BLODHEMN - Holmengraa (Indie/Season of Mist) - 13/08/2012 @ 08h39
Allez, un petit peu de ‘norsecore’ pour vous refroidir les miches en cet effroyablement ensoleillé mois d’août ? Pas de souci les enfants, je ne vais pas vous brutaliser non plus, juste vous emmener au cœur de l’hiver, après suivi un passage cerné de feu et de pentagramme.

Bon d’accord, références foireuses à part, pour faire simple, BLODHEMN (au passage, le nom d’un vieil d’ENSLAVED pour ceux qui n’avaient vraiment tien capté !) fait partie de la petite bande de jeunes escouades locales lancés par le label norvégien INDIE cette année et chargés, chacun dans son créneau, de ressusciter la tradition black-metal maison. Vu qu’à une extrémité de l’échiquier musical KRAKE se charge du black sympho des familles et qu’à l’autre, NETTLECARRIER a récupéré le créneau du bon vieux necro qui sent des pieds, notre one-man band du jour se retrouve un peu entre les deux. Donc si ces plans thrashy en version accéléré recycle une formule éprouvée depuis des lunes par GORGOROTH, si rien que le riff tournoyant de « Rettersted » aurait pu figurer sur ‘At The Heart Of Winter’ et si les nombreux passages lent où la grosse caisse résonne comme du fin fond d’un fjord enneigé et me donne envie d’attraper ma femme par les cheveux, ‘Holmengraa’ reste malgré tout un garçon presque trop poli qui fait bien attention de ne pas mettre ses Rangers dégueulasses sur la table.

Peut-être est-ce dû au format ‘je fais tout seul dans mon coin’, même si on apprécie le fait que l’on a droit ici à une vraie batterie et non pas à une sale BAR castratrice et que l’on ait à une vraie prod’. Ou alors au léger manque d’imagination du dénommé Anvisus qui ne prend pas trop de risques ici. Mais toujours est-il qu’il manque à ce premier album, pourtant bourré de bons petits moments bien norvégiens, ce petit plus pour passer pour autre chose qu’un jeune musicien décidé à se faire les dents sur les classiques de ces aînés. La preuve, la seule surprise vient de ces guitares acoustiques ou de ce chant clair inattendu sur le dernier titre (« Black Horizons ») qui, d’ailleurs, se révèle être… Une reprise, de DISSECTION.

Après, c’est propre, bien joué et respectueux de ce que doit être le black-metal, paroles en langue des vikings inclues. Mais ce n’est pas ce livret rachitique (pas de paroles et juste une pauv’ photo) ni cette pochette un, ultra-cliché et deux, rappelant beaucoup trop celle du premier skeud de DECEMBER FLOWER sorti il y a six mois, qui aideront à vraiment faire la différence. Alors que si l’on avait, je ne sais pas, appuyé le côté épique ou au contraire, sa partie plus ‘sale’, BLODHEMN serait plus qu’un simple panda triste padawan.

Reste un disque à la fois ancré dans la tradition mais aussi assez accessible et, hum, ‘musical’ pour apprenti black-metalleux de niveau 2. Une galette à emmener entre son tube de crème solaire et sa serviette Mickey Mouse et à écouter sur la plage donc.


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 12/20 | Nb de lectures : 12086




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