CATTLE DECAPITATION - The Anthropocene Extinction (Metal Blade) - Selection VS du 09/10/2015 @ 08h27
Revoilà les activistes végétariens les plus réputés du Deathgrind, agressifs et vindicatifs musicalement comme visuellement. Visuellement, les pochettes d’albums comme To Serve Man (2002), Humanure (2004) ou encore The Harvest Floor (2009) sont là pour le prouver. The Anthropocene Extinction ne déroge pas à la règle, de manière moins violente certes mais tout aussi évocatrice, les membres du groupe étant eux-mêmes mis en scène en forme de cadavres échoués sur la plage, étouffés par le plastique polluant les mers et océans, et faisant bien évidemment nombre de victimes animales. Musicalement, la méthode est tout aussi offensive. Parti d’un Brutal Death/Grind sombre mais couillu, CATTLE DECAPITATION a évolué d’album en album, creusant de plus en plus son côté technique et « progressif » sans négliger l’agressivité du Grind. Monolith Of Inhumanity (2012) était déjà particulièrement grandiose, montrant notamment toutes les capacités du hurleur Travis Ryan, capable d’à peu près tout dans le registre extrême. Au désespoir de ceux qui préféraient leurs débuts plus gras, ayant trouvé que pour un groupe naturaliste, c’est tout de même le comble que d’avoir une prod aussi peu organique. Le désespoir, il est aussi chez CATTLE DECAPITATION, déplorant encore et toujours les ravages de l’humanité sur notre planète, un « problème » à résoudre par la violence si il le faut. Les américains ont donc choisi la violence comme moyen d’expression et sont bien déterminés à continuer. Reste donc à aller plus loin que Monolith Of Inhumanity tout en corrigeant ses petits défauts (prod un peu trop synthétique (donc), morceaux peut-être plus faibles), mais est-ce possible ?

The Anthropocene Extinction donne dès les premières écoutes la réponse qui sans contexte est, oui ! Mais alors de quelle manière ! CATTLE DECAPITATION semble avoir fixé son style avec Monolith Of Inhumanity et il n’a désormais plus qu’à le bonifier. Chose totalement réussie avec cet album qui va pousser tout le monde, musiciens comme auditeurs, dans leurs derniers retranchements. C’est bien simple, prenez les morceaux les plus violents de Monolith Of Inhumanity et appliquez la recette encore et encore, sans pitié et sans retenue. CATTLE DECAPITATION ne surprend pas mais s’est appliqué à pousser encore plus loin son niveau de violence. Intense, sauvage, hystérique, The Anthropocene Extinction est l’album de tous les adjectifs extrêmes. Plus rapide, plus blackisant, plus épique, cet album se révèle bien vite comme une véritable bombe, pas loin d’être un des disques ultimes du Deathgrind en l’état actuel des choses. La production reste moderne, efficace et tranchante à souhait, plus équilibrée que celle de Monolith Of Inhumanity c’est-à-dire avec un son de batterie moins plastoc. Travis Ryan montre encore qu’il est un chanteur versatile très talentueux, assurant un max dans 4 registres : growls, grunts, vocalises black et chant « clair » si particulier, hérité de l’album précédent mais en mieux encore. Imprévisibles et explosives, les compos virevoltent, en foutent partout mais de manière contrôlée, ralentissant toujours pour mieux repartir ensuite, avec un touché assez unique dans le petit monde du Deathgrind. Plans techniques, assauts blackisants et gravity blasts font le sel de The Anthropocene Extinction, album quasi jusqu’au-boutiste dans le style que le groupe a choisi de développer, qui se permet aussi quelques respirations mélodiques pour montrer qu’il y a tout de même un cœur humain là-dedans, mais un cœur révulsé contre ses pairs. J’espère que vous avez le cœur bien accroché, c’est une véritable boucherie à l’intérieur. Une boucherie vegan bien évidemment.

