Et de trois ! Totalement inconnu il y a encore deux ans, le multi-instrumentiste Kyle Christman en est aujourd’hui à trois albums en deux ans, et le tout sous trois étiquettes différentes. Même si son projet strictement solo (il y joue de tous les instruments, y compris de la batterie) PURULENT INFECTION et son premier groupe HUMAN FILLETED avaient déjà accouché de bons petits skeuds de brutal death US bien underground en 2007 et 2008 respectivement, CATATONIC ATROCITY les enfonce tous en faisant le lien entre le new school et le old-school !
Bien qu’âgé de seulement vingt-cinq ans, Christman connaît visiblement ses classiques. Et si ‘Eradication Of Humanity’ commence de façon ultra-traditionnelle laissant penser qu’on a droit à un xième erstaz de GORGASM et de tous ces copains, dès le suffocant deuxième titre « World Without Windows », on sent bien qu’on a affaire à quelque chose de beaucoup moins stéréotypé et plus documenté. En alourdissant alors considérablement le tempo et en évitant le blah-blah inutile là où quantité de ces congénères ressentent le besoin d’en foutre trois tonnes, la brutalité ‘in your face’ propre à la scène US actuelle laisse ici place à quelque chose de plus pernicieux et glauque, à l’image de cette superbe pochette d’album cataclysmique et d’une belle couleur bleutée inhabituelle dans un genre où le rouge (sang) et le noir sont de rigueur. On pense alors à DEEDS OF FLESH première époque se prenant soudainement pour OBITUARY dans ses passages les plus écrasants, puis à ASPHYX lorsque des solos pas flashy mais bien vicieux déchirent le tout comme des éclairs la nuit noire. Signe de sagesse, CATATONIC ATROCITY sait laisser la sauce monter et aime prendre son temps, dépassant à plusieurs reprises le cap des six minutes, voire en frôlant les huit sur le dernier titre, point final quasi-parfait d’autant plus qu’il se nomme… « Catatonic Atrocity ».
En fait, les seules choses qui modèrent mon enthousiasme sont ces jappements à la LIVIDITY bien énervants et surtout cette production bizarroïde qui a une façon de ‘spatialiser’ l’ensemble, et notamment de mettre dans un coin bien trop loin du reste la batterie, assez énervante. En même temps, budget oblige, vu que le tout a été enregistré en seulement 24h (!) et qu’il y avait presque cinquante minutes de musique à mettre en boîte, on se doute que Christman et ses potos n’avaient pas vraiment le temps de tourner mais bon… On ne comprend pas non plus l’intérêt d’enquiller deux instrumentaux de suite à mi-parcours, même si le premier (« Downfall Of Man ») est un simple interlude à la guitare acoustique qui sonne presque plus comme un clin d’œil qu’autre chose à tous ces vieux albums de death qui allaient tous de leur petit ‘Jeux Interdits’ à eux dans le temps. Mais toujours est-il que tout underground que cette sortie soit (ça, c’est clair que les afficionados des prods du Studio Fredman vont avoir mal au cul en entendant cela), ‘Eradication Of Humanity’ est dans son genre un putain de disque, avec cette petite faculté de syncrétisme qui fait mouche. Alors moi, je dis banco !
Ouh pinaise ! C'te prod artisanale faite main ! Cool ! Je commençais à en avoir marre de ces batteries triggées à mort qui ressemblent à rien.
Ca m'a l'air sympathique ce truc, à creuser !
scabbycoco Membre enregistré
Posté le: 05/03/2009 à 12h44 - (68538)
Et chapeau à Crematorium et son travail de label!
MetaliDeth Membre enregistré
Posté le: 07/03/2009 à 18h43 - (68627)
Mouarf le nom du groupe et de l'album !!
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Bien qu’âgé de seulement vingt-cinq ans, Christman connaît visiblement ses classiques. Et si ‘Eradication Of Humanity’ commence de façon ultra-traditionnelle laissant penser qu’on a droit à un xième erstaz de GORGASM et de tous ces copains, dès le suffocant deuxième titre « World Without Windows », on sent bien qu’on a affaire à quelque chose de beaucoup moins stéréotypé et plus documenté. En alourdissant alors considérablement le tempo et en évitant le blah-blah inutile là où quantité de ces congénères ressentent le besoin d’en foutre trois tonnes, la brutalité ‘in your face’ propre à la scène US actuelle laisse ici place à quelque chose de plus pernicieux et glauque, à l’image de cette superbe pochette d’album cataclysmique et d’une belle couleur bleutée inhabituelle dans un genre où le rouge (sang) et le noir sont de rigueur. On pense alors à DEEDS OF FLESH première époque se prenant soudainement pour OBITUARY dans ses passages les plus écrasants, puis à ASPHYX lorsque des solos pas flashy mais bien vicieux déchirent le tout comme des éclairs la nuit noire. Signe de sagesse, CATATONIC ATROCITY sait laisser la sauce monter et aime prendre son temps, dépassant à plusieurs reprises le cap des six minutes, voire en frôlant les huit sur le dernier titre, point final quasi-parfait d’autant plus qu’il se nomme… « Catatonic Atrocity ».
En fait, les seules choses qui modèrent mon enthousiasme sont ces jappements à la LIVIDITY bien énervants et surtout cette production bizarroïde qui a une façon de ‘spatialiser’ l’ensemble, et notamment de mettre dans un coin bien trop loin du reste la batterie, assez énervante. En même temps, budget oblige, vu que le tout a été enregistré en seulement 24h (!) et qu’il y avait presque cinquante minutes de musique à mettre en boîte, on se doute que Christman et ses potos n’avaient pas vraiment le temps de tourner mais bon… On ne comprend pas non plus l’intérêt d’enquiller deux instrumentaux de suite à mi-parcours, même si le premier (« Downfall Of Man ») est un simple interlude à la guitare acoustique qui sonne presque plus comme un clin d’œil qu’autre chose à tous ces vieux albums de death qui allaient tous de leur petit ‘Jeux Interdits’ à eux dans le temps. Mais toujours est-il que tout underground que cette sortie soit (ça, c’est clair que les afficionados des prods du Studio Fredman vont avoir mal au cul en entendant cela), ‘Eradication Of Humanity’ est dans son genre un putain de disque, avec cette petite faculté de syncrétisme qui fait mouche. Alors moi, je dis banco !
Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 15/20 | Nb de lectures : 10512