C'est fin, c'est très fin, ça se mange sans faim ! L'intro de ce disque donne déjà le ton de l'ensemble : un brave citoyen nous offre des bruits de rots à la bière, de flatulences "cassoulesques" et de diarrhée digne des pires gastro-entérites de nourrissons. De quoi donner du baume au coeur pour les repas de noël à venir ! Les Tchèques de Carnal Diafragma, en bons poètes qu'ils sont, nous prônent les vertus de la pulvérisation testiculaire, de la régurgitation d'excréments, des protéines apportées par le sperme sanguinolent, des états d'âme de nécrophiles en manque de chair pas fraiche ou des joies du fist-fucking (vous savez, cette amusante coutume qui provoquera le divorce à coup sûr...).
Vous n'aurez aucun mal à deviner que les vocaux sont loin d'être mélodieux et ressemblent grossièrement à des aboiements canins mêlés à l'enregistrement des bruitages des toilettes de la 87ème fête de la bière de Munich. Musicalement, on a à faire à du grind ultra-classique et répétitif bien produit dans la veine de Gut ou de Regurgitate mais sans l'énergie et le talent de ceux-ci.
Ce disque n'est pas désagréable et peut constituer une mise en bouche éventuelle pour d'autres actes plus évolués. Mais a choisir, il vaut mieux se rabattre sur les influences citées plus haut ou alors sur le dernier Abaddon Incarnate qui dépasse largement cet opus.




Rédigé par : loufi | 08/20 | Nb de lectures : 6577