« Jésus reviens Jésus reviens
Jésus reviens parmi les tiens
Du haut de la croix, indique-nous le chemin,
Toi qui le connais si bien… one more time !…»
Si comme moi, l’évocation des chants chrétiens vous fait irrémédiablement penser à cette fantastique chanson issue du cinéma français (je vous laisse deviner), alors cette kronike est pour vous, et va quelque peu bousculer vos fragiles croyances.

Quintet issu de ce doux pays qu’est l’Amérique, les Nord-Caroliniens de Bloodline Severed pratiquent un melting pot de plein de genres de métal. Quelques touches de black, beaucoup de techno/scandinave death, voire de metal core, leur musique offre un sympathique contraste avec leur croyance chrétienne qui s’affiche ouvertement au travers de leurs paroles ou de leur communication externe. On est quand même à quelques années lumières de Stryper et consorts, le rendu étant quand même assez « extrême » de prime abord.
Le disque commence de manière assez calme, avec une intro toute en finesse, pour exploser par un gros blast typiquement black. Pan dans les dents ! Puis vient le refrain… en chant clair ! Eh merde, encore un de ces groupes qui va alterner chant saturé et clair. Et ça ne loupe pas, mise à part que l’une de particularité de BS, est justement d’avoir 3 voire 4 types de chant. Un black, un death, un clair et quelques touches de chant féminin (mais pas trop – pour l’intro, quelques passages dans un ou deux titres et le dernier titre).
Pour tout vous dire, les 3 premières chansons (sans compter l’intro) sont excellentes. Le chant clair est bien foutu et colle bien à la musique, et le contraste avec les sons gutturaux black et death est du meilleur effet. Passé le 4ème titre, je vous avoue que je perds un peu le fil et que je trouve ça un peu redondant. La recette est toujours la même, voix black et death qui s’affrontent sous un duel de grattes, le refrain clair qui apporte sa touche de finesse, encore un ou deux solos, et hop chanson suivante. Le reste des titres n’est pas mauvais, mais la sauce a plus de mal à prendre.
Par contre, le dernier morceau, « Once empty » est une petite perle de death mélancolique. Il commence tout en finesse, monte en puissance, puis explose. On se prend en pleine poire le superbe refrain où s’affrontent les divers types de chants. Indéniablement mon morceau préféré.

Vous l’aurez compris, BS nage un peu entre deux eaux. Musicalement, ça se tient, c’est bien joué, les compos sont sympas, la prod’ aurait pu être un poil plus dynamique. Ce qui pourrait les arrêter : le fait que ce soit un groupe de white ! Et pourtant, je peux vous assurer, que ce n’est qu’à la lecture de leur bio, que j’ai appris leur appartenance religieuse. A aucun moment lors des écoutes, ceci ne transparaît ouvertement. Il faut vraiment lire les paroles pour appréhender la chose et comprendre leur démarche.

Un groupe intéressant, somme toute, dont j’attends la suite de pied ferme. A déconseiller aux Evols, à recommander aux Pioures !


Rédigé par : Kurglom | 14/20 | Nb de lectures : 10208