Putain, mais c’est quoi cette pochette bien ringarde ? Bon, je pense que c’est fait exprès, mais quand même, elle est d’un moche ! Je glisse le CD dans le lecteur et là, j’entends des cuivres tout droit sortis de chez NIAGARA. On est loin du Hard FM habituellement proposé par Frontiers records. Mais, dès que je chant arrive, je le reconnais immédiatement. Mais oui, j’aurais dû tilter, c’est Daniel Bowes, le chanteur de THUNDER. Alors, j’en déduis que son compère n’est autre que Luke Morley, le guitariste du même groupe anglais. Bingo ! Je jette un coup d’œil à la bio et cela m’est confirmé et j’apprends aussi que ceci est le deuxième album de ces 2 talentueux musiciens. Alors, souvent, on est déçu par le manque de risques pris par des musiciens qui montent un projet parallèle à leur groupe nourricier... eh bien là, ce n’est pas le cas. Oh, le risque n’est pas non plus inconsidéré, BOWES & MORLEY ne donne pas dans le Grindcore, le Black Metal ou l’Indus bien violent, loin de là. Pour ceux qui ne le savent pas, THUNDER est un groupe de Hard Rock anglais qui puise beaucoup son inspiration dans les seventies. BOWES & MORLEY ont choisi de carrément gommer l’aspect Hard, alors on se retrouve avec un album de Soul, de Blues, de Gospel... et un petit peu de Rock quand même. Bref, vous l’aurez compris, jamais nous n’aurions parlé ici de cet album s’il n’était le fruit de l’association de 2 membres d’un groupe de Hard reconnu (à côté de BOWES & MORLEY, THUNDER c’est du Heavy Metal, c’est dire !). Alors, tout ceci est très bien interprété et j’avoue que de temps en temps, la jolie voix de Daniel Bowes est bien sympa et que Luke Morley place quelques (rares) jolis soli, mais je n’accroche pas trop à ce genre de musique et j’ai bien peur que la plupart d’entre-vous soyez dans mon cas, c’est assez chiant. Par exemple, quand j’écoute « On a day like today » et que j’entends la trompette, j’ai l’impression d’écouter du Henri Salvador... et au début de « Why did you do it », on se croirait en plein épisode de « Starsky et Hutch » ! Au final, cet album porte bien son nom, car je ne me vois pas l’écouter autrement que lors d’un barbecue avec des personnes qui sont complètement allergiques au Hard Rock... avec ça au moins, ils ne fuiront pas.


Rédigé par : Shaka | 06/20 | Nb de lectures : 7500