Le départ sur "Manufactured Extinct" est classique, dans la stricte lignée de Monolith Of Inhumanity, mais CATTLE DECAPITATION se montre déjà très inspiré et en grande forme. Les compos font mouche, les accélérations déboitent, les breaks sont bien gras, et Travis Ryan illumine le tout de ses vocaux extrêmes, « refrain » y compris, il est assurément le dépositaire de la « CATTLE touch » avec ces chants clairs surprenants qui mine de rien posent aussi une certaine ambiance, apocalyptique et désespérée. Un départ presque timide quand le groupe enchaîne de suite sur le monstrueux "The Prophets of Loss", particulièrement violent et ce dès les premières secondes. Un spoken word de Phil Anselmo et l’on découvre le vrai potentiel de The Anthropocene Extinction, où CATTLE DECAPITATION va carrément chasser sur les terres de ANAAL NATHRAKH ! Une incroyable violence maîtrisée où Travis Ryan se lâche dans des vocaux Black géniaux, tandis que le groupe accélère la cadence dans une agressivité de tous les instants (tous les redéparts sont une ode au headbang frénétique). Un « refrain » noir et désenchanté et CATTLE DECAPITATION v.2015 se pose déjà définitivement comme un groupe absolument redoutable avec son Blackened Deathgrind épique. Poussant donc plus loin l’intensité et l’extrémisme musical de Monolith Of Inhumanity, The Anthropocene Extinction propose donc encore d’autres joyeusetés particulièrement incisives : "Clandestine Ways (Krokodil Rot)" donne une bonne leçon à tous les groupes dégueulasses de Slam Death avec encore du Black pour épicer le tout, "Circo Inhumanitas" déboite et blaste un max, "Mutual Assured Destruction" bourre quand il le faut, "Apex Blasphemy" achève les derniers survivants. Ça ratiboise, ça poutre, c’est la déglingue et c’est dinguerie (messire).

Du reste, CATTLE DECAPITATION n’hésite pas à parfois « aérer » son propos (tout est relatif), en témoigne le plus sombre et lourd "Plagueborne" avec son intro indus (de l’œuvre de AUTHOR AND PUNISHER) et l’interlude bien placé "The Burden of Seven Billion", de même que "Mammals in Babylon" présente de manière classique et efficace tous les contrastes du groupe, et "Not Suitable for Life" propose le « refrain » le plus accrocheur de l’album. Enfin, CATTLE DECAPITATION termine The Anthropocene Extinction de la même manière que Monolith Of Inhumanity et son duo "The Monolith" - "Kingdom of Tyrants". "Ave Exitium" est un superbe morceau atmosphérique, très réussi grâce à la gratte acoustique et aux vocaux posés, et enfin "Pacific Grim" sonne l’assaut final, pour une conclusion tout en blasts mais qui se termine de manière bien épique. Du Grind épique, rien que l’étiquette en jette et CATTLE DECAPITATION cartonne avec cet album, qui pour moi n’est pas loin d’être révolutionnaire. Alors il est cependant clair que Monolith Of Inhumanity portait tous les prémices de The Anthropocene Extinction, et que la seule véritable nouveauté est le côté plus Black et plus violent et intense encore de l’ensemble, mais CATTLE DECAPITATION livre ici son manifeste musical, est à l’apogée de son potentiel et de son style, créant une œuvre singulière de par les différents parti pris musicaux et son aspect jusqu’au-boutiste et sans concessions, mais réfléchi et bien construit musicalement. D’aucuns regretteront encore et encore la période pré-Monolith Of Inhumanity, moins clinquante et plus brutale, n’arriveront décidemment pas à encadrer les vocaux « clairs » de Travis Ryan (il est vrai un peu prévisibles ici, dans les changements d’ambiance qui en découlent), et l’activisme écolo débridé et offensif du groupe fera toujours jaser dans ce monde de metalleux bruts. Mais pour qui adhère, au moins à la composante musicale, au CATTLE DECAPITATION actuel, The Anthropocene Extinction est tout simplement une grosse, une très grosse, une énorme tuerie, menée par un "The Prophets of Loss" monumental et par le reste à l’avenant, formant sans conteste l’album le plus sauvage de 2015. HASHTAG SAUVAGERIE.




