Très honnêtement, à la première écoute de ce disque, j'ai failli crier à l'arnaque. Car tous les fans de SEPTIC FLESH ont déjà la quasi totalité des titres présents sur cette, finalement, compilation.
Bon c'est vache de dire ça, mais retrouver sur un même disque toute la série des "Underworld" (répartis à l'origine sur "A Fallen Temple" et le mini "The Eldest Cosmonaut") , le génial "Tartarus" (extrait de "The Ophidian Wheel"), "Misery's King" (bonus sur la réédition de "Revoltion DNA") ça m'a fait bizarre, et j'ai vraiment craint l'attrape-couillon. Faut déjà les avoir en stock tous ces disques... alors certes je suis Die Hard fan de Septic Flesh et Chaostar, donc je les ai, et j'avais de quoi être frustré. Jusqu'à ce "As Hope", angoissant et technoïde, où l'on retrouve la voix de Natalie Rassoulis! Après quoi, on retrouve l'amour de Chris, le géniteur de CHAOSTAR, pour le classique avec une adaptation chantée de l'Adagio hyper connu d'Albinoni, qui permet une interprétation torturée de "La Mort des Pauvres" de Baudelaire (décidément c'est la saison pour notre poète), et d'introduire une nouvelle chanteuse dans les rangs. Visiblement exit Sapfo (présente sur "The Scarlet Queen") et welcome in Maya, dont le timbre s'éloigne nettement de l'aspect opéra, mais nous plonge dans des sonorités plus habituelles pour nos oreilles de métalleux. Et ça passe merveilleusement bien - encore un bon choix de la part de Chris qui sait parfaitement bien s'entourer. On continue avec une nouvelle adaptation d'un titre du premier album de CHAOSTAR - "Time was Running Out" - renommé et réarrangé entièrement, sous le nom d'"Ethereal Dome". En fait Chris a ressorti le refrain du titre original et l'a retravaillé en un morceau complet, adapté au chant féminin (l'original étant en chant masculin et glauque à souhait). Enfin on termine avec "The Trip is not so Long", indiqué plage 11 - en fait en ghost track de "Ethereal Dome" - où l'on n'a qu'une guitare sèche et la voix mélodieuse de Maya (une fois de plus bonne pioche cette chanteuse). Très agréable ce titre (pourquoi là aussi j'ai une impression de déjà entendu? Ca doit être l'effet gratte sèche sur la plage près du feu). J'en finis là avec mes recherches archéologiques, en parlant de la vidéo incluse, qui est un clip illustrant le titre "Embrace" extrait de "The Scarlet Queen". Ce clip est en fait plus une illustration visuelle à base de photos et d'animations qu'un vrai clip, mais j'avoue que ça passe parfaitement avec la musique, et que ce fut pour moi une bonne surprise.

Bon au final, quel est l'intérêt de ce disque. J'avais déjà 60% de l'album à la maison. Mis à part l'excellent "As Hope", les quatre autres titres n'étant pas à la hauteur, car pas assez glauques (la marque de fabrique du groupe quand même!), ça fait un peu mal aux fesses. Allez pour se consoler, j'ajouterai que l'artwork est somptueux, comme d'habitude, Set faisant toujours des merveilles graphiques. Vivement un vrai album... Y aurait-il une fin de contrat pour expliquer ce disque?


Rédigé par : BozKiller | 12/20 | Nb de lectures : 12746