Label prolifique ces derniers temps, Ruktion nous râcle les fonds de tiroirs et j’en fais du coup les frais. Broken Oath nous vient par contre d’Ecosse, ce n’est donc pas un groupe du LBU, pour une fois. N’ayant jamais entendu parler d’eux auparavant, je me doutais quand même du style, Ruktion me surprenant rarement à ce niveau-là. La particularité de Broken Oath se situe au niveau du chant, puisqu’il est tenu par une nana. Du beatdown hardcore de gros durs avec une tigresse, ça peut donner quelque chose, vérifions donc.

Bon, je vous la joue comment celle-là ? Allez, on tente. Je vais être direct: Broken Oath nous sort tout simplement l’album de l’année, peut-être même de la décennie. Les Ecossais ont tout compris: le sens du riff assassin, du rythme bien trouvé, de la mosh-part bien placée, des breaks dévastateurs… Le chant de Lee colle parfaitement aux compositions ultra-techniques et incroyablement exécutées par ses comparses: son timbre et sa façon d’hurler sont totalement originaux, la demoiselle possèdant un sacré coffre et des cordes vocales élastiques à faire pâlir de jalousie Mike Patton. Le jeu du guitariste dégage une grande créativité et un désir d’innover à chaque instant, le batteur et le bassiste tentant tant bien que mal de rester au niveau, si haut perché. Les paroles sont bien résumées par des titres aussi inspirés que ‘To All My Real Friends, We’ll Always Stay True’ ou ‘We Never Stopped And Gave up’, et aborde des sujets primordiaux comme l’unité dans la scène hardcore ou l’esprit de fraternité dans les quartiers sud de Glasgow. Chaque morceau est une pépite différente, le tout constituant une véritable mine d’or: une fois lancé l’album, on se l’écoute sans interruption une dizaine de fois sans jamais ressentir de lassitude. Vous pouvez oublier Shattered Realm, Kartel ou Six Feet Ditch, les nouveaux messies du beatdown s’appellent Broken Oath, le Nouveau Testament s’intitule ‘Given Life A Chance’ et la nouvelle Mecque du Hardcore se situe à Glasgow.

Evidemment, vous remplacez toutes les négations par des affirmations, et le vice dans le versa, puis vous obtenez ce que je pense réellement de l’album. Une merveille intemporelle donc, un chef d’œuvre indispensable !


Rédigé par : Candiria-Thon | on ne note pas un chef d'oeuvre !/ | Nb de lectures : 11284