BLOWSIGHT est un groupe suédois qui joue du "PopPunkMetal" (soit du P.P.M) depuis 2003 et qui nous a déjà sorti deux démo et un album en 2009 appelé « Destination Terrorville ».
Ils nous reviennent donc avec un deuxième album appelé « Dystopia Lane ».
Pour ceux qui ne connaissent pas le combo (ce qui au vu du lectorat de V.S me semble fort probable) le groupe semble être coincé dans une faille temporelle à la frontière entre le Néo, le gothique, la pop et le punk à roulette. Pas d'évolution notable par rapport à précédent album, le groupe semble toujours vouloir conquérir le monde avec son "gros" son.
BLOWSIGHT sonne très, très américain et on pense immédiatement en les écoutant à toute la vague « Metal - Easy Listening - Radio Friendly» qui pullulait aux États Unis au milieu des années 90. Eh oui... c'est loin tout ça, c'est loin...
Et c'est tout le problème de BLOWSIGHT, cette filiation avec un passé qui a bel et bien déjà connu son heure de gloire et qui est, c'est un doux euphémisme, sur la pente descendante. Les Suédois ont sept ou huit métros de retards et cela apparaît maintenant compliqués qu'ils gravissent l'échelle du succés avec les mêmes armes que celles de combo comme PAPA ROACH ou LIMP BIZKIT... alors que ces derniers, pourtant les têtes de gondoles du styles, ne remplissent plus les grandes salles comme jadis.
Mais BLOWSIGHT n'est pas un mauvais groupe loin s'en faut. On peut leur coller une mauvaise note niveau originalité, mais les gaziers s'y connaissent pour écrire des chansons qui restent en tête. Dès la première écoute, on ressort avec quatre, cinq mélodies qui restent en tête. "Wish you 666", "Bandit For Life" et la putassassière reprise de Lady Gaga, "Poker Face", vous trotteront dans la tête un petit moment.
Le groupe joue propre et carré, la production est irréprochable, l'image et le look sont particulièrement travaillés et tout est pensé pour accéder à un statut « international ». Le groupe est donc assez ambitieux et se donne les moyens de faire les choses de façon nickel afin de mettre toutes les chances de son côté.
Dans le petit DVD promotionnel qui accompagne le skeud, on peut voir le groupe jouer dans un petit club. BLOWSIGHT se déchaîne devant un parterre où le premier rang est composé de jeunes filles en fleurs qui filment leurs idoles à l'aide de leurs portables tout en poussant des cris atrocement aigus mais assez timorés et pas vraiment hystérique (il paraît que plus il y a un grand nombre de filles qui crient, plus elles deviennent folles... c'est un psy qui m'a dit ça).
Ces images montrent que le groupe séduit avant tout un jeune public qui veut bien se trémousser quand la musique s'excite, mais qui vient surtout pour le côté « Emotional » qui se dégage des ballades musclés du groupes ou des hits que peuvent être « Bandit for life », ou « Days of rain ». Définitivement, je ne suis pas le cœur de cible de BLOWSIGHT (d'ailleurs, "les blogs de soutien" au groupe sont tous tenus par des jeunes filles).
En plus de son manque d'originalité manifeste, BLOWSIGHT a aussi une fâcheuse tendance à trop en faire dans le côté « J'ai trop mal à mon spleen ». Un peu plus de sobriété aurait été salvatrice aux moments où les gonzes se lancent dans les « Refrains qui sont trop bien et trop puissants » (ils auraient pu aussi se dispenser de reprendre du Lady Gaga au passage...).
En gros, les ficelles qu'utilisent le groupe sont énormes, et pour un peu qu'on ait un peu de bouteille, on voit arriver les gimmicks gros comme une maison.
Je terminerais donc en disant que ce skeud remplit parfaitement son cahier des charges si vous êtes quelqu'une (ou quelqu'un) qui est en manque de doux métal sucré à la vanille. Mais si ce n'est pas le cas, ce disque est votre pire cauchemar.


Rédigé par : Pamalach | Mec Lambda : 10/20 Midinette : 17 | Nb de lectures : 12345