Rédigé par : ZeSnake | 17.5/20 | Nb de lectures : 11796




Auteur
Commentaire
Dimechag
IP:95.141.97.226
Invité
Posté le: 09/10/2015 à 09h12 - (118206)
C'te violence...

death_to_false_metal
Membre enregistré
Posté le: 09/10/2015 à 09h12 - (118207)
L'album de metal extrême de plus important depuis In Their Darkenned Shrines de Nile.

Le précédent album était très bon, celui-ci est l'aboutissement de leurs expérimentations et la marque de fabrique du style Cattle, ce mélange raffiné de tous les courants extrêmes du métal, black excepté peut être.

Un futur classique qui laissera des traces, le meilleur du brutal death/grind et ce chant absolument monumental qui arrive à créer des mélodies et des émotions dans une hystérie de fin du monde.

Un disque fantastique, des musiciens monstrueux, des morceaux qui tuent.

Tout est cohérent, maîtrisé, tout est à sa place, un équilibre rare.

19/20.

Amen.





damikachu
Membre enregistré
Posté le: 09/10/2015 à 09h44 - (118208)

J'attendais la chronique avec impatience, alors avec la sélection, me voilà gâté !

Que dire ? Qu'il tourne en boucle depuis sa sortie ? Qu'il est VRAIMENT impressionnant de cohésion et de puissance ?

Le côté black est définitivement très présent et c'est un plus indéniable. L’album est aussi incroyablement épique ! Je pense que ce sont ces deux points font de cet album un truc inclassable.



Albadeath
IP:80.12.110.201
Invité
Posté le: 09/10/2015 à 10h56 - (118211)
+1 avec death_to_false_metal. La messe est dite. Meilleur album du groupe, pour moi. Une claque monumentale, je (et bien du monde !) les attendais de pied ferme après Monolith que j'adore.
Premières écoutes assez floues puis, on y revient, on se surprend même à chanter des mélodies de l'album... truc de fou...

Moulinexxx
Membre enregistré
Posté le: 09/10/2015 à 11h21 - (118213)
Tuerie intégrale, comment le nier !

Mais ce qui ressort le plus dans ce groupe, c'est le chant (bien qui tout le reste soit excellent aussi). Un des meilleurs chanteurs de la scène extrême actuelle !



ayeb
IP:37.161.145.113
Invité
Posté le: 09/10/2015 à 12h04 - (118218)
2 choses me gênent avec ce groupe et particulièrement avec cet album. La prod plastique avec cette double et ce chant "clair" qui ne passe pas. Je trouve ces passages ridicules. Peut être a appréhender sous un autre angle ? Je ne désespère pas de les apprécier un jour...

Meridian
Membre enregistré
Posté le: 09/10/2015 à 13h43 - (118220)
Vous donnez envie... mais je n'ai jamais réussi à me plonger véritablement dans ce groupe, en raison de son moralisme excessivement chiant. Et puis ce chant ! Aussi étrange que ridicule.

Allez, je retente l'expérience ce weekend !

The Quebekers
IP:74.56.188.2
Invité
Posté le: 09/10/2015 à 14h46 - (118225)
Amen!

Poney
IP:132.212.216.68
Invité
Posté le: 09/10/2015 à 15h04 - (118226)
Pour le moment, je ne serai pas aussi dithyrambique que la majorité en le classant parmi les chefs-d'oeuvres absolus du death-grind mais j'admets sans aucun problème la qualité incroyable de cet album : furieux, dense tout en restant fluide, un travail de maître.
Je suis en fait encore mitigé quant à ce chant "clair" justement qui, s'il permet justement d'aérer les compos et de renforcer leur "epicness", est souvent utilisé de manière bien trop simple, voire même évidente. Si l'effet est bien là, la ficelle est parfois bien trop grosse en somme.
Par contre, faisant partie de ces vils écolos radicaux, je suis toujours aussi heureux de voir ce groupe aborder ce sujet, trop rare au milieux des discours creux et lénifiants de la majorité de la scène extrême.

