce genre. Ceux qui ont connu et côtoyé la communauté death/grind internationale de l’époque auraient sans doute pu tirer meilleur parti de cette histoire. Hélas, le « village extrême » où tout le monde se connaissait est aujourd’hui devenu une mégapole, une véritable fourmilière où les grands talents sont devenus difficiles à dénicher.
Le livre parfait sur le death et le grind reste encore à écrire. Il faudra donc se contenter de celui-là pour le moment.
Auteur : Albert Mudrian
Titre original : Choosing death, The Improbable history of Death metal & Grindcore
Traduit de l'anglais par Sébastien Raizer
331 pages
Prix : 26€
Rédigé par : Tonton | Death is Certain (life is not)/ | Nb de lectures : 14036