Les Bruxellois de BLOODSHOT nous remettent le couvert, deux ans après « A pestilence called Humanity » sorti chez Cartel records. Si ce premier disque n’avait pas permis au groupe de vraiment décoller, c’est sans doute grâce à lui qu’on retrouve aujourd’hui le quintet belge chez Scarlet records. J’écris « grâce » mais en fait c’est plutôt « à cause de » qui serait le terme le plus approprié car ce n’est pas non plus avec « Ultimate Hatred » que BLOODSHOT va sortir du marasme underground.

« Ultimate Hatred » est un concept album retraçant l’histoire de Jeffrey Dahmer, le, tristement célèbre, cannibale de Milwaukee ; un sympathique serial killer nécrophile et anthropophage déjà « traité » par MACABRE dans un album sobrement titré « Dahmer ».

Du côté du style de BLOODSHOT, le groupe se revendique comme un savant mélange d’OBITUARY, SIX FEET UNDER et HATEBREED mais il est inutile de se claquer un neurone pour comprendre que cette description ne colle que partiellement à la musique du groupe. BLOODSHOT pratique un death métal doté d’accents coreux qui proviennent principalement du phrasé de son chanteur. Pour le reste, nous sommes en présence d’un groupe qui s’active dans un death métal lesté de plomb qui ne passe que très rarement la troisième. Bien entendu, cette lourdeur des tempos trouve échos dans les noms métalliques cités plus haut mais je leur ajouterais volontiers un petit côté BOLT THROWER qui se caractérise par la présence d’une paire de mélodies de guitares survolant des plans de fond légers comme une charge de mammouths.

Même si la production de ce disque est très réussie et qu’une paire de riffs sont bien calibrés, cela n’empêche pas « Ultimate Hatred » de rejoindre les derniers TORTURE KILLER ou 6 FEET UNDER au rang des disques exsangues de tout intérêt et, de ce simple fait, parfaitement dispensables.

Certains arrivent à faire du bon, voire du très bon, sans être créatifs mais ce n’est pas encore le cas de BLOODSHOT, courage les gars...


Rédigé par : Tonton | 09/20 | Nb de lectures : 13247