BORGIA - Promo MMVII (Autoproduction) - 25/06/2008 @ 08h48
Jusqu'à présent, vous pensiez que Borgia était une famille italienne adepte des arts de la table. Il faudra également ajouter à votre monceau de connaissances le patronyme du groupe parisien. En fait de patronyme, il s'agit d'un sigle qui signifie rien de moins que "Blasphemi Obsignati Resignaculo Germaninferorum In Aeternum". D'accord, mais tu finis tes pâtes avant de te lever de table!

Fondé en 2003, le projet va enregistrer une première démo sans titre en 2003. Alors plutôt orienté dark metal, le groupe connaît une instabilité de line-up qui conduit le vocaliste et fondateur Géraud à se séparer des autres membres et à recruter. Entre deux remaniements de line-up, Borgia en profite pour enregistrer les démos "Mandragore" (2006) et "Amphythalamus Horroris" (2007). Ne cherchez pas dans le commerce l'objet de cette chronique, il s'agit juste d'une compilation des deux démos citées ci-dessus. Aujourd'hui, Borgia est un quatuor qui donne des concerts en attendant d'enregistrer un premier album "Ecclesia" en fin d'année.

Le concept du groupe est résolument médiéval, nous faisant pénétrer dans un univers sale et dérangeant au temps des grandes épidémies qui ravageaient les villes du Moyen-Âge. Les membres du groupe apparaissent encapuchonnés ou la corde au cou devant un portail de cathédrale, dans une aspiration à nous entraîner dans les pensées les plus sordides de l'humain. Le premier contact avec Borgia est donc plutôt bon, le groupe ayant pris la peine de bien travailler l'aspect visuel et le concept.

Musicalement, les Parisiens proposent un black/death teinté d'ambiances malsaines. Le rythme alterne entre du rentre-dedans soutenu et des passages plombés plus à même de nous plonger dans les bas-fonds de l'être humain. Seul le plus dark "Mandragore III" est un peu longuet sur les huit titres. Pour le reste, il est un peu dommage que l'ensemble ne décolle pas, la faute à des rythmiques relativement convenues dans le style et à la trop grande rareté de riffs plus "décalés". Seule la voix raccroche réellement Borgia à son concept décadent et offre au groupe une personnalité. Mais le côté théâtral de l'organe risque d'en agacer plus d'un. Géraud déclame plus qu'à son tour et ne se préoccupe aucunement du manque de dynamique d'une l'instrumentation plus sous-mixée.

Rien à redire concernant la production et l'exécution, c'est une démo (enfin, deux). Par contre, je suis curieux de savoir vers quel type de production Borgia va s'orienter pour le premier album. Au bilan, les trois titres de "Mandragore" et les cinq titres de "Amphythalamus Horroris" s'écoutent très paisiblement, mais vont probablement se perdre rapidement dans les écoutes de la journée. Un projet à suivre et à conseiller pour l'instant aux explorateurs de l'UG.


Rédigé par : Prince de Lu | 3/5 | Nb de lectures : 10366




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Commentaire
Youpimatin
Membre enregistré
Posté le: 25/06/2008 à 15h10 - (58672)
"et ne se préoccupe aucunement du manque de dynamique d'une l'instrumentation plus sous-mixée."

Moi y en a pas comprendre ce que toi écrire...

OrélieN
Membre enregistré
Posté le: 26/06/2008 à 23h50 - (58737)
En fait "Amphythalamus Horroris" que tout le monde peut se procurer aux concerts et en demandant au groupe via myspace ou par mail contient en bonus "Mandragore"...

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