BOKOR - Vermin Soul (Scarlet/Season Of Mist) - Selection VS du 05/11/2008 @ 08h50
En 2007, BOKOR nous avait scotchés au mur avec leur premier album “Anomia1”, un premier opus d’une rare intensité, polymorphe et sincère. Les Suédois sortant de nulle part nous proposaient un métal hybride puisant profondément dans les racines du rock alternatif avec des influences palpables comme ALICE IN CHAINS, SOUNDGARDEN ou TOOL, mais dans une optique résolument moderne et mêlée à un background clairement extrême. BOKOR peut se vanter d’avoir créé quelque chose d’unique.
Le seul défaut du premier opus pourrait être sa durée. Trop courte. Fort heureusement, BOKOR revient avec un nouvel album à peine un an plus tard. L’attente n’aura pas été trop longue pour se mettre ce « Vermin Soul » sous la dent.
Comme pour « Anomia1 », BOKOR rentre directement dans le vif du sujet avec un titre fort en ouverture, puis se laisse aller à être lui-même. Ce nouvel opus peut être considéré comme la seconde partie manquante du premier album, dans la droite continuité, toujours aussi riche.
Le son est toujours aussi abrasif, avec ce côté crado grassouillet du début des 90’s. Une voix écorchée vive, sincère, puissante, lâchée dans un univers obscur, dans une violence sous-jacente. Des mélodies qui se rentrent les unes dans les autres comme dans le chaos d’une ceinture d’astéroïdes. Une basse brave et riche mélodiquement qui apporte profondeur à l’ensemble. Des percussions qui portent le tout, malgré une certaine sécheresse contrastant avec le gras des guitares.
BOKOR nous gratifie d’une heure d’un voyage hallucinant, avec des détours qui vous déstabiliseront, d’autres qui vous porteront quand vous ne leur courrez pas au devant. Leur musique est toujours aussi polymorphe. Le bouchon semble avoir été poussé un peu plus loin, mais il est très difficile de juger tant le premier volet était mûr et allait loin dans ce domaine.
Je tiens à souligner de nouveau la performance vocale tant elle porte et propulse ce « Vermin Soul » vers des sommets qui réveilleront en vous certaines souffrances, délires ou tout simplement vous porteront dans leurs bras. Elles me coupent toujours autant le souffle, même après ces dizaines d’écoutes répétées.
La production est à la hauteur de ce qui a été premièrement proposé. Ronde, grasse, percutante, riche, nette, aérienne et rampante à la fois. A l’image de ce « Iesu From Mattoroso » de 15 minutes qui offre toute la palette de sons que possède le groupe en réserve. Un beau voyage.
Textuellement toujours aussi obscur, l’entrevue qui devrait arriver dans nos pages pourrait nous éclaircir sur le propos et cette histoire d’insectes et de vermine.
Visuellement toujours aussi sombre et énigmatique, BOKOR ne se fait pas béquille intellectuelle et vous laisse découvrir votre propre vérité. Et voici bien un autre intérêt à ce groupe.
Vous cherchiez inconsciemment le lien entre une révolte adolescente alternative / grunge et un métal radical venu du nord de l’Europe, BOKOR vous propose le chaînon manquant. Foncez.
Que d'éloges!! Le premier album était très bon, mais de là à crier au génie, il y a un pas à ne pas franchir....
Mais ca fait du bien de voir un groupe aussi personnel alors qu'il mélange le vieux et le neuf. Le coté rock, je trouve ca sympa, mais ce qui me plait le plus, c'est que les chansons sont à tiroirs, à chaque écoute tu découvres un petit quelque chose supplémentaire.
A se pencher dessus!
x IP:90.9.5.248 Invité
Posté le: 06/11/2008 à 00h19 - (63863)
Je pensais que c'etait le groupe chroniqué juste au dessus de celui ci...
---->
sinon, a ecouter apparemment
The Ugly IP:217.167.123.107 Invité
Posté le: 06/11/2008 à 10h04 - (63871)
Très déçu ! Suite à cette chro élogieuse, je suis allé découvrir ce groupe et franchement je ne retrouve pas ce qui est décrit ici. Le chant n'est pas monstrueux, la comparaison avec Alice in Chains et Soundgarden est dure pour ces 2 groupes. La production, râtée, n'invite pas l'auditeur à rentrer dans leur univers.
EertMWalnut Membre enregistré
Posté le: 06/11/2008 à 10h50 - (63875)
C'est sûr, nous sommes loin des bulldozers qui sortent depuis quelques temps.
