Début 2007 nous arrivait le précédent (et troisième) album de BLOOD STAIN CHILD, Idolator, enfin distribué en France après être sorti depuis déjà bien longtemps au Japon. Et déjà, le groupe faisait sensation, malgré ses flagrantes influences IN FLAMES, quand il ne s’agissait pas d’une totale repompe… Peu importe finalement, tant le résultat s’avérait enthousiasmant. En effet, combien de groupes de melodeath peuvent se vanter de sortir de véritables tubes avec autant de facilité ? Et des tubes, c’est un fait, Idolator en regorgeait.

Au moment où ce quatrième opus arrive dans nos bacs, BLOOD STAIN CHILD a donc eu le temps de se faire un nom en Europe et de créer le buzz. C’est donc sans grande surprise que le groupe répond aux attentes de ses fans en pondant l’album qu’on attendait d’eux. Même si Idolator sentait le IN FLAMES à plein nez, il en ressortait tout de même une identité propre au groupe, faite de samples à tout va et de débordements technoïdes déjà bien insistants. La recette de base a été ici perpétuée. Il s’agit toujours de death ultra mélodique clonant à merveille le meilleur du melodeath suédois (et toujours cette très bonne imitation d’Anders Fridén). Mais le groupe a plutôt bien joué le coup en accentuant ce qui pourrait apparaître aujourd’hui comme sa marque de fabrique. Les sons techno, limite dance par instants, se déchaînent ici, sur fond de grosses rythmiques death. Otez les attributs métal à un titre comme Pitch Black Room, et vous obtenez un tube techno qui ferait sans aucun doute fureur à la réunion de tuning hebdomadaire locale. C’est ultra kitch, mais ô combien efficace ! On aime ou on déteste. On adhère, ou on crie au plagiat. Mais il me semble en tout cas que BLOOD STAIN CHILD ne laissera pas indifférent.

Comme pour le précédent disque, le groupe s’est chargé de la production, crédité aux côtés de l’incontournable Tue Madsen. A noter également que différents bonus track sont proposés selon les versions de Mozaiq (C’est le titre Cosmic highway qui apparaît sur l’édition européenne). Seul petit reproche : il va falloir penser à faire un petit effort pour nous proposer des artworks un peu plus travaillés. Idolator n’avait pas été gâté, Mozaiq ne l’est pas davantage de ce côté-là.

Bref, pas besoin d’en faire un roman, allez jeter une oreille sur ce dernier BLOOD STAIN CHILD pour vous faire une idée de ce que peut donner le melodeath nippo-suédois…ou suédo-nippon…


Rédigé par : Sentenced | 15/20 | Nb de lectures : 10532