Foulbz
Membre enregistré
Posté le: 09/10/2015 à 15h14 - (118228)
Après 2 semaines d'écoute : j'avoue il déchire !

Mention spéciale à Circo Inhumanitas !



MrGuitoune
IP:77.157.65.86
Invité
Posté le: 09/10/2015 à 15h48 - (118230)
Tout est dis dans l'introduction, c'est du lourd du très lourd. Cet album fait parti de mon top 10 de 2015 assurément, rien n'est à jeter. The Monolith Of Inhumanity m'avait déjà scotché à fond et The Anthropocene Extinction enfonce le clou, l'album tourne en boucle. Des riffs de tueurs sont de la partie avec les accélérations de dingue qui vont de pair avec ces riffs, c'est d'une intensité, c'est extrême. Mais pas seulement extrême, car dans les passages que je qualifierais de plus posés, amène des ambiances très prenantes où la voix si particulière de Travis colle parfaitement au groupe. Travis est bien entendu énorme dans tout les registres vocaux qu'il déploie allant du chant gras au chant black sans aucun problème "Clandestine Ways(Krokodil Rot)" en témoigne parfaitement. Tout l'album est énorme, je l'écoute sans m'en lasser. Bref un album qui tue, je suis entièrement d'accord avec ZeSnake dans sa chronique.

..::Ju::..
Membre enregistré
Posté le: 09/10/2015 à 21h57 - (118232)
Tout comme Poney et Ayeb, je reste très dubitatif avec cet album

Je fais partie de ceux qui demeurent scotchés par "Humanure" ou"The Harvest Floor", donc cela peut aussi expliquer ma réticence profonde à l'écoute de cette galette.

Je trouve cet album trop sophistiqué, trop compliqué à appréhender, pour du CATTLE j'entends. Ce n'est pas comme ça que je l'apprécie en fait, je préfère quand il utilise toute son énergie sans retenue ni calcul.
Je préfère mon CATTLE quand il fonce tête baissé dans le tas, pas quand il sort des prises de judo super chiadées.

En fait, je n'arrive pas à accrocher à "Anthropocene" car j'ai le sentiment que le groupe essaye juste d'en mettre plein la vue, en oubliant sa puissance d'antan.
Bref, je trouve tout ça très creux ...

Après je ne suis peut être juste pas le bon client pour cet espèce de Death blackisant ambivalent, je ne sais pas.
Sans oublier ce chant clair hideux, tin franchement Travis me surprend là... Je n'yaarrive vraiment pas avec ce chant clair. (Et pourtant ça me dérange pas plus que ça habituellement )

Reste la superbe pochette, et la maitrise technique des gaziers. Mais bon, ça ne fait pas tout



death_to_false_metal
Membre enregistré
Posté le: 10/10/2015 à 09h26 - (118234)
Du "chant clair" ?

lol

Punaise les gars, revenez sur terre, 98,9% de la population serait effrayée à l'écoute des parties de "chant clair" de Cattle Decapitation.

Sortez de votre bulle métal extrême, br00tal metal, le mitol, c est pas du mitol si le chanteur dégueule pas toute sa haine et sa bile dans le micro.

Prenez du recul quoi.

Tu m'étonnes que le métal se sclérose avec ce genre d'attitude.

Les Têtes d'affiche du Hellfest 2035, on les a toujours pas alors c'est pas en parlant de "chant clair", ce chant hystérique de Cattle Decapitation que le schmilblick va progresser.

Je sais pas comment appeler le chant de Cattle Decapitation mais "chant clair" correspond pas selon moi, c'est bien plus violent que cela, ça reste extrême pour moi, le gars hurle des notes stridentes comme un damné.



