CHARRED WALLS OF THE DAMNED - Charred Walls Of The Damned (Metal Blade/Season Of Mist) - 10/02/2010 @ 07h04
Incroyablement actif entre 1998 et 2004 avec DEATH, CONTROL DENIED, ICED EARTH, DEMONS & WIZARDS ou encore INCANTATION pour une tournée, on n'avait plus guère de nouvelles de Richard Christy depuis qu'il avait intégré l'équipe d'Howard Stern et réalisé par là-même l'un de ses rêves : faire le con et être payé pour ça. Pourtant, le rouquin blagueur continuait à composer et à jouer de la batterie. Quand il a estimé que le temps était venu, c'est donc le plus naturellement du monde qu'il a contacté son pote Jason Suecof (ex-CAPHARNAUM) pour grattouiller et fignoler les compos, son autre pote Steve DiGiorgio qu'il avait côtoyé dans CONTROL DENIED et ICED EARTH (« Horror Show ») pour faire le bassiste et, pour tenir le micro, encore un ancien collègue de l'époque ICED EARTH, Tim Owens (ex-JUDAS PRIEST, actuel MALMSTEEN et HAIL!).

Je ne connais pas les talents d'auteur comique de Mr Christy, mais le moins qu'on puisse dire, c'est que quand il s'agit de faire de la musique, il sait s'entourer! Une bonne équipe ne fait cependant pas un bon album, et sur ce point on pouvait se demander de quoi était capable cet homme qui avait eu la chance de travailler avec des sommités dans le domaine de la composition. La réponse, nous l'obtenons très rapidement, avec un « Ghost Town » aux accents DEATH/CONTROL DENIED assez surprenants, qui ouvre l'album de belle manière et nous offre un Ripper Owens impeccable. Sa piètre prestation dans le dernier Malmsteen semble donc n'avoir été qu'un incident de parcours et c'est à une véritable démonstration qu'il se livrera tout au long de l'album. Tour à tour très mélodique, avec cette pointe de tristesse qui fait la force de son chant, ou hurlant à la frontière de la caricature (« Manifestations »), il est l'élément central du disque.

Schuldiner et Shaffer ont visiblement énormément marqué Richard Christy, puisque beaucoup de morceaux de « Charred Walls Of The Damned » y font référence, parfois à la limite du plagiat, et tant mieux finalement. Ce disque est avant tout une histoire de potes, enregistré à la maison par Jason Suecof (TRIVIUM, THE BLACK DAHLIA MURDER, DEVIL DRIVER) qui ne perd pas une occasion de faire des imitations plus ou moins réussies de James Hetfield ou Danzig, comme on peut le voir dans le making of présent sur le DVD bonus ; une histoire de potes donc et l'occasion pour Christy de revenir à l'une de ses passions, le Metal. On ne trouvera aucun hymne intemporel dans cet album, « juste » une collection de morceaux bien foutus, aux influences marquées et parfaitement assumées, qui respirent le bonheur qu'ont ces musiciens de jouer du Heavy.

Ce qui constitue l'un des gros avantages du groupe et de l'album est pourtant également une cause d'insatisfaction : autant la bonne ambiance dans laquelle ont été enregistrés les morceaux se ressent, les riffs et sonorités empruntés à ICED EARTH, DEATH (« Fear In The Sky ») et CONTROL DENIED plaisants et le chant d'Owens un régal, autant à l'inverse il est regrettable de ne pas plus entendre Steve DiGiorgio dont les lignes de basse illuminent généralement les albums auxquels il participe et dont la liste constituerait presque une chronique à elle seule. La prestation de Richard Christy n'est également pas spécialement éblouissante, comme s'il avait eu peur de trop en faire et de dénaturer un projet qu'il voulait commun. Dommage qu'il n'ait pas été plus loin dans son utilisation des blasts par exemple, comme sur « Ghost Town » ou « The Darkest Eyes », afin de créer un véritable mariage entre jeu extrême et Heavy Metal. On a donc l'impression que le plaisir pur a pris le pas sur le travail de production/arrangement, qui peut transcender un morceau. Pour en finir avec les points négatifs, mention spéciale à l'immonde couple artwork/typo du logo choisi pour le digipack, qui est un agrandissement de celui qu'on trouve sur le livret et qui, sans être fabuleux, passe beaucoup mieux.

CHARRED WALLS OF THE DAMNED est au final une bonne surprise, dont les défauts restent moindres que les qualités. Avec ce premier album, nous avons de bons morceaux, servis par une très bonne production (mis à part le traitement de la basse), exécutés par des musiciens chevronnés qui, plutôt que vouloir en mettre plein la vue à tout le monde, cherchent à se faire plaisir en jouant la carte du gimmick, se mettant en position de fans plus que stars. Un album de metal moderne à conseiller chaudement donc, à écouter comme il a été composé et enregistré : sans se prendre la tête, en profitant du moment.

Extraits sur MySpace - 217 téléchargements


Rédigé par : Dungorpat | 15/20 | Nb de lectures : 11839




Auteur
Commentaire
grozeil
Membre enregistré
Posté le: 10/02/2010 à 13h45 - (80749)
Celui-là, il risque de finir dans mon escarcelle, j'ai trouvé que c'était une très bonne surprise et que ça jouait très très sérieusement

gardian666
Membre enregistré
Posté le: 10/02/2010 à 16h12 - (80754)
Album bien bon, même si j'ai eu un peu de mal au début! Un album court, qui une fois l'écoute terminée, on se dit qu'on est reparti pour un tour, tellement il passe vite fait, bien fait. Les parties plus extrêmes (principalement death metal) s'associent farpaitement bien au heavy (déjà bien brutal), pour un rendu assez original !
Belle surprise, d'autant plus que Christy a déjà pas mal de matos pour un deuxième album ! ça promet !



fred_mexico
IP:81.246.158.39
Invité
Posté le: 20/04/2010 à 15h22 - (82790)
Album sympa à écouter, même s'il ne casse pas trois pattes à un canard.

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