CARNALITY - Carnality (Ultimhate/Season of Mist) - 06/06/2012 @ 09h21
C’est désormais officiel : par delà les Alpes, il va désormais falloir parler d’un avant et d’un après HOUR OF PENANCE. Car oui, même si les Ritals viennent d’accuser deux semi-déceptions coup sur coup avec leurs deux derniers albums, ‘The Vile Conception’ a si durablement marqué les esprits avec sa réappropriation de l’héritage MORBID/BEHEMOTH sous testostérone que d’un seul coup, une véritable scène br00tal italienne toute excitée d’être enfin crédible s’est agglomérée autour d’eux.
Après, c’est justement là que ma belle théorie risque de s’avérer limite foireuse dans le cas présent parce que d’après les services de la DST, même si le skeud qui nous intéresse aujourd’hui est leur premier, il se trouve que CARNALITY est quand même actif depuis 1999, date de naissance également de HoP. Et non, je n’ai pas écouté les deux démos et le EP qui l’ont précédé… Après, vu qu’il ne reste aujourd’hui que deux membres d’origine et qu’avant cet album leur dernier enregistrement datait de 2004, on va dire que je ne prends pas trop de risques.
Donc même si les gars revendiquent l’étiquette ‘old-school’ (plus vendeur ? Pas sûr…), voici donc une galette plutôt dans l’air du temps niveau enrobage. Autant vous prévenir les enfants, vous avez intérêt à aimer les batteries triggées jusqu’à plus soif, les blasts supersoniques et les guitares compressées qui ne se cachent même pas d’avoir été recalées sur ProTools pour un tant soit peu apprécier l’objet. Dommage pour leur bassiste à cinq cordes que l’on entend seulement s’exciter sur l’intro de « Dethroned » avant d’être avalé tout cru par ce mix sans concession…
Le pire est que dans le fond, CARNALITY est un groupe de death on ne peut plus classique, avec son lot de paroles parlant de tueurs-en-série et de fin du monde scandées par leur chanteur ultra-guttural. Même très ricain dans l’ensemble, mis à part quelques furtifs arpèges dissonants limite black (« Mass Murder ») qui auraient gagné à être plus mis en avant, à la HATE ETERNAL ces méchants garçons se placent donc dès le premier morceau sur les rails de la brutalité suprême et ne sortent de scène que trente-huit minutes plus tard, après avoir roulé à toute berzingue sans même faire de pause-pipi.
Comme toujours dans ces cas de monstres dopés aux hormones de croissance, une efficacité maximum mais un feeling, hélas, proche du néant. Ou pour schématiser, CARNALITY a le genre de calibre fumant parfait pour écraser des petites vieilles au volant de son 4x4 lancé à 150 km/h mais n'est pas tip-top pour qui aime sentir le délicate odeur de la putréfaction chatouiller ses narines disons…
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Après, c’est justement là que ma belle théorie risque de s’avérer limite foireuse dans le cas présent parce que d’après les services de la DST, même si le skeud qui nous intéresse aujourd’hui est leur premier, il se trouve que CARNALITY est quand même actif depuis 1999, date de naissance également de HoP. Et non, je n’ai pas écouté les deux démos et le EP qui l’ont précédé… Après, vu qu’il ne reste aujourd’hui que deux membres d’origine et qu’avant cet album leur dernier enregistrement datait de 2004, on va dire que je ne prends pas trop de risques.
Donc même si les gars revendiquent l’étiquette ‘old-school’ (plus vendeur ? Pas sûr…), voici donc une galette plutôt dans l’air du temps niveau enrobage. Autant vous prévenir les enfants, vous avez intérêt à aimer les batteries triggées jusqu’à plus soif, les blasts supersoniques et les guitares compressées qui ne se cachent même pas d’avoir été recalées sur ProTools pour un tant soit peu apprécier l’objet. Dommage pour leur bassiste à cinq cordes que l’on entend seulement s’exciter sur l’intro de « Dethroned » avant d’être avalé tout cru par ce mix sans concession…
Le pire est que dans le fond, CARNALITY est un groupe de death on ne peut plus classique, avec son lot de paroles parlant de tueurs-en-série et de fin du monde scandées par leur chanteur ultra-guttural. Même très ricain dans l’ensemble, mis à part quelques furtifs arpèges dissonants limite black (« Mass Murder ») qui auraient gagné à être plus mis en avant, à la HATE ETERNAL ces méchants garçons se placent donc dès le premier morceau sur les rails de la brutalité suprême et ne sortent de scène que trente-huit minutes plus tard, après avoir roulé à toute berzingue sans même faire de pause-pipi.
Comme toujours dans ces cas de monstres dopés aux hormones de croissance, une efficacité maximum mais un feeling, hélas, proche du néant. Ou pour schématiser, CARNALITY a le genre de calibre fumant parfait pour écraser des petites vieilles au volant de son 4x4 lancé à 150 km/h mais n'est pas tip-top pour qui aime sentir le délicate odeur de la putréfaction chatouiller ses narines disons…
Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 13/20 | Nb de lectures : 11692