Lorsque j'ai écouté le myspace du combo, je me suis dit "tiens un truc pour Crown_Me". Les plans qui changent toutes les 30 secondes, quelques riffs doliprane et une construction musicale aussi simple que le cerveau qu'une fille. Mais alors quel zik de fou!

Aux frontières du hardcore, de tous les post-hardcore-déglingocore-mathcore (rayez les mentions inutiles) et du grindcore, les Parisiens distillent quelque chose de furieusement extrême. N'étant pas à leur coup d'essai (4 œuvres sont déjà sorties entre 2005 et cet opus datant de 2009). ce disque éponyme risque de séduire les plus tordus d'entre vous.
Avec Boys First Time, on ne rigole pas. Pas de style vraiment défini, une structure à rendre malade les fervents de la structure musicale, des riffs montagnes russes, un petit côté "doliprane metal" et un réel talent musical. "Chronophagia" met tout de suite en conditions et on sait que l'on va en prendre plein les dents pendant 25 minutes. L'ensemble de l'album est totalement barré, chaque titre mérite un approfondissement précis afin de pouvoir en saisir toutes les saveurs, toutes les mélodies et l'intérêt que l'on trouve à l'opus n'arrive pas de suite. Le pire dans tout ça ? Tout se suit avec une certaine cohérence... Cohérence, pas forcément le mot que l'on dirait d'un tel album chaotique.

On a l'impression d'écouter la même cacophonie pendant 25 minutes... Oui et non. Oui pour les 5 premières écoutes. Non après... Certains titres se distinguent des autres. Entre le fou furieux "Driving The Love Reaching For A Borderline", le tonitruant "Need Is My Name" (mon préféré) ou bien "Ecstatic On The Brink" et son moment posé qui arrive comme ça, en plus milieu de nulle part ? Alors, oui on pense à Converge, Psyopus n'est pas très loin non... Quant à Dillinger Escape Plan... Oui, les influences sont clairement marquées et rien que ces références devraient faire envie à bon nombre d'entre vous.

En fait, l'acharnement que livre le groupe est contagieux... Ceux qui s'aventureront sur le myspace n'essuieront pas le même résultat. Certains lâcheront prise, d'autres persévéreront, bon nombre tomberont sous le charme de suite tandis que beaucoup seront hermétiques au truc. Tout cela n'est qu'un question d'affinités... Je me suis acharné et j'y trouve mon compte dans cet opus.

Chaotique, barré, brutal, sauvage et totalement décalé... Autant d'adjectifs qui collent à Boys First Time. L'expérience que vous propose le groupe parisien n'est pas dénuée d'effets secondaires. En tant qu'apprenti bassiste, jamais, ô grand jamais, je prendrais des tablatures du combo. Et pourtant, c'est bon!


Rédigé par : Vision Of Beuh | 14/20 | Nb de lectures : 12063