Il y a déjà bientôt deux ans, je vous parlais de "Primitive horde", la troisième démo du groupe. A l'époque, cette démo n'avait pas déclenché chez moi, un enthousiasme démesuré, tout juste un intérêt poli pour leur black/death old school. On était sans nouvelles du groupe depuis cette même année 2002 où ils avaient sorti leurs "Estonian sessions", trois titres enregistrés, comme le nom l'indique en Estonie... en 6 heures. L'expérience avait du leur plaire puisqu'ils l'ont réédité l'été dernier, entre quelques concerts en Europe de l'Est, en cette fois trois jours (quel grand luxe !) afin de mettre en boîte les sept titres de cet album (le huitième étant un titre live). Pour parfaire ce bon boulot, nos alsaciens sont allés rendre visite à Stéphane Buriez et au LB Lab en octobre afin de mixer l'ensemble. Le résultat est, il faut bien le constater, tout simplement excellent. Avec une petite dizaine d'année d'existence au compteur, BLOODYS IGN connaît maintenant son boulot, le groupe maîtrise son sujet et le prouve tout au long des titres de cet album. Ne changeant pas d'un iota la ligne de conduite qu'il s'était fixé dés sa création, le groupe offre un death/black à l’efficacité redoutable. Son alliance du death metal dont il n'a conservé que la puissance à l'état brut et de black metal dont il s'est inspiré de la noirceur des ambiances oppressantes. Riffs efficaces mais techniques, tempos globalement rapides, chant guttural, voilà ce a quoi il faut s'attendre avec BLOODY SIGN. Pas de chichis ni le moindre gimmick ici, juste du Metal à l'état pur qui fait vraiment du bien aux esgourdes. On peut juste regretter que cet album ne soit vraiment trop court. Si on en retire l'intro tribale, la reprise (excellente soit dit en passant) du "Parricide" de PESTILENCE et la version live du titre "Master of nothing", enregistrée à la Laiterie de Strasbourg en avril 2003 et qui se trouvait à l'origine sur les "Estonian sessions 2002", il ne reste que cinq vrais titres ce qui est relativement peu et ce qui ne manquera pas de laisser l'auditeur sur sa faim. Un ou deux titres supplémentaires auraient vraiment été les bienvenus. Que cela n’empêche pas les responsables de labels de se pencher sur le cas de BLOODY SIGN car, au vu du nombre de daubes qui sortent quotidiennement, c'est vraiment une injustice que ce groupe ne soit pas encore signé quelque part.
Site officiel: http://www.bloodysign.fr.st


Rédigé par : Sheb | 15/20 | Nb de lectures : 8314