La batterie est un poil sèche, mais l'ensemble est très cohérent et se rapproche d'une certaine époque.
Je suis très fan de SOUNDGARDEN et j'aime beaucoup AiC. Et je trouve qu'il y a beaucoup de points dans BOKOR qui rappellent ces groupes.
ATHEIST IP:82.240.91.252 Invité
Posté le: 06/11/2008 à 21h00 - (63907)
Moins bon que le précédent selon mois.
Reflebe Membre enregistré
Posté le: 06/11/2008 à 22h01 - (63910)
C'est marrant en voyant le nom du groupe je pensais que c'était du black metal
LayneIsDead Membre enregistré
Posté le: 18/11/2008 à 03h12 - (64481)
Loinnnnnnnnn d'être aussi enthousiaste pour ce groupe !! J'y trouve plus de point commun avec paradise lost periode "Believe in Nothing" qu'avec AIC ou Soundgarden...Là j'avoue que je suis un peu déconcerté.
Gros manque d'accroche sur les leads et les chorus, et la voix ne me convient pas du tout. Mauvaise pioche pour moi.
reblowaih Invité
Posté le: 28/11/2008 à 13h39 - (64956)
C'est pas mal pour une première écoute, à creuser...
nightswan Membre enregistré
Posté le: 28/11/2008 à 15h33 - (64971)
Passé le timbre de voix un peu spécial, c'est une grosse claque.
Barak IP:88.181.122.214 Invité
Posté le: 28/11/2008 à 17h06 - (64978)
Album énorme comme Anomia 1! Dans mon top 5 de l'année!
Scratch_the_surface Membre enregistré
Posté le: 21/02/2009 à 22h05 - (68187)
Merde mais "Mosquito Dreams " c'est LA chason de l'année 2009 pour l'instant pour moi..
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Le seul défaut du premier opus pourrait être sa durée. Trop courte. Fort heureusement, BOKOR revient avec un nouvel album à peine un an plus tard. L’attente n’aura pas été trop longue pour se mettre ce « Vermin Soul » sous la dent.
Comme pour « Anomia1 », BOKOR rentre directement dans le vif du sujet avec un titre fort en ouverture, puis se laisse aller à être lui-même. Ce nouvel opus peut être considéré comme la seconde partie manquante du premier album, dans la droite continuité, toujours aussi riche.
Le son est toujours aussi abrasif, avec ce côté crado grassouillet du début des 90’s. Une voix écorchée vive, sincère, puissante, lâchée dans un univers obscur, dans une violence sous-jacente. Des mélodies qui se rentrent les unes dans les autres comme dans le chaos d’une ceinture d’astéroïdes. Une basse brave et riche mélodiquement qui apporte profondeur à l’ensemble. Des percussions qui portent le tout, malgré une certaine sécheresse contrastant avec le gras des guitares.
BOKOR nous gratifie d’une heure d’un voyage hallucinant, avec des détours qui vous déstabiliseront, d’autres qui vous porteront quand vous ne leur courrez pas au devant. Leur musique est toujours aussi polymorphe. Le bouchon semble avoir été poussé un peu plus loin, mais il est très difficile de juger tant le premier volet était mûr et allait loin dans ce domaine.
Je tiens à souligner de nouveau la performance vocale tant elle porte et propulse ce « Vermin Soul » vers des sommets qui réveilleront en vous certaines souffrances, délires ou tout simplement vous porteront dans leurs bras. Elles me coupent toujours autant le souffle, même après ces dizaines d’écoutes répétées.
La production est à la hauteur de ce qui a été premièrement proposé. Ronde, grasse, percutante, riche, nette, aérienne et rampante à la fois. A l’image de ce « Iesu From Mattoroso » de 15 minutes qui offre toute la palette de sons que possède le groupe en réserve. Un beau voyage.
Textuellement toujours aussi obscur, l’entrevue qui devrait arriver dans nos pages pourrait nous éclaircir sur le propos et cette histoire d’insectes et de vermine.
Visuellement toujours aussi sombre et énigmatique, BOKOR ne se fait pas béquille intellectuelle et vous laisse découvrir votre propre vérité. Et voici bien un autre intérêt à ce groupe.
Vous cherchiez inconsciemment le lien entre une révolte adolescente alternative / grunge et un métal radical venu du nord de l’Europe, BOKOR vous propose le chaînon manquant. Foncez.
Rédigé par : Matthieu | 17.5/20 | Nb de lectures : 12981