Je ne sais pas ce qui m'arrive ces derniers temps, mais j'ai le sentiment de ne tomber que sur des clones dans plusieurs de mes dernières chroniques : que ce soit les Hongrois Ektomorf singeant Soulfly, The Sorrow copiant/collant Killswitch Engage ou encore Legion Of The Damned se muant en tribute band du Kreator des débuts.

Le point commun entre tous ces groupes formant une belle brochette de clones est qu'ils sont tous signés sur un label allemand et qu’ils remportent tous un succès grandissant outre-Rhin.
De là à dire que si j'étais né à 50 km du côté Est de la frontière en lieu et place de 50 km du côté Ouest, je serais peut-être en train de me dire "Ach ja diese Gruppen sind unglaublich, sie sind gut wie Ribery auf einem Fußballgelände!" ce qui équivaut du côté Ouest du Rhin à "Putain mais ces groupes sont de vrais daubes, ils sont aussi mauvais que Domenech comme sélectionneur!"

J'ai donc décidé de vous proposer dans cette chronique 2 tentatives d'approches opposées du premier album de Bloodwork, "The final end Principle", Bloodwork : jeune formation allemande formée en 2006 ayant bénéficié de la distinction "Démo du mois" dans la version allemande de Metal Hammer en 2007


Version française :
Connaissez-vous un groupe dont le patronyme se termine par ....work ?
Bingo vous avez trouvé. Bloodwork ne s’est pas uniquement très fortement inspiré du patronyme de leurs aînés suédois, il leur a également aspiré la musique et propose avec son premier disque une version assimilée, digérée et optimisée à l'extrême. Là où Soilwork ose encore varier les plaisirs en proposant quelques compositions allongées avec quelques rares parties aventureuses, Bloodwork préfère soigner le côté catchy allant droit à l'essentiel à grands coups de refrain en voix claire, chant hurlé mais pas trop et chansons formatées d'une durée de 3 minutes, 4 minutes grand maximum.
Vous n'avez pas aimé "Sworn to a great Divide" ? Vous n'aimerez pas "The final end principle", pire vous détesterez tant on retrouve des "copier/coller" comme ces même intro au clavier ou encore ces rythmique complètement identiques à celle de Soilwork.
Bref, en France nous avons Hacride et ses prises de risques dans des compositions de plus de 17 minutes de travail fin et précieux et on est bien heureux de les voir à notre Hellfest plutôt que n’importe quel clone allemand. L’appréciation générale de ce disque correspond au nom du titre qui le clôture : « Insufficient ».


Version Langue Vivante 2 (allemand traduit) :
A l'heure où les leaders de la scène melodeath du début des 00s sont plus occupés à tenter de convaincre le marché américain qu'à proposer de bonnes chansons, nos jeunes compatriotes ont tout compris en à peine 3 ans d'existence. "The Final End principle" propose un ensemble de 13 titres imparables alliant sens de la mélodie, dynamique de composition et parties aisément mémorisables.
La qualité principale du groupe est qu'il sait parfaitement où il veut aller en délivrant des titres ultra-efficaces qu'il n'est pas nécessaire d'écouter 10 fois pour apprécier. La production, puissante et carré, finit de vous convaincre du sérieux et du savoir-faire du combo tout comme la qualité des solos ou les interventions des claviers.
Un tel album est à apprécier chez vous mais aussi à découvrir sur scène et ça tombe bien Bloodwork sera à l'affiche de plusieurs de nos nombreux festivals cet été dont le Wacken Open Air. Bref, me metal c'est comme le football, c'est toujours les allemands qui gagnent.


Pour conclure cette chronique représentative de l’amitié franco-allemande et qui aurait pu figurer dans une version numérique des émissions d’Arte, je finirai par donner brièvement mon opinion personnelle avec mon regard d’Alsacien de naissance : « Putain oui c’est repompé à mort sur Soilwork dernière époque, c’est bien fait, ça passe comme une lettre à la poste… et comme je suis fan de Soilwork, j’aime bien. »


Rédigé par : VsGreg | 12/20 | Nb de lectures : 10252