Les hasards du calendrier sont tels que l'album de BURGUL TORKHAIN nous arrive quasiment en même temps que celui de YYRKOON. Quel rapport entre ces deux groupes allez-vous me demander ? Kristofer Lorent bien sûr qui après de longues années au service d'YYRKOON s'en est allé voler de ses propres ailes et nous alors pondu ce BURGUL TORKHAIN, comme ça, sur un coup de tête. Au détriment de toutes les règles du marketing, il nous a trouvé le nom le plus imprononçable et le plus compliqué à mémoriser qu'il pouvait trouver. C'est peut être pas une si mauvaise idée car c'est peut être justement grâce à ce patronyme qu'on se souviendra du "groupe au nom à la con". Une chose est sûre, on se souviendra de la musique de furieux que nous a contocté Kristofer, auteur de l'intégralité des paroles et musiques. Notre homme, s'est tout de même entouré pour l'occasion de Pat frescura, guitariste de LUCRECIA et de Gilles Delecroix connu chez GRONIBARD sous le pseudo de Godemichel. En 11 morceaux, il nous raconte l'histoire de Burgul Torkhaïn, un héros a qui il va arriver plein de choses (Christofer à déjà des idées pour les 3 prochains albums du groupe) mais d'un point de vue strictement musical, cette galette est également des plus intéréssantes. On ne peut d'emblée pas la fourrer dans une case précise. On trouve là dedans autant de death, de black que de heavy traditionnel. Il y a des ruptures et des changements de rythmes dans tous les coins, on passe d'un chant black, à des growls death ou à du chant clair sans le moindre problème... Le tout se fait sans heurts et de façon très limpide. Une chose cependant est constante et ne change pas tout au long de l'album, c'est la technique omniprésente sans être envahissante, toujours au service de la musique, toujours mélodique mais qui n'oublie pas d'être puissante quand le besoin s'en fait sentir. Ajoutons à cela des touches de synthès judicieusement placées, des influences orientales ou flamencos ici où là et on obtient un excellent album soutenu par une prodcution inhabituelle très claire qui dissocie bien tous les instruments et laisse, chose assez rare pour être notée, la part belle à la basse. Le leader du groupe étant bassiste ça aide... Ruez vous sur cet album, vraiment enthousiasmant et tellement plus surprenant que toutes les sorties extremes actuelles.


Rédigé par : Sheb | 16/20 | Nb de lectures : 10938