Jotun35
Membre enregistré
Posté le: 10/10/2015 à 09h33 - (118236)
"L'album de metal extrême de plus important depuis In Their Darkenned Shrines de Nile."

Hahaha! Qu'est ce qu'il ne faut pas lire...

Jotun35
Membre enregistré
Posté le: 10/10/2015 à 09h36 - (118237)
Le BDM n'a pas a progresser. Tout ce qui peu déjà être fait dans le style a été fait. Après c'est juste une question de talent et de touche personnelle (et pour moi CD n'a ni l'un ni l'autre et ferait mieux de savoir comment produire un album, parce que les productions plastique ça va bien 5 minutes).

ennemi juré
IP:93.14.83.132
Invité
Posté le: 10/10/2015 à 09h39 - (118238)
Je préfère largement "the monolith...". Le black un peu trop prononcé me gène sur cet album. Pas vraiment accroché.

death_to_false_metal
Membre enregistré
Posté le: 10/10/2015 à 09h42 - (118239)
Sinon, en accord total avec la chro, la note est un peu faible je trouve, mais oui, je pense que ce disque va marquer la scène extrême.

Un classique, un vrai, c'est si rare de nous jours.

Le making of du disque est sur youtube, posté par Metal Blade.
Les mecs sont des crèmes, en plus d'être tous des musiciens absolument fantastiques, que ce soit basse, guitares ou batterie, ces types maîtrisent grave leur sujet.
ça va peut être pas plaire mais ces types sont un peu les Dream Theater du death/grind...
Le "nouveau" batteur, David McGraw, arrivé sur The Harvest Floor (2009), leur a fait passé un cap, un des meilleurs batteurs extrêmes de sa génération.



ayeb
IP:37.160.196.190
Invité
Posté le: 10/10/2015 à 10h00 - (118240)
@Death to metal: C'est pourtant bien du chant clair comparé au chant death qui le côtoie. L'idée n'est pas de le qualifier l'idée est de préciser qu'il est a côté de la plaque. Tu préfèrerais qu'on l'appelle le "chant ridicule" "chant clownesque" "chant constipé" ? Visiblement il gene pas mal de monde et pas parce-que les gens ne sont pas ouverts. Pourquoi pas simplement parce que c'est décalé et raté et que ca a tendance a tout gâcher ? Faut arrêter la condescendance mec . ..

ayeb
IP:37.160.196.190
Invité
Posté le: 10/10/2015 à 10h06 - (118241)
"note un peu faible" "un classique un vrai" etc. Au moins tu ne manques pas d humour ni d objectivité ca on ne peut pas te le retirer.

philgore
Membre enregistré
Posté le: 10/10/2015 à 12h09 - (118245)
Un album effectivement énorme.



Jotun35
Membre enregistré
Posté le: 10/10/2015 à 12h13 - (118247)
@ death: J'en doute. Il n'y a aucun album de death metal qui a marqué la scène extrême post 2010 (ou vtaiment très très peu)... celui là ne fait pas exception.

Blob
IP:91.179.218.69
Invité
Posté le: 10/10/2015 à 14h53 - (118249)
Pour moi un excellent album, je ne sais pas si il marquera plus que ça la scène extrême car ce n'est pas un album de rupture pour le groupe. Cattle affine sa recette et tous les éléments sur ce disque sont présents dans le groupe depuis Harvest Floor (et au moins depuis Karma bloody Karma pour le côté blackisant).
Le chant 'mélodique' de Ryan je comprends qu'on n'y accroche pas mais perso j'adore.
Mais en tout cas c'est vraiment addictif, je pensais pas qu'ils pourraient faire aussi bien que Monolith et ils ont fait mieux.
Moi content!

Seb On Fire
Membre enregistré
Posté le: 10/10/2015 à 17h07 - (118251)
Moi je l'aime beaucoup ce disque, je l'écoute très souvent, je trouve que le chant mélodique est impeccable. Dire que Cattle Dec n'a aucune touche personnelle, bon...


