Vous je sais pas mais moi la choucroute j’aime pas ça. J’aime pas trop les nuques longues et les sandales de cuir portées avec des chaussettes et un short en jeans. J’aime pas trop Derrick, ni ses collègues Tatort et le Renard, d’ailleurs. J’aime pas l’Oktoberfest non plus et pour finir je n’aime ni Bastian Schweinsteiger ni Jens Lehmann. Pourquoi je vous parle de tout ça ? Non pas pour dire du mal gratuitement de l'Allemagne, pays contre lequel je n'ai aucun grief particulier excepté le fait que mes cours d'allemand philosophique m'ont toujours fait horreur, mais pour la simple et bonne raison que tout ceci représente l’Allemagne dans ce qu’elle a de plus cliché et malvenu. En toute logique je n’aurais pas dû aimer BRESCHDLENG. Eh bien, bingo je n’ai pas aimé, mais alors pas du tout. Pour la bonne et simple raison que le groupe est au hardcore ce que la nuque longue est à la mode capillaire.

BRESCHDLENG nous vient d’Allemagne et est censé jouer du hardcore, je dis bien censé car dans les faits il en est tout autre chose. Ce EP ressemble à un pur produit des nineties. Un son néo, des compos néo vaguement sautillantes et une durée de vie égale à un groupe de néo. Au départ j’ai cru que Greg me jouait un vilain tour en me refourguant ses fonds de tiroir, mais non, le skeud date bien de 2009. Musicalement le tout rappelle du mauvais Clawfinger mixé avec une groupe de mauvais new school, le tout chanté par un mauvais clone de Till Lindemann, en allemand donc. Ou plutôt dans un patois du Sud de l’Allemagne : le Souabes. Et apparemment c’est la grande fierté du groupe vu que le flyer promo livré avec la copie du CD ne parle pratiquement que de ça. En même temps vu la nullité de la musique et du reste, c’est préférable de ne pas en parler. D’après ce même flyer, tous les concert donnés par le groupes ces deux dernières années furent sold out. Tous, sans exception. Bon, on ne sait pas combien de concert ont été donnés ni dans quel type de salle mais le groupe est peut-être très populaire dans l’Ouest de la Bavière qui sait.

Par contre ce qu’on sait : que les compos ne valent pas tripettes, que la musique est datée comme jamais, que le chant est horrible et la prod mollassonne. Du néo bas de gamme mixé avec du hardcore bas de gamme et toujours cette impression nuque longue, le tout donne donc du « mulletcore ». Même l’artwork est moche, c’est dire… J’ai beau me creuser je trouve pas grand-chose à dire de positif… ah si, BRESCHDLENG signifierait « fraise » en Souabes. Et, toujours d’après la promo, le groupe est censé prendre toute sa dimension live. Ca doit pas être bien difficile vu la platitude de la galette, faire pire relève de l’impossible… Voilà un skeud qui va vite finir au fond d’une étagère pour ne jamais en ressortir.


Rédigé par : Seb On Fire | 02/10 | Nb de lectures : 10170