Ma connaissance de l'Allemand se cantonnant à quelques bribes de La Grande Vadrouille, je ne saurai dire quel concept se cache derrière le titre de ce BOILER, un album pétri d'un gros Death adipeux boudiné au Grind... toute la finesse germanique en somme! Gras, collant, voilà donc un groupe sympatoche mais qui – hélas – finit par pédaler dans la choucroute.

Tel une grosse Fraulein, BOILER a rempli sa marmite de tout un tas d'ingrédients issus du terroir pour en faire une tambouille aussi diététique qu'une plâtrée de tripes au saindoux nappée de mayonnaise. Les artères du gros Death de BOILER sont bouchonnées du cholestérol de SANATORIUM croisé à un DYING FETUS lui-même drapé d'une couche Old School évoquant aussi bien le vieux CANNIBAL qu'un NEMBRIONIC aux pépites de DEICIDE... Voilà, le décor est à peu près planté: la fête du lard, des auréoles sous les bras et de l'andouillette grillée. Lourd, massif et difficilement digeste pour les tympans chétifs à peine sevrés de la vaseline Metal Blade.

Malgré une rapidité certaine, BOILER s'essouffle vite dès qu'il s'agit de secouer ses grosses fesses... Un petit gros qui court le 100 mètres, c'est l'unique image qui m'est venue à l'esprit. "Atüla De Druckluftkönig" ne dégage rien d'exceptionnellement excitant. Rien à part une bonhomie sympa agréablement relayée par une touche Grindy faite de gruicks porcinets dignes de BATHTUB SHITTER ou MORSGATT et on soulignera la linéarité des lignes vocales proche d'un ENMITY (en moins tartignole.) Bref, BOILER se dandine rondement, si BOILER était un plat, ça serait un Flamby: humide, gélatineux et nappé d'un caramel PIGSTY/ UTOPIE.

Mais, tout sympa qu'il est, BOILER s'étouffe vite dans sa cellulite. A l'instar de leurs compatriotes qui viennent se faire rougir la saucisse sur les plages présipales, BOILER apparaît comme un brave groupe, pataud mais bon camarade mais qu'on est pas mécontent de voir refranchir le Rhin... même si leur son baveux reste généreux...

Je ne sais trop que dire... "bien", "honnête", "sympa", "cool", "ouais... y a pire". Mais merde! C'est trop neutre et l'ensemble de l'album ne décolle pas, le ronron s'instaure dès le cinquième titre, alors, imaginez ce qui se passe au bout de la quatorzième et dernière chanson!
Sympa mais trop mollasson...


Rédigé par : Cobra Commander | 10/20 | Nb de lectures : 10701