Nos lecteurs les plus attentifs se rappelleront qu'il y a 5 ans de cela environ, je vous avais cassé les burnes avec un groupe lyonnais qui avait coup sur coup sorti sa demo et leur album en l'espace de quelques mois et qui m’avait scotché sur place. Le premier effort de BSC s'intitulais « Reign of the Shark » et m'avait considérablement impressionné par sa maturité et sa qualité. C'est donc avec grande surprise et impatience que j'ai attendu leur deuxième album, « Autopsy of a Monster ». N'ayant pas la version définitive, je ne pourrai juger l'artwork, mais si l'on en juge à la pochette, l'intérieur devrait être pas mal. « ROTS » avait déjà un artwork ultra travaillé, gageons qu'il en sera de même pour celui-ci.

Et la zique dans tout ça ? « AOAM » commence par le titre éponyme, un instrumental nous plongeant direct dans ce qui nous attend : une bonne dose de gros thrash finement aiguisé, sans compromis. C'est du brut, tu manges et tu te tais ! S'en suit l'excellentissime « Scarecrow », titre direct dans ta face, malsain, écorché. A noter que c'est le seul titre où l'on trouve du chant en français, sur la fin, qui rend ce titre encore plus inquiétant.

Autre titre excellent : « Absconder » et son riff de gratte torturé… son ambiance glauque. Musicalement une grande réussite… et je ne parle pas du chant de gros malade.
Comme sur le précédent Carlo ne ménage pas ses cordes vocales, son registre se permettant de nombreuses incartades purement death ou du chant plus posé (voire un refrain presque mélodique sur « Shellfire »).
Comparativement à « ROTS » quelles sont les différences notables ? Des compos plus abouties encore, un mix où la voix est plus en avant, des titres moins linéaires et des ambiances plus tranchées. Cet album recèle de nombreux hits et de futurs classiques du groupe. Z'auront bientôt matière à pouvoir faire un Best of !
L'album se termine sur l'instrumental « Solely Responsible » avec ses arpèges distordus, et sur une dernière poutre derrière la tête « The A.C syndrom », histoire de vraiment nous achever, dès fois que… Onze titres, une intro, un interlude et huit brûlots thrash (dont certains de plus de 7 minutes), voici ce qui vous attend.

A noter que l'enregistrement des parties de batterie a été réalisé au Tower Studio, tout le reste au Trendkill Studio.

On parle toujours du cap fatidique du deuxième album qui est généralement crucial. Et ben BSC passe ce cap avec facilité et avec mention. Les gars ont bossé et ça se sent. Pourvu que ça paye ?!!
Espérons juste qu'il ne faille pas à nouveau attendre cinq années pour le prochain et que l'évolution continue !


Rédigé par : Kurglom | 15/20 | Nb de lectures : 12093