Ou BUZZOVEN, BUZZOV*EN, BUZZ.OVEN voire BUZZOV-EN, fais-en à ta guise. Eux doivent en avoir plus ou moins rien à branler, comme pour tout le reste. Faut pas oublier que BUZZOV•EN incarne la sludgy way of life, celle qui te fait débarquer au taf avec du vomi de la veille sur la manche et une haleine qui sent le bain de bouche au Destop. Formé en 1989, soit peu après les tout premiers glaviots d'EYEHATEGOD, BUZZOV*EN connaîtra une carrière bien plus souterraine que la clique de Mike Williams malgré un passage chez Roadrunner, faite de changements de line-up incessants, de splits momentanés et d'EP à tire-larigot.

Et v’là-t’y pas que Relapse balance dans les bacs "Violence from the Vault", qui n'est malheureusement que le déterrage pur et simple de quelques morceaux du groupe composés après la sortie de leur premier album, "Sore", datant de 1994. Malheureusement, parce que le son est purement ignoble, vous pouvez toujours me balancer "c'est du sludge, c'est ce qu'il faut, fiston!" mais non, le son est ignoble car blindé de grésillements numériques comme si gravés en 96 kpbs. Difficilement supportable plus de trente secondes. Du gâchis, qui empêche d'humer tranquillement toute la pestilence qui se dégage de ces cinq titres.

Sinon, pour ceux qui ne sont pas familiers avec ces grands philanthropes articulés autour du hurleur-gratteux Kirk Fisher, et ayant dernièrement abrité Dixie de WEEDEATER et du SOURVEIN dans leurs rangs, sachez qu'ils aiment les samples, au point de t'en coller systématiquement en intro de chaque titre, et que musicalement ça se rapproche fortement des papas d'EYEHATEGOD avec des riffs moins connotés Bayou mais tout aussi marécageux, un je-m'en-foutisme certain dans l'exécution et des vocalises aussi chargées en glaires que désabusées. Reste que l'intérêt de "Violence from the Vault" demeure très anecdotique de par la pénibilité de l'écoute des morceaux, qui aura pour seul mérite celui de faire passer les autres enregistrements du groupe pour des superproductions.

Remercions une seconde fois Relapse, ce coup-ci pour cette pochette condensant tout ce qui peut se faire de plus kikoometalsatan au travers d'un photoshoppage dégueulasse. C'est vrai que quitte à faire de l'exhumation inutile, autant le faire jusqu'au bout.


Rédigé par : Crown_Me | Fonds de tiroirs/ | Nb de lectures : 11782