Si lors des balbutiements du death, les groupes des pays de l’Est manquaient cruellement de moyens, aujourd’hui cette époque est belle et bien révolue. Le professionnalisme et la qualité des groupes de ces régions n’est plus à démontrer. Mais si certains pays comme la Pologne, le Tchéquie et la Slovaquie tiennent le haut du pavé, il ne faut pas en oublier pour autant d’autres contrées, comme la Hongrie, d’où nous provient CASKET GARDEN, à ne pas confondre avec son homonyme finlandais.
Si récemment le groupe TORTURE KILLER devait son patronyme à une chanson de SIX FEET UNDER, le nom de CASKET GARDEN nous renvoie directement à l’album « Massive killing capacity » de DISMEMBER. Pourtant, ce n’est pas avec le death scandinave old school que CASKET GARDEN à des similarités mais plutôt avec des groupes, également suédois, comme DARK TRANQUILITY et surtout AT THE GATES. Nos hongrois ont puisé allégrement la source de leur inspiration dans l’écoute, sans doute trop prolongée, de « Slaughter of the soul » pour la tournure des titres et le chant, voire même d’ « Heartwork » de CARCASS pour certaines harmonies curieusement familières.
Pourtant, si CASKET GARDEN manque d’identité propre, il ne faudrait pas se détourner de ce premier album. Car ils ont fourni un travail assez remarquable. Les titres de death/thrash présents sur cet album sont tout simplement d’une maîtrise idyllique. Le terme accrocheur semble faible pour évoquer les thèmes entêtants qui s’immiscent dans votre couenne pour ne pas en ressortir. Le genre de riffs qu’on entend une seule fois et qu’on se surprend à fredonner le reste de la journée sans jamais s’en lasser.
Si CASKET GARDEN est un groupe très mélodique, il sait aussi s’emballer quand il le faut et maintenir ainsi l’attention de l’auditeur. Servi par des musiciens parfaitement en place qui savent alterner finesse et brutalité, ce « This corroded soul of mine » a été méticuleusement composé, enregistré et produit pour donner un résultat optimal. De la musique, au livret, en passant par la production, on a là un sans faute et une bonne surprise en définitive. Il ne faudrait pas grand chose pour que le groupe prenne de l’essor dans sa carrière. Le gros souci demeure ce manque de personnalité qui leur fait encore défaut. Reste à savoir comment le groupe progressera, si toutefois évolution il y a. CASKET GARDEN me fait penser, dans un registre différent, à DEW SCENTED dans le sens où les deux groupes ne sont pas originaux mais savent, en revanche, faire parler la poudre.
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Rédigé par : Tonton | 15/20 | Nb de lectures : 7722