Bullet est à Accept ce que Nifelheim est au mouvement black/thrash : à la fois son plus grand défenseur et sa plus grosse peau de banane sur laquelle il est si facile de glisser… De sa pochette à sa production - arf, cette basse ronflante ! – en passant par le mixage signé, étonnement, par Nicke Royale des Hellacopters ( !), ‘Bite The Bullet’ sent bon les Flying V, les vestes en cuir, les bracelets made in Taïwan et les soirées passées au bar PMU du quartier à jouer au flipper tout en vantant les mérites du ‘Retour Du Jedi’ ou de la console Atari 2600. Oui, (re)bienvenu en 1984 !

Formés par des vieux lascars de la scène suédoise, dont un membre de Jigsore Terror (rââââh lovely !), Bullet est un hommage même pas voilé non seulement à AC/DC mais à sa variante plus heavy-metaaaaaaaal, c’est-à-dire Accept. Le groupe ne se contente d’ailleurs pas que de revendiquer tous les clichés du genre : il en a fait la base de sa musique. Donc ‘Bite The Bullet’ est plein d’histoires édifiantes sur l’influence de la physique quantique sur l’agriculture camerounaise mais aussi sur le bonheur de conduire samples à l’appui de grosses Harley (« Roadking »), sur comment le rock n’roll va te sauver la vie mec (« Rock N’Roll Remedy ») ou sur nos amies du sexe opposé à qui l’on va apprendre la vie, la vraie, à coups de reins bien placés (« City Of Sins »). Le style est donc à la fois rugueux et aéré avec un chanteur criard, au nom bizarre Dag Hell Hofer ( ?!), semblant plus d’une fois s’adresser à une foule invisible à coups d’harangues bravaches. Manque plus qu’un bon vieux ‘Scream for me Long Beach’ et on y est… En gros, cet album est donc un peu la, déjà, suite de l’excellent album d’Airbourne, le côté blues en moins mais avec une grosse louche de heavy-metaaaaaaaal (non, désolé le ‘a’ à répétitions c’est obligé) en plus, aussi au niveau de l’attitude que de la musique. A vérifier de visu, guitare en carton en main, en première partie des Backyard Babies le 6 octobre prochain à la Locomotive de Paris…


Rédigé par : Olivier ‘Zoltar’ Badin | 13/20 | Nb de lectures : 10831