CHEREM - In The Land Of The Dead (New Eden) - 02/07/2008 @ 08h53
Militantisme straight edge 1/3
Première des trois chroniques consacrées à New Eden Records. Le label américain est spécialisé dans la sortie de CD vegan straight edge politisé et chacun des groupes signés (et même un rappeur) comporte des musiciens actifs dans le monde de la politique, des associations écologistes ou dans des groupes de pression. Après Cherem, je m'intéresserai donc à Justice Department, groupe espagnol, dont le style n'a pas grand-chose à voir avec Cherem.
Débutons donc avec Cherem. Il s'agit d'un groupe dont les membres sont issus de New York et de Salt Lake City. Il faut savoir que le disque chroniqué « In The Land Of The Dead » date déjà de 2003. Depuis, le groupe a sorti « We Are The Revolution » en 2006 et annonce depuis décembre 2007 l'enregistrement du futur opus. Une antiquité donc.
Cherem pratique un metal hardcore très mid tempo et lent aux sonorités lourdes et massives. Sombre et colérique, la musique de Cherem est clairement tournée vers l'expression politique. Comme nombre de CD politiques, on y retrouve une grande quantité de samples.
Ces samples ont donc une très grande importance dans Cherem, d'ailleurs, il y en a bien 5 minutes en cumulé. On y retrouve le fameux extrait journal télévisé qui a fait passé les straight edge de Salt Lake City pour des « terroristes urbains », à l'époque où leur violence défrayait la chronique. On peut y entendre également pas mal d'extraits audio de l'émission que la BBC a consacré au SxE il y a quelques années.
Les paroles sont essentiellement politisées et tournées autour de la critique sociale et politique. On y retrouve les mêmes thèmes exploitées par Trial : anti-consumérisme, anti-libéralisme, écologie et militantisme politique.
Le disque souffre de son âge. En effet, enregistré en 2003 avec des moyens assez faibles, la production est largement dépassée, bancale et manque de patate. L'ensemble a donc bien vieilli et il est clair que comparé à son successeur « We Are The Revolution », « In The Land Of The Dead » fait bien pâle figure.
Cependant, on y trouve quand même de bons morceaux comme « This Failure » et son équivalent rappé en bonus track. D'autres titres comme « One More Day » disposent d'une excellente entrée en matière et d'un couplet ravageur. Essentiellement mid tempo et concentrée sur les mosh parts, le metal hardcore de Cherem est abrasif, rentre-dedans et ne fait aucun cadeau. D'ailleurs, on peut regretter un certain manque de vivacité, notamment pour un groupe qui se revendique inspiré par Trial, combo mythique de Seattle. Lente et pachydermique, la musique du groupe de Salt Lake City prend néanmoins aux tripes à certains moments, notamment lors des passages plus personnels où Cherem use de riffs plutôt death et haut perchés dans les sonorités.
Au final, « In The Land Of The Dead » n'est pas forcément le disque qu'il faut pour découvrir le groupe. « We Are The Revolution » dispose de titres plus explosifs, plus rentre-dedans et offre un son bien plus actuel et brutal. A découvrir néanmoins.
leur précédent se laissait écouter, mais lassait vite, je vais voir ce que vaut celui-là...Sinon, ouais, ce disque collectionne les Points Godwin comme un curé s'enfile des enfants de choeur :/
// IP:77.192.251.120 Invité
Posté le: 05/07/2008 à 23h24 - (59154)
leur pochette de disc me donne envie de tuer - - - - des hommes !
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Première des trois chroniques consacrées à New Eden Records. Le label américain est spécialisé dans la sortie de CD vegan straight edge politisé et chacun des groupes signés (et même un rappeur) comporte des musiciens actifs dans le monde de la politique, des associations écologistes ou dans des groupes de pression. Après Cherem, je m'intéresserai donc à Justice Department, groupe espagnol, dont le style n'a pas grand-chose à voir avec Cherem.
Débutons donc avec Cherem. Il s'agit d'un groupe dont les membres sont issus de New York et de Salt Lake City. Il faut savoir que le disque chroniqué « In The Land Of The Dead » date déjà de 2003. Depuis, le groupe a sorti « We Are The Revolution » en 2006 et annonce depuis décembre 2007 l'enregistrement du futur opus. Une antiquité donc.
Cherem pratique un metal hardcore très mid tempo et lent aux sonorités lourdes et massives. Sombre et colérique, la musique de Cherem est clairement tournée vers l'expression politique. Comme nombre de CD politiques, on y retrouve une grande quantité de samples.
Ces samples ont donc une très grande importance dans Cherem, d'ailleurs, il y en a bien 5 minutes en cumulé. On y retrouve le fameux extrait journal télévisé qui a fait passé les straight edge de Salt Lake City pour des « terroristes urbains », à l'époque où leur violence défrayait la chronique. On peut y entendre également pas mal d'extraits audio de l'émission que la BBC a consacré au SxE il y a quelques années.
Les paroles sont essentiellement politisées et tournées autour de la critique sociale et politique. On y retrouve les mêmes thèmes exploitées par Trial : anti-consumérisme, anti-libéralisme, écologie et militantisme politique.
Le disque souffre de son âge. En effet, enregistré en 2003 avec des moyens assez faibles, la production est largement dépassée, bancale et manque de patate. L'ensemble a donc bien vieilli et il est clair que comparé à son successeur « We Are The Revolution », « In The Land Of The Dead » fait bien pâle figure.
Cependant, on y trouve quand même de bons morceaux comme « This Failure » et son équivalent rappé en bonus track. D'autres titres comme « One More Day » disposent d'une excellente entrée en matière et d'un couplet ravageur. Essentiellement mid tempo et concentrée sur les mosh parts, le metal hardcore de Cherem est abrasif, rentre-dedans et ne fait aucun cadeau. D'ailleurs, on peut regretter un certain manque de vivacité, notamment pour un groupe qui se revendique inspiré par Trial, combo mythique de Seattle. Lente et pachydermique, la musique du groupe de Salt Lake City prend néanmoins aux tripes à certains moments, notamment lors des passages plus personnels où Cherem use de riffs plutôt death et haut perchés dans les sonorités.
Au final, « In The Land Of The Dead » n'est pas forcément le disque qu'il faut pour découvrir le groupe. « We Are The Revolution » dispose de titres plus explosifs, plus rentre-dedans et offre un son bien plus actuel et brutal. A découvrir néanmoins.
Rédigé par : Vision Of Beuh | 11/20 | Nb de lectures : 10822