Sagal
Membre enregistré
Posté le: 11/10/2015 à 09h05 - (118253)
Totalement en accord avec la chronique de ZeSnake. Je pensais vraiment qu'ils allaient avoir du mal à se surpasser et pourtant... Ils l'ont fait !
Josh et Dave me mettent complètement à genoux: Ces deux-là ne sont pas humains.
Le seul point où je peux rejoindre certaines critiques est le côté trop synthétique de la production mais, en même temps, à de tels tempi et avec des plans aussi techniques, une prod' trop naturelle pourrait s'avérer contre-productive.
Le chant est excellent et les parties mélodiques saturées (certainement pas claires comme dit plus haut) sont vraiment maîtrisées. De plus, ça fait tellement de bien d'entendre quelque chose qui sort des sentiers battus dans ce style, n'en déplaise à la "police du chant Death" qui rôde ici... :-)
Bref, groupe au-dessus de la mêlée qui façonne son propre style et n'a comme rival pour la suite que... lui-même.

pootre
IP:82.233.205.186
Invité
Posté le: 11/10/2015 à 09h59 - (118254)
Je suis étonné par les commentaires car je trouve pas ça très violent. Peut-être le côté "feutré" de la caisse claire qui fait que les blasts sont pas super percutants. Et puis il y a aussi les passages tendresse tristesse, avec ce chant clair qui a du mal à passer. Bref surement un très bon disque mais pas ce que je préfère :)

alex666i
Membre enregistré
Posté le: 11/10/2015 à 11h21 - (118258)
J'ai pas envie de parler pour rien dire et les débats creux, je m'en branle..
Je dirais juste "ça défonce sévère"!



godfroid
IP:81.251.141.74
Invité
Posté le: 11/10/2015 à 17h14 - (118259)
Un peu décu sur les premières écoute de l'album, moins fou fou que leur précèdent a vrai dire, il manque des titres dinguos comme "Forced gender reassignment" ou "Projectile ovulation". De meme le dernier titre ne vaut pas le monumental "kingdom of tyrants" mais bref maintenant je suis addict de cette extinction anthropocene.

Il s'en dégage un feeling bien sombre propre au black metol, on le retrouve dans les riffs, les melodies et ce chant toujours aussi hallucinant.
A ce propos le seul chant clair de l'album se trouve sur l'atmospherique "Ave Exitium" et à la limite sur le refrain furtif de "Mammals in Babylon", pour le reste on a un chant black que seul travis ryan arrive a eructer. A titre de comparaison avec un autre groupe frapadingue, Anaal Nathrakh utilise beaucoup plus de chant clair.

Les deux titres bonus de l'édition limitée sont tout aussi bon et la prod fait moins synthétique sur le format cd, un son bien massif, un régal.
NB: Pour ceux qui ont eu la clairvoyance d'acheter cette édition digipack avec le dvd, une petite surprise croustillante se cache sur l'index du cadavre échoué de la pochette.

Album de l'année pour l'instant.





Maxgrind
IP:78.122.6.150
Invité
Posté le: 13/10/2015 à 16h56 - (118283)
Leçon de musique n°2 (après Infernus d'Hate Eternal)

Cattle Decapitation a entamé sa mue à partir de l'excellent The Harvest Floor, à considérer comme la pierre angulaire du style très personnel de Cattle Decapitation. À cette époque, le groupe exprimait déjà un potentiel énorme. Le morceau final Regret And The Grave était le signe prémonitoire de ce qui allait nous être proposé par la suite.

Monolith Of Inhumanity débarque et explose à la face du Monde. Cattle Decap' acquiert une grosse notoriété et fait désormais partie du gratin mondial. Un album encensé partout et à juste titre, tellement le groupe a placé la barre très haut. Reste quelques réfractaires n'ayant pas apprécié l'évolution du groupe, dommage/tant pis pour eux. Je ne peux que les plaindre.

