Il y a quelques semaines encore, le nom de BRUTUS n'évoquait chez moi que le mon chien défunt il y a bien longtemps ou encore un homme politique romain auquel César adressa l'une de ses plus célèbres phrases "Tu quoque, mi filii". Cela c'était avant que je ne découvre la version metal de BRUTUS lors d'un excellent festival dans la non moins excellente salle qu'est le O13 de Tilburg, en février dernier. BRUTUS, groupe néerlandais qui porte son nom à la perfection donne dans un death metal brut de décoffrage qui n'est pas sans rappeler les grandes heures du death metal US des années 90, CANNIBAL CORPSE et SUFFOCATION en tête. Inutile de dire que ce n'est pas la peine de chercher ici la moindre once de nouveauté, là n'est absolument pas le propos de BRUTUS. Non, BRUTUS veut bourriner et il parvient parfaitement bien, la double pédale blaste en continu, les guitares nous déversent des flots de riffs acérés et agressifs à souhait et le chant est sobre et grave c'est à peine si on à droit à quelques petits hurlements aigus. Bref, simplicité, sobriété et efficacité, voilà comment résumer les 32 intenses minutes de ce "Slachtbeest", album soutenu par une production compacte, sourde et étouffée qu'on dirait tout droit sortie des Studios Morisound De Tampa en Floride là même où Scott Burns sévissait il y à maintenant plus d'une décennie. BRUTUS n'a cependant pas eu besoin de faire un tel voyage pour obtenir le son de ses glorieux aînés. Il lui a suffit de se rendre 3 jours (ou trois seulement) dans le studio Excess de Rotjeknoj (quelque part aux Pays Bas) en compagnie de Jurgen de Vries et Dennis Leidelmeyer pour obtenir ce résultat. On pourra juger ce son dépassé ou désuet, toujours est il que c'est sans doute ce que le groupe désirait obtenir et le résultat est sans doute à la hauteur des espérances du groupe et nul doute qu'il ravira nombres de nostalgiques qui trouveront là une occasion supplémentaire de se replonger dans la scène death US du début des années 90.


Rédigé par : Sheb | 15/20 | Nb de lectures : 8602