CCW, quesako ? Et bien un jeune trio bordelais voguant entre metal moderne et electro rock. Comprenez, une base musicale musclée, des vocalises alternatives (chant presque lyrique, tout du moins mélodique, et timbre de voix plus puissant et énervé), quelques touches et samples electro, et même de discrètes influences hardcore (l'intro de l'album notamment). Voilà en gros comment nous pourrions caractériser CCW, sans oublier de préciser que ce n'est pas un homme, mais une femme, Aurélie, qui tient le micro. Autre élément à annoncer qui a son importance, le groupe ne comporte pas de bassiste.

CCW, après bientôt 10 ans d'existence et la réalisation de 2 Eps, décide donc de passer un palier supérieur, en publiant un premier album, contenant 10 titres. « Scream and Live », c'est son nom, est toutefois un opus d'assez courte durée (28 minutes), ce qui a pour avantage de ne pas lasser ou perdre l'auditeur en cours d'écoute.

Avec des titres tournant en 3 minutes, CCW va en effet à l'essentiel, donc si vous recherchez de longs passages instrumentaux ou des titres à tiroirs, passez votre chemin. Par contre, vous souhaitez un petit opus au cocktail original et parfois intensif, sans être brutal, avec quelques incursions dans des univers différents du metal, « Scream and Live », devrait donner de quoi vous satisfaire. Je ne cacherais pas ne pas être un grand amateur et surtout connaisseur d'electro metal ou rock/metal avec touches electro, donc j'ai un peu l'avis d'un novice en la matière.

Cela m'évite de défoncer gratuitement le groupe ou de l'encenser à mort, parce que en fait « Scream and Live » ne me donne pas ses 2 ressentis opposés. Original, parfois maladroit ou un peu cliché, intéressant mais auquel il manque une petite étincelle supplémentaire, « Scream and Live » a des points positifs comme d'autres peut être à revoir, ou qui me font davantage déchanter. Le premier véritable titre « Supernova » synthétise bien et permet une entrée de plein pied dans l'univers de CCW. Des lignes vocales sur les couplets, presque rappées, tout du moins débitées assez rapidement, qui s'attendrissent et deviennent plus claires sur un joli refrain, quelques boucles electro et un riff simple, mais bien massif et grave.

Cette recette, -décrite en partie- devient encore meilleure sur « Contradiction », piste davantage atmosphérique et superbement développée, notamment l'alternance des vocaux (énervés et ceux plus en 'mélodie'). Le vindicatif « Ending Time » fait aussi bel effet, grâce à un refrain qui se loge rapidement dans les esgourdes. Bon, CCW connaît aussi quelques passages plus discutables comme ce « Twice », certes aux quelques accélérations bienvenues, mais le clavier est horripilant et ses sortes de moshparts archi convenus plombent un titre encore une fois bien chanté. J'ai un peu de mal à accrocher également à « Flesh Addiction » qui durant l'écoute de ses premières secondes promettait d'être un titre bien énervé et cogneur, mais finalement le paramètre de l'ambiance prend le pas sur celui de l'efficacité même.

Juste après, « Never Fade Away » aurait mérité de durer un peu plus longtemps, j'apprécie la trame de ce morceau, mais à peine 2'15, c'est pas assez pour pleinement en profiter. Et puis en clôture de l'opus, « Mercenary » se remarque par la qualité (une nouvelle fois) de Aurélie pour sa polyvalence vocale, et des guitares qui se font un peu plus présentes et délectables. CCW ne sort peut être pas l'album parfait (en même temps, ce n'est que leur premier), mais il y' a déjà des éléments bien sympathiques tout du long de ce court « Scream and Live » ; Encourageant !




Rédigé par : gardian666 | 14/20 | Nb de lectures : 11387