Basé à Chicago, le septet du nom de BLOODIEST est le nouveau projet mené d’une main de fer par le très productif Bruce Lamont (le leader de l’excellent groupe YAKUZA). Sorti directement sur Relapse en mars dernier, «Descent» est encore un de ces albums produits par Sanford Parker (oui, encore), mais cette fois-ci le tout a été produit à l’Electrical Audio (le studio de Steve Albini). La production est d’ailleurs imparable.
Album relativement court (à peine plus de 38 minutes) et très personnel, ce premier opus présente autant de passages sombres que d’accalmies apaisantes, voire parfois très mélancoliques. Influencés tout à la fois par SWANS, OM, EARTH, NEUROSIS, EAGLE TWIN et PENTANGLE, les 6 titres naviguent entre Sludge, Psyche, Drone, Experimental, Folk et Progressif. Incroyablement prenant, les titres s’écoutent d’une traite et on prend plaisir à découvrir les plans et ambiances qui se succèdent tout au long de l’album. Piano, guitare acoustique, chant mélodique, percussions presque tribales, nappes ambiantes… Tous ces éléments viennent contribuer à renforcer l’aspect funeste et spleenétique de la musique du combo.
Débutant fort avec «Fallen» (dont le chant et le tempo ne sont pas sans rappeler un certain OM) et se terminant sur une touche identique avec «Obituary» (le pitch final est d’ailleurs bien appréciable), «Descent» présente en son sein des titres calmes, posés et parfois presque poétiques. «Coh» (avec son chant presque incantatoire et son arpège de gratte bien inspiré) n’évolue pratiquement pas sur les trois minutes durant lesquelles ce titre s’étire. D’ailleurs ce morceau le plus court de l’album, pouvant faire penser à du EARTH dernier jet, sert d’introduction à la plage suivante «Pastures» (titre délicieux et particulièrement mélodieux). «Dead Inside» reprend là où les choses avaient été laissées avec «Fallen»: retour des grattes au son distordu, batterie un poil plus énergique et grosse influence NEUROSIS. Plus oppressant que le reste, «Dead Inside» porte bien son nom et tend à se développer progressivement de la première à la onzième minute (tout est fait dans la nuance ici). Un vrai régal et le titre fort de l’album sans aucun doute. La fin est dantesque: montées en puissance des guitares (larsens de rigueur) et piano appuyant le côté sinistre de la chose, avant de laisser la paire batterie/piano conclure le tout. Le deuxième titre le plus long «Slave Rule» (s’étirant sur plus de 9 minutes) renoue avec les mélodies présentées en préambule et exhibe le côté le plus Psyche du groupe.
Cet album plaira à coup sûr aux fans des groupes cités dans ces quelques lignes. On espère aussi que les opus suivants seront du même acabit. Se rapprochant presque du sans faute, ce « Descent » sera dur à égaler. Nous pouvons être sûrs que Bruce Lamont parviendra à relever le défi.
je commençais à un peu fatiguer du bruce, mais ceci ne se résiste pas : une splendeur
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Album relativement court (à peine plus de 38 minutes) et très personnel, ce premier opus présente autant de passages sombres que d’accalmies apaisantes, voire parfois très mélancoliques. Influencés tout à la fois par SWANS, OM, EARTH, NEUROSIS, EAGLE TWIN et PENTANGLE, les 6 titres naviguent entre Sludge, Psyche, Drone, Experimental, Folk et Progressif. Incroyablement prenant, les titres s’écoutent d’une traite et on prend plaisir à découvrir les plans et ambiances qui se succèdent tout au long de l’album. Piano, guitare acoustique, chant mélodique, percussions presque tribales, nappes ambiantes… Tous ces éléments viennent contribuer à renforcer l’aspect funeste et spleenétique de la musique du combo.
Débutant fort avec «Fallen» (dont le chant et le tempo ne sont pas sans rappeler un certain OM) et se terminant sur une touche identique avec «Obituary» (le pitch final est d’ailleurs bien appréciable), «Descent» présente en son sein des titres calmes, posés et parfois presque poétiques. «Coh» (avec son chant presque incantatoire et son arpège de gratte bien inspiré) n’évolue pratiquement pas sur les trois minutes durant lesquelles ce titre s’étire. D’ailleurs ce morceau le plus court de l’album, pouvant faire penser à du EARTH dernier jet, sert d’introduction à la plage suivante «Pastures» (titre délicieux et particulièrement mélodieux). «Dead Inside» reprend là où les choses avaient été laissées avec «Fallen»: retour des grattes au son distordu, batterie un poil plus énergique et grosse influence NEUROSIS. Plus oppressant que le reste, «Dead Inside» porte bien son nom et tend à se développer progressivement de la première à la onzième minute (tout est fait dans la nuance ici). Un vrai régal et le titre fort de l’album sans aucun doute. La fin est dantesque: montées en puissance des guitares (larsens de rigueur) et piano appuyant le côté sinistre de la chose, avant de laisser la paire batterie/piano conclure le tout. Le deuxième titre le plus long «Slave Rule» (s’étirant sur plus de 9 minutes) renoue avec les mélodies présentées en préambule et exhibe le côté le plus Psyche du groupe.
Cet album plaira à coup sûr aux fans des groupes cités dans ces quelques lignes. On espère aussi que les opus suivants seront du même acabit. Se rapprochant presque du sans faute, ce « Descent » sera dur à égaler. Nous pouvons être sûrs que Bruce Lamont parviendra à relever le défi.
Rédigé par : DeadStar | 16/20 | Nb de lectures : 12484