Et puis, The Anthropocene Extinction se dévoile enfin en 2015, non sans une attente insoutenable. Alors, album de la confirmation? NON, ALBUM DE LA CONSÉCRATION !!!
Comme très bien dit par ZeSnake, Cattle Decap' vient de nous livrer son manifeste.
Et pour reprendre encore les mots du serpent, on a affaire à du Supreme Epic Blackened Deathgrind !

On assiste ni plus ni moins à une leçon de musique et de composition. Le groupe a vraiment poussé les curseurs à fond, poussé au maximum sur tous les domaines (chant, guitare, basse, batterie). Le moteur tourne à plein régime et rien ne peut l'arrêter.
On en prend plein les esgourdes, plein la gueule mais quel plaisir de se faire tabasser de la sorte. Des tubes à la pelle, en veux tu en voilà et il n'y a que de ça.

Sinon, pour faire écho aux commentaires, je rejoins ceux qui pensent que The Anthropocene Extinction va marquer d'une pierre blanche la scène extrême.
Je rejoins également mes camarades sur les louanges envers Travis, Dave et Josh.

Travis, c'est juste un putain de monstre possédé, l'un des meilleurs chanteurs en activité avec une palette vocale hallucinante ! Et concernant la polémique "chant clair", même lui trouve ça absurde... Alors bon, je dois faire partie des absurdes car ce chant "clair" si particulier pourrait être assimilé à une complainte. D'où la proposition d'une formulation spécifique pour le cas de Travis Ryan : le "melodic clean black complaint".
Sinon, Dave avait déjà posé les bases sur The Harvest Floor (là où ses plans de batterie demeurent les plus impressionnants et les plus fouillés). Depuis, le mec a mis un poil moins de technique dans son jeu pour plus d'efficacité/de brutalité/vitesse/violence. Un véritable rouleau compresseur, un tank, un Panzer !
Et puis Josh, ce putain de gratteux qui a su également épurer son jeu (pareil, depuis The Harvest Floor) et mieux le structurer, pour nous servir des ambiances épiques, evil et intenses !

Bref que retenir, à part les deux grosses marques rouges sur mes joues? Que dire si ce n'est que Cattle Decapitation est au summum de son art?
The Anthropocene Extinction, c'est ni plus ni moins la quintessence du groupe !

Bras cassé
Membre enregistré
Posté le: 13/10/2015 à 17h15 - (118284)
Un petit bijou! Bluffé dès la première écoute, et hypnotisé les 30 écoutes qui ont suivies. Probablement l’un des 2/3 meilleurs albums que j’ai entendu cette année. Tout y est : la brutalité jouissive, les breaks groovy, l’alternance des chants dont le chant dit clair vraiment trippant, du riffing hors pair, des structures de titres savamment composées….Cattle impressionne vraiment.

Tartampion
IP:41.130.47.186
Invité
Posté le: 18/10/2015 à 12h17 - (118344)
Ca joue, c'est sûr, mais le chant mélo me déplaît vraiment. Ca me rappelle les voix en vocoder que l'on trouve un peu partout dans la rnb/dance, mais dans un contexte metal.

Seb On Fire
Membre enregistré
Posté le: 19/10/2015 à 09h40 - (118350)
Sauf que c'est précisé dans le livret de l'album que toutes les voix ont été obtenues naturellement, sans effets ajoutés, logiciels et autres saloperies dans le genre.

sacha
IP:89.86.30.163
Invité
Posté le: 24/10/2015 à 15h00 - (118398)
Le meilleur de Cattle bourin à souhait mélodique quand il le faut.
Juste génial

Kairos
IP:90.24.93.243
Invité
Posté le: 27/10/2015 à 16h25 - (118428)
j'aime beaucoup le précédent mais je trouve parfois qu'il passe du coq à l'anne sans trop de cohérence. celui-ci est mieux construit et composé. du tout bon pour le moment

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