Il ne s’arrête jamais ! Moins de 2 ans après son dernier album, Peter Hassalbrack, est de retour avec une nouvelle rondelle.
Et après un 'Sadistic Deeds... Grotesque Memories' que j’avais trouvé relativement chiant, Bloodsoaked est de retour avec une bonne nouvelle : l’homme à tout faire a retrouvé l’utilisation des changements de rythmes.

Souvenez-vous. 'Sadistic Deeds...', bien qu’intéressant par moments, ne comportait aucune variation rythmique, mais uniquement des mid-tempos peu accrocheurs. Rédhibitoire pour un brutos comme moi. Avec 'The Death of Hope', les accélérations et blast-beats font leur retour, avec certes, un résultat encore un peu timoré, mais qui apportent tout de même un peu de courroux dans le Death Old school du Ricain.

Plus varié, 'The Death of Hope' est assurément plus intéressant, et bien moins soporifique. Il n’y a pas de secrets, la construction des morceaux, agencée autour d’une assise rythmique variée, ça a plus de gueule.
Autre changement, de taille : le chant. Fini les cris gutturaux graves, Peter œuvre désormais dans un chant plus aigu, grinçant, et légèrement rauque en même temps. Très Old-school, en somme.

Ces deux transformations nous permettent de découvrir Bloodsoaked sous un nouvel angle, le one man groupe ayant en parallèle conservé son style et son fort penchant pour le Death à l’Ancienne. Mais il faut bien admettre que l’évolution musicale, matérialisée par les variations rythmiques, permet d’effacer l’échec son prédécesseur (ce qui n’était pas difficile néanmoins).

Pour le reste, pas d’évolution flagrante. Le grand chauve continue d’asséner ses riffs Death et ses accords classiques, avec une passion intacte. Evoquant tout à tour DISMEMBER ou les premiers MORBID ANGEL, ils perpétuent (par moments) la tradition du Death Metal Old-School, avec une forme de respect et d’hommage qui transparaît dans l’approche ou la composition. Tout n’est pas mémorable, malheureusement.
De nouveau, Peter s’est chargé de 90% de l’album, jouant tous les instruments (excepté la batterie, programmée par Shane McFee, mais toujours doté d’un rendu presque naturel). La basse est elle toujours aussi linéaire mais bien intégrée dans le mix.

La nouveauté vient du processus de composition, puisque Peter a été grandement assisté de Brent Williams (ATROCIOUS ABNORMALITY). Ce qui peut potentiellement expliquer cette évolution musicale.

Alors, plus captivant, le père Peter ?
Oui et non. Si 'The Death of Hope' est plus relevé, plus énergique, il demeure encore d’une banalité repoussante. Sauvé néanmoins par ce cachet « Old-School », qui donne un semblant d’âme à l’album.
Mais cela n’évite pas une durée de vie limitée, et une écoute encore fastidieuse par moments, résultat des quelques titres complètement mous de l’album.
Mieux, donc, mais pas encore une grosse baffe, pour ma part...


Rédigé par : ..::Ju::.. | 12/20 | Nb de lectures : 11859