"Hymnes de l'Enfer". Le menu de la dernière livraison de Blodsrit est clair. Cachez les enfants, planquez les vieillards. Le black suédois dans toute sa fureur va faire irruption dans votre salon. Après une intro, samplée sur une boîte à musique, c'est en fait la boîte de Pandore qu'ouvre l'auditeur.
Le son compact typique des productions suédoises (Dark Funeral en tête) bondit des enceintes pour asséner un black rapide et mélodique. La caisse claire et la voix en avant, Blodsrit aligne des compos dévastatrices dans la droite lignée d'"Ocularis Infernum". Les morceaux sont intenses et ça blaste sévère. Pourtant des ambiances très intéressantes sont proposées dans les parties plus calmes (final en fade de "Ridding a Pest", "Själslig Självdöd" et sa partie centrale). Le groupe ose même un titre avec une voix claire à tomber par terre. "Illdjarn" et son "refrain" avec un chant viking vaut l'écoute de l'album à lui tout seul (composé et interprété par Kribbe, le chanteur du groupe de death mélodique Portal). Blodsrit arrive tout au long de l'opus à équilibrer les parties rapides et tempérées pour offrir un album haineux et mélodique à la fois. C'est du tout bon. A cela s'ajoutent une reprise de Candlemass "Solitude", blastée à souhait (Messiah Marcolin doit en faire dans sa robe de bure) et un ancien morceau resté inédit "Praise Suicide". En tout, 9 plages pour 40 minutes de baston.
Les possesseurs du précédent album seront en terrain connu. Blodsrit n'a pas pour ambition de révolutionner le black moderne. Voila juste un album authentique, bien homogène et intense. Si vous aimez le black suédois, vous ne serez pas déçu par "Helveteshymner", certifié pure tradition. Au lieu de dépoussiérer un vieux Dark Fu, laissez vous charmer par le growl des sirènes de l'enfer...


Rédigé par : Prince de Lu | 13/20 | Nb de lectures : 9955