wasted: Vermin d'AXIS OF ADVANCE, Nemtheanga de PRIMORDIAL et James Read, légende vivante du metal extrême. Sur le papier BLOOD REVOLT avait tout pour me faire saliver, je pourrai même affirmer avoir été à la limite de l'érection quand le line up de ce nouveau "super" groupe a été dévoilé. Alors autant j'étais impatient après l'écoute du titre "Year Zero" qui ne laissait présager que du bon, autant la déception fut énorme une fois la découverte de ce "Indoctrine" terminée.

Musicalement et ce n'est pas vraiment une surprise, BLOOD REVOLT est fondé sur les cendres d'AXIS OF ADVANCE, les structures, le son, tout y est. Jusque-là ça va, c'est même on ne peut plus appréciable de retrouver les Canadiens en grande forme et toujours aussi virulents. Le hic et là en revanche c'est assez surprenant, vient de Nemtheanga qui semble avoir eu carte blanche pour au final faire du grand n'importe quoi.

J'ai toutefois accordé moult chances à "Indoctrine", cependant je n'y arrive pas. Je pense pourtant avoir saisi le concept théâtro-dramatique qu'a essayé de mettre en place Nemtheanga, par le biais d'une narration, mais l'absence totale de ligne de chant dessert en tout point ce premier opus.

Il est ainsi on ne peut plus difficile de se laisser prendre au jeu, cette quasi absence d'accroche vocale étant un véritable frein à l'assimilation de "Indoctrine". Alors j'imagine qu'il n'y aura pas de demi-mesure, pour l'auditeur cela sera du tout ou rien. Et en ce qui me concerne c'est donc du rien et même un gros rien (voir l'avis du lapin ci-dessous pour le "tout"). Si aux premiers abords le fond sonore m'avait séduit, le résultat final me donne surtout envie de replonger dans le second SACRAMENTARY ABOLISHMENT et la disco d'A.O.A. Le verdict est donc sans appel: pétard mouillé.
Note: 09/20


DARK RABBIT:
Attention, le texte qui suit est le fruit d’un sociopathe.
Des coups de feu retentissent, des voitures flambent et au loin on entend le fracas des matraques s’abattant en rythme sur les boucliers. Vous êtes en pleine émeute et cernés de toutes parts. Pas d’échappatoire, vous avez tiré et des corps jonchent le sol. Le brouillard est sanglant et la fin proche !

Voilà le sentiment que me procure cet album. Ca vous attrape à la gorge, vous met un grand coup dans l’estomac et vous oblige à pousser un cri libérateur. Ne tergiversons pas, il s’agit (pour moi) d’un des albums de l’année ! Ca ne ressemble à rien de connu même si effectivement on retrouve quand même la patte Axis of Advance. Mais les deux barbares dépassent allègrement les expérimentations amorcées sur "Obey". Les riffs de tueurs adossés à une section rythmique apocalyptique finissent par créer une atmosphère haletante.

Ajoutez à cela le fait que l’auditeur assiste à une véritable tragédie contant la folie d’un tireur mystique perdu au milieu de la foule. Pour nous faire vivre ce pur instant de démence c’est l’incroyable A.A. Nemtheanga de Primordial qui joue le rôle du narrateur. Certes, le mélange est déconcertant mais c’est précisément la force du projet. Alan incarne véritablement le texte, ce n’est plus un disque mais un film, une pièce de théâtre. Il met toutes ses tripes dans la bataille et nous entraîne dans un tourbillon de sentiment empli de noirceur, de haine, de folie et de résignation. Il vit chaque mot prononcé et nous plonge au plus profond de ce témoignage brûlant.

Il s’agit d’un album à part qui va foncièrement diviser les foules. En ces temps conformistes, il est salvateur que ce genre d’objet unique atterrisse dans nos oreilles. Du metal dans tous ses états et ne renvoyant à rien d’autre qu’à lui-même. Un manche de pioche à la main, j’attends le début de l’émeute !
RIOT METAL ! Ultime !
Note: 18/20


Rédigé par : wasted & DARK RABBIT | 13,5/20 | Nb de lectures : 13611