CHALICE OF DOOM - Into Hypnagogia (Memento Mori) - 12/08/2013 @ 10h11
Autant le dire carrément : ce qui est chiant avec un groupe comme CHALICE OF DOOM, c’est qu’il est difficile voire impossible d’ignorer le contexte atypique dans lequel ce disque a été confectionné. Mais jusqu’à quel point doit-on prendre compte cet élément pour ‘pardonner’ certaines maladresses ?!

Pour faire simple, au cas où son nom ne vous aurait pas déjà mis sur la bonne voie, ces gars font du doom/death de chez papa, le genre de truc qui n’a pas décroché de la première moitié des années 90 et pour qui les débuts de MY DYING BRIDE et d’ANATHEMA, mais aussi d’autres seconds couteaux arrivés plus tard comme par exemple THEATRE OF TRAGEDY avec son premier skeud ou encore SATURNUS, restent les tables de la loi sur laquelle il continue encore aujourd’hui de baser toutes leurs convictions. En somme, des ayatollahs du genre qu’on est presque étonné de ne pas retrouver réfugié dans ce manoir de l’orthodoxie doomesque qu’est devenu SOLITUDE PRODUCTIONS.

Donc attention les mirettes et surtout les cages à miel car ici, aucun cliché ne vous sera épargné, chant de jeune donzelle effarouchée miaulant au clair de lune inclus. Dès son intro symphonique mais aussi 100% digitale qui est suivie par un « Death Gown » d’un classicisme à toute épreuve débutant, comme il se doit, par une descente de gamme au piano, on comprend donc qu’on est en terrain hyper-connu mais aussi glissant. Soit celui d’un doom/death très typé ‘milieu des 90’s’ et osant emprunter quelques éléments dits ‘gothiques’ (attention, ‘gothique’ selon sa définition d’alors si vous voyez ce que je veux dire) tout en se la jouant très poète maudit récitant sa prose un soir d’orage mais aussi en évitant l’extrémisme musical de ses cousins de la scène funeral doom.

Très (trop ?) mélodique et avec une place prépondérante laissée aux claviers, jamais on ne s’énerve ici, même si on se la joue (un peu) méchant. D’ailleurs, histoire que la combine marche au mieux, on a même convoqué mon potos Rogga Johansson (qui avait certes fait ses preuves dans le genre avec le premier album de THE 11th HOUR) ou Marius Strand de l’excellent THE FALL OF EVERY SEASON à venir lâcher quelques growls.

Alors si pour certains, on tient là de jeunes gars récitant leurs leçons avec tact, pour d’autres on tombe carrément dans le caricatural pur et dur. Sauf que le détail qui tue, c’est que le groupe est jordanien. Oui de Jordanie où il n’y a encore pas si longtemps que cela, le simple fait d’oser porter un T-shirt noir ou de se déclarer métalleux pouvait vous attirer beaucoup d’emmerdes. Pour dire, metal-archives ne répertorie dans ce pays que vingt-six groupes, dont seulement trois originaires de Zarka dans la grande banlieue de la capitale Amman, dont donc ce CHALICE OF DOOM. Un ‘détail’ qui oblige à remettre complètement les choses en perspectives. Mais de là à pardonner les maladresses et la relative naïveté de ce deuxième album (et premier pour MEMENTO MORI), compensées il est vrai par une foi indéfectible et un ‘produit’ sinon impeccable sur le fond ? À vous de juger.

https://www.facebook.com/ChaliceOfDoom - 142 visite(s)

SoundCloud - 92 téléchargements


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 12/20 | Nb de lectures : 11736




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