La France d’en blast part I:

L’année commence à peine entre deux rots aux relents de dinde aux marrons aspergée de mousseux que CARMINA vient vous beurrer les tympans avec son nouvel opus. Leur Death Metal baveux aurait pu sonner le glas des estomacs endoloris par les bâfreries, mais non: la musique de ce groupe français n’a rien d’écœurant et se savoure encore et encore!
La grande classe!

CARMINA qui crapahute dans les mondes obscures de l’Underground depuis 2001 présente ici une toute nouvelle rondelle qui étonnera de par la puissance qu’elle dégage. Au fil des ans, le groupe a su faire voguer sa musique pour aboutir à cette pépite de Death Metal morbide et poisseux, fortement imprégné d’une saveur Old School qui flattera les narines des fans du INCANTATION des débuts! On retrouve chez CARMINA tout ce qui fait la grandeur de INCANTATION; une noirceur infinie, un aspect sauvage pondéré d’envolées plus lancinantes, une maestria qui emporte l’auditeur au cœur d’un univers glauque qui ne peut évoquer que les toiles de ce joyeux turluron de Jérôme Bosch. En clair, il suffit d’enfourner le disque dans son lecteur pour se retrouver à batifoler entre brochettes de damnés et démons lubriques! Et oui ma bonne dame, CARMINA sonne plutôt Evil Death Metal! Leur musique sent le soufre, et qui diable se plaindrait de cette atmosphère qui remplit d'air frais les poumons d’une scène saturée de salades technico-laxatives, de minets jumpant et de fadeur inepte? CARMINA fait preuve d'une grâce morbide enivrante, pour causer plus simple: ça être surpuissant!

Au-delà de l’évidente touche INCANTATION qui habite ces sept titres, on remarquera un je-ne-sais-quoi digne de IMMOLATION qui laisse bouche bée… D'ailleurs même le grain du son de cette fameuse rondelle évoque l'époque bénie qui a vu naître les chefs-d'œuvre intemporels que sont "Here In After" ou "Diabolical Conquest"… Mais enfermer CARMINA dans le cagibi du Old School poussiéreux serait une grave connerie puisque le groupe sait habiller sa musique d'éléments aussi riches que personnels: des structures alambiquées, des breaks intelligents qui prennent l'auditeur à contre-pied en faisant la part belle à des dissonances Azagthothiennes qui accentuent l'ambiance délétère de la galette et tout ça appuyé par un chant rédigé - chose rare - dans la langue de Molière! Niveau vocal, on songe à un savant croisement entre MORBID ANGEL, INFERNAL DOMINION et TOTTEN KORPS…

Rien à redire. Tout est parfait. Musique excellente. Ambiance majestueuse. Pochette élégante. Production massive. Difficile de tarir d'éloges! Mais bon, j'abrège ma kro pour vous laisser le temps de vous ruer sur les titres en écoute… Sachez simplement que CARMINA s'imposera vite comme une référence en matière de Death Metal … c'est tout le mal que je souhaite à ce terrible groupe qui m'a ébouriffé les feuilles dès la première mornifle qu'il m'a filé!

BUY AND DIE!


Rédigé par : Cobra Commander | 08.5/10 | Nb de lectures : 11049