CHIMAIRA, pour moi, c’est l’éponyme. Voila, c’est dit. C’est avec celui-ci que ma découverte du groupe de Cleveland s’est passée, et elle s’est bien passée. Devenu fan, je me suis rué sur « Ressurection » lors de sa sortie, et là ce fut la douche froide. Je ne saurais dire pourquoi mais cet album m’a paru relou, direct. J’ai donc continué à écouter l’éponyme et j’ai lâché l’affaire CHIMAIRA. Pi là, on me propose leur nouvelle galette, alors j’me dis « tentons le coup, on ne sait jamais ». Alors balance le son tonton.

Grand bien m’en a pris, car ce new CHIMAIRA s’en sort plutôt bien ! « The Machine », qui débute l’album, nous met les pieds direct dedans et autant vous le dire, ça ne fait pas semblant les mecs. Le groupe s’est sorti les doigts et nous a pondu, en guise de septième rondelle, un album fort en chocolat. Groovy, et féroce, ce « Crown Of Phantoms » s’inscrit comme la bonne surprise, car les dernières sorties du groupe ne transpiraient pas la haute qualité apparemment.

Là, pour le coup, c’est vraiment du bon cousin. Le combo nous livre 12 titres efficaces, baignant dans une ambiance lourde, sombre, que la production a bien mise à profit par son effet un tantinet crade et abrasif. On sent que CHIMAIRA a voulu ressortir les crocs et ça fait zizir à entendre. Des titres tels que « No Mercy », « Crown Of Phantoms », ou « Love Soaked Death » nous font redécouvrir un CHIMAIRA plus féroce que jamais là où « I Despire » et « Plastic Wonderland » nous le dévoile sur un terrain plus vicelard et rampant encore.

Les mélodies sont évidemment de la partie, emmenées par la patte d'Emil Werstler (Dååth) qui nous délivre des solos d’une qualité extra. Le timbre de Mark Hunter est reconnaissable direct, usant d’un registre hargneux donnant du plomb aux compos. Les back vocals en chants clairs se font beaucoup plus discrets, et se retrouvent sur quelques titres exclusivement, comme « Crown Of Phantoms ». CHIMAIRA a indubitablement retrouvé sa rage, et nous ressort un album digne de leur éponyme en son temps, avec des morceaux thrashisants, groovy, et percutants de fort bonne qualité.

Les fans ayant été déçus depuis leur troisième album pourront jeter une oreille sur ce nouveau méfait et, selon les goûts, retomber dedans tant ce nouvel opus revient à quelque chose de plus méchant et direct. La bande à Hunter surprend avec ce « Crown Of Phantoms », alors que pour beaucoup le groupe effectuait une belle descente vers les oubliettes. Un retour qui l’est bon à entendre.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 16/20 | Nb de lectures : 13473