BLOOD - Dysangelium (Morbid Records/Adipocere) - 09/05/2003 @ 16h31
Une moyenne d'une minute trente par titre. Autant dire que dans la maison Blood, on va droit à l'essentiel. Cela fait d'ailleurs déjà un paquet d'années que ces teutons traînent leurs guêtres dans le milieu du grind/death. Ils appliquent pourtant toujours globalement les mêmes recettes depuis leur création, à savoir un melting-pot du son et la lourdeur du death avec l'esprit et quelques rythmiques typiques du grind. On se croirait même souvent plongé au débit des 90's quand des groupes comme Master, Abomination ou Pungent Stench tournaient allègrement sur mes platines. On retrouve bien évidemment énormément de la simplicité qui animait la scène underground à cette époque. Il suffit d'écouter le chaloupé "breaking bounds" pour se retrouver projeté vers une époque où je n'avais pas encore de gros ventre et où je déambulais ivre mort après deux bières. Dans l'ensemble, si ce disque est globalement rapide sans tomber dans les blast-beats permanents, les Blood ont eu le mérite de ralentir certains passages pour éviter une lassitude qui se pointait quand même relativement vite sur leurs albums précédents. Je pense à un "garbage can biotope", un "godmorphis" ou un "malicious awakening" qui savent varier les plaisirs en se construisant de manière quelque peu plus progressive avec des changements de tempo assez bien amenés. Les amateurs de grosses voix gutturales seront en tout cas enchantés car le mixage pousse les beuglements largement en avant et le brailleur en chef ne vous fera rater aucun de ses grunts magistraux. On regrettera peut-être des guitares un peu en retrait mais l'omniprésence d'une basse ronronnante à la Napalm Death rattrape un peu cet écueil. Sinon, il faut que j'avoue que Blood, que je n'ai jamais vraiment apprécié autrefois, a réussi à retenir mon attention avec un disque intéressant, très simple, souvent gras comme une vitrine d'un snack à kebab et rentre-dedans, qui ne cherche pas à se démarquer véritablement mais plutôt à perpétuer une tradition de brutalité germanique. Les amateurs d'Unleashed, des premiers Hypocrisy ou de tout les projets de Paul Speckmann se devront en tout cas de donner une chance à ce "Dysangelium" qui se déguste comme un bon steak-frites : pas raffiné, pas compliqué, sans véritables surprises mais ça fait toujours plaisir d'y plonger son nez.


Rédigé par : Loufi | 14/20 | Nb de lectures : 7344




Auteur
Commentaire
Aucun commentaire

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion






Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site

Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs. S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos

Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker