Deuxième opus pour les Vauclusiens de Breed Machine. J'avais chroniqué leur premier disque « Eveil Hardcore » qui comme son nom ne l'indique pas, n'a rien à voir avec le hardcore. Le jeune groupe pratique en effet un thrashcore au sonorités lourdes et pesantes et livre ici son deuxième album, « Renaissance ».

Premier point sur qu'il est bon de souligner : le son. Contrairement à « Eveil Hardcore » qui bénéficiait d'un son quelque peu léger de temps à autre, le combo a su bien s'entourer afin de donner de la lourdeur à « Renaissance ». Le groupe a confié la production à Laurent Nafissi tout en gardant sa propre indépendance en participant à cette opération. Le son est nickel, les guitares ronronnent, la basse claque, la batterie percute... On sent le travail de professionnel car le son n'a rien à envier au dernières sorties américaines.

Attaquons maintenant le CD en lui-même. Ma déception dont je faisais part lors de la chronique du premier CD demeure : le manque de vivacité. Fortement inspiré par le thrash mid tempo et le power metal (Pantera en tête), Breed Machine pond des compositions pâlichonnes et mollassonnes. Manquant de dynamisme et calquées sur un rythme mid tempo quasi permanent, Breed Machine ne parvient pas à faire décoller ses compositions. Difficile d'y retrouver un plan que l'on a apprécié dans cette vallée de riffs, tous plus semblables les uns que les autres. Ils sont reproduits à l'infini selon le même schéma et j'ai bien eu l'impression d'écouter le même riff pendant 35 minutes.

Cependant, quelques riffs ou plans arrivent à bien capter l'oreille. On peut noter le riff rageur de « Juste Pour Toi », « Quel Avenir ? » ou bien les accélérations diverses et variées que l'on peut trouver sur « Un Destin Tracé » ou « Hypocrites ». Un seul titre m'aura marqué, le dernier « Quel Avenir? ». On notera également l'homogénéité de l'ensemble. La globalité des titres demeurent au même niveau, pas de réelle baisse de tension à déplorer, aucune chanson n'est vraiment inférieure en qualité. Du point de vue des qualités, j'ai bien aimé le chant, très deathcore.

Au final, on peut ranger cet album dans la catégorie des CD « Kleenex ». Il n'y a pas grand-chose dont on se souvient 30 minutes après avoir écouté le CD et ce, même après plusieurs écoutes. Par contre, en live, ça fait bondir le caniche à Mamie à ce qui paraît...


Rédigé par : Vision Of Beuh | 10/20 | Nb de lectures : 11289