La subtilité et les Polonais, cela fait souvent deux. Voire quatre ou cinq. C’est toujours ce qui fait leur charme mais aussi leur limite principal et ce CENTURION sorti un peu de nulle part et rassemblant divers mercenaires échappés de formations de série B comme DEVILYN ou PYORRHOEA enfonce donc des portes ouvertes avec son bélier constellé de clous rouillés.

Cela dit, parmi nos amis les fins gourmets, le death polonais est aussi synonyme de gros tabassage en règle ne laissant en général que peu de chance de survie à sa victime et là encore, ‘Serve No One’ fait le job. Qui plus est en un temps record : 28 minutes et pas une de plus ! Une durée un peu chiche mais où rien n’est perdu. Non, ce n’est pas franchement subtil mais pour une fois, le tout évite de tomber dans le sous-VADER de supermarché. Cela penche même carrément du côté de la scène américaine, avec une prédilection pour ces rejetons les plus hystériques de la fin des années 90, style ANGELCORPSE. Le tout avec option cadeau un petit côté DEERANGED, ce qui n'est pas déplaire au serial-killer en puissance que je suis...

D’ailleurs, leur batteur a tendance à ‘tapisser’ en quelque sorte de blasts les riffs avant de se lancer dans un break et de dévaler à trois cents à l’heure ses toms pour mieux repartir juste derrière comme en 14. Une méthode éprouvée mais ultra-efficace, même si le groupe a tendance à un peu trop en abuser ici. Après, mis à part le fait que l’on retrouve bizarrement l’un des musiciens du groupe de rock progressif RIVERSIDE au mix (Piotr ‘Mittloff’ Kozieradzki), rien qu’à la vue de cette pochette ou de ce logo dégoulinant, vous devriez savoir à quoi vous attendre et vous avez bien raison bandes de râleurs. Et non, on ne parle pas bien sûr du groupe de true metal italien du même nom. Et puis rassurez-vous, aucune trace d’étendard romain ni de village gaulois résistant à l’envahisseur à signaler ici !


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 12/20 | Nb de lectures : 12198