Bunkum est un combo français originaire de Cirières dans le 79. "And Everything goes crazy..." est le troisième album des boys qui ont vu leur aventure musicale commencer en 1998. BUNKUM nous revient donc plus véner que jamais avec des morceaux susceptibles de prendre la suite de "United color" par exemple.

J'ai toujours été frustré de ne jamais arriver (à mon goût) à écrire une chronique d'un groupe de Hardcore qui colle bien avec le style. Œil pour œil, dent pour dent. Merde quand ça bouge, avoir envie de se la donner aussi, c'est logique non ?

Arriver à dire en quelques mots que la musique trace plus vite qu'un lévrier, qu'elle est aussi agressive qu'un doberman auquel on chatouille les oreilles et qu'elle te donne une irrésistible envie de bondir de ton siège pour mosher dans ton salon n'est pas si facile que ça.
Bien sûr, on peut comparer les guitares à des tronçonneuses, la batterie à un rouleau-compresseur, la basse à un anaconda sonore et le chant à une sorte d'essorage sans pitié des cordes vocales, mais c'est pas encore assez.
On peut dire que le son est digne d'un parpaing qu'on prend dans la face et que monter le volume n'est qu'une invitation à rentrer dans le lard de ton voisin le plus proche, mais c'est hélas insuffisant.
Tenter de dire que les influences Street punk, Hardcore et Thrash s'accouplent pour donner naissance à une sorte de dégénéré à trois bras n'ayant soif que de beuveries d'adrénaline, n'est définitivement pas satisfaisant.
Évoquer les chansons en les comparant à un bataillon compact et soudé de jeunes prolos de la musique Hardcore c'est enfoncer des portes ouvertes.
Si on est un peu musicien (ou pas d'ailleurs) on peut dire que les grattes skatent sur une planche Thrashcore quand la batterie roule sans pitié et que les chœurs parachèvent le triomphe de la puissance vocale en y apportant autant de couilles qu'un taureau en âge de procréer. Mais ce n'est pas assez accrocheur.
Citer SUICIDAL TENDENCIES, S.O.I.A, HATEBREED, AGNOSTIC FRONT en espérant que l'évocation de ces glorieux patronymes va intriguer le lecteur et lui donner envie d'écouter « Gangsta From The rich Blocks » va être peine perdue. Se faire plaisir en faisant des liens entre les groupes ne remplace pas de toute façon la douleur que tu ressens quand le groupe te roule dessus.

En désespoir de cause on termine en égratignant le groupe parce que merde, on n'est pas là que pour faire des politesses. On peut dire qu'on regrette un peu que l'efficacité soit au détriment de l'originalité et que à trop foncer droit devant eux, les BUNKUM pourraient se manger un mur un de ses quatre. On peut le dire, mais faut-il encore avoir écouter « Beer of Death » pour comprendre que l'efficacité n'est pas donné à tout le monde quand il s'agit de te retourner les neurones pour te faire mouliner des bras. On finit donc par pester et se dire que de toute façon, c'est des bons moments qu'on se souviendra.
Efficace, communicatif, assez jubilatoire et doté d'une pochette tellement naze qu'elle en devient indispensable... non définitivement, j'arriverai jamais à mettre en mots la puissance du Hardcore.

P.S : Au fait, n'oubliez pas d'aller sonner chez BUNKUM, il paraît qu'ils sont très accueillants.


Rédigé par : Pamalach | 14,5/20 | Nb de lectures : 12667