Alors, NOX ou pas NOX ? CENTURIAN ou pas CENTURIAN ? Fromage ou dessert ? Zlatan ou le mime Marcel Marceau ? Alors je vais vous calmer tout de suite bande de chacals, non ce choix de revenir à leur premier patronyme après l’aparté NOX – qui a quand même duré sept ans mais bon – ne change pas grand chose à la donne. Oui, CENTURIAN reste CENTURIAN. Â la limite, de l’aveu même de leur guitariste et compositeur Rob Oorthuis, la seule différence viendrait d’une musique un chouia moins technique et plus désireuse de revenir aux bases du genre, la spiritualité pro-MLO et dédié à sa « muse » Choronzon étant par contre toujours très présents. Soit. Reste que même avec désormais le gruikeur en chef de PROSTITUTE DISFIGUREMENT au chant et le retour de Seth van de Loo (mais cette fois-ci à son instrument de prédilection, la batterie), on ne change pas vraiment une équipe qui gagne. Et surtout, on reste bien bloqué comme il faut aux premières œuvres de l’Ange Morbide, mamelle nourricière à laquelle CENTURIAN s’est toujours abreuvé depuis ses débuts…

Sauf que nous sommes en 2013. Et que nos amis polonais produisent dans des usines sans électricité ni chauffage des clones à la chaine (qui se souvient de DEVILYN pour prendre un exemple parmi 65,923 autres ?). Alors qui a vraiment besoin d’un xième groupe régurgitant ‘Altars Of Madness’ ? Pas grand monde et justement, CENTURIAN est suffisamment intelligent pour s’en souvenir. D’où ce disque très ramassé (même pas 30 minutes mais où chacune compte, croyez-moi) qui ne s’embarrasse ni d’une intro inutile, ni d’un interlude à la con juste chargé d’allonger la durée totale du disque mais qui réussi malgré tout à faire surnager une personnalité propre. Heureusement que tout le monde ne s’appelle pas DIABOLIC…

Même si on regrette un peu qu’Adams se soit quelque peu standardisé (il grogne désormais comme 98% de la planète death-metal), l’implication de Seth est pour beaucoup dans la réussite de ‘Contra Rationem’. Car compositeur lui-même, le tambourin de SEVERE TORTURE a une façon bien à lui d’articuler son jeu autour des plans d’Oorthuis, suivant intelligemment pas à pas leurs différents accents par l’intermédiaire d’un break ou d’un jeu de cymbales bien amené. En fait, là où un batteur de base se serait contenter de blaster tout le long, lui réussit ainsi à soutenir en quelque sorte les riffs qui n’en ressortent donc que plus grandis. Et comme de son côté le guitariste distille aussi par ci et là quelques fugaces ambiances black-metal à coups d’arpèges dissonants par exemple, le tout donne au final un disque bien produit presque à l’ancienne (même si des double-pédales un peu présentes dans le mix mais bon, je chipote) et plus riche qu’il n’y paraît. Et entre ça et ‘Illud-machin-truc’, perso, je sais lequel j’ai le plus de chance de ressortir de ma discothèque dans quelques années…




Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 15/20 | Nb de lectures : 12669