C’est bien connu, Seattle, c’est le berceau de NIRVANA, du Grunge… enfin, c’était il y a une éternité maintenant quand on y pense… ça ne nous rajeunit pas. Et en fait, si on réfléchit bien, QUEENSRYCHE aussi, ils sont originaires de Seattle, alors cette ville n’est pas simplement synonyme de Grunge. Et maintenant, nous avons BONRUD pour le prouver. Loin de pratiquer une musique pour amateurs de vestes de bûcherons, Paul Bonrud nous propose ce premier album, sur lequel il est homme orchestre (comme Rémy Bricka oui) puisqu’il s'est charge de la guitare, de la basse, des claviers, de la production, sans oublier les background vocals ou quelques percussions. En fait, il a laissé le chant à un certain Dave Hendricks et la batterie à Paul Higgins. Même si Paul Bonrud se charge lui-même de la production, celle-ci est très confortable. Il faut dire qu’au mixage, ce n’est pas un inconnu qui s’y est collé, mais le très célèbre Keith Olsen, qui a produit déjà nombre d’albums cultes de SCORPIONS, OZZY OSBOURNE, WHITESNAKE, FOREIGNER… bon, j’arrête là, je n’ai pas envie d’y passer la nuit !
BONRUD propose donc un album de Hard Rock à tendances FM, qui n’a d’égal en professionnalisme que son classicisme. C’est vraiment un CD type de ce style de musique, alternant morceaux relativement pêchus (« Look me in the eyes », « Leap of faith », « I’ve changed », « Once in a lifetime », « Date with destiny »), ballades de rigueur (« Desperate heart », « Take me home » et « Hollywood movie star ») et titres calibrés FM à donf’ (« Give me a chance » ou « Live in your dreams ») et même un morceau assez Heavy (« The phoenix »). Pour un premier album, on peut dire que c’est un très bon premier album, sans défaut majeur... ou alors en cherchant bien, je dirais qu'il y a une ou deux ballades de trop, car si « Desperate heart » est très belle, les deux autres me semblent moins convaincantes. Et pour faire mon petit tatillon, je dirais aussi que le chant de Dave Hendricks est très bon, qu’il colle tout à fait à ce style musical, mais je ne sais pas, il lui manque un poil d’originalité… ou alors, je cherche trop la petite bête…
Mais bon, malgré ces deux petites réserves, « Bonrud » reste un album à fortement conseiller aux amateurs de bon Hard mélodique et ce, malgré la pochette qui frise le ridicule.


Rédigé par : Shaka | 15,5/20 | Nb de lectures : 8129