C’est mû par la curiosité mais aussi par une bouffé de nostalgie à la vue de ce clinquant ‘Floridian Death Metal’ inscrit crânement sur la tranche du CD (pas cons les mecs) que j’ai décidé de verser une fois de plus (de trop ?) mon obole au batteur Aantar ‘sans les triggs je ne serais rien’ Coates, le ‘mini-moi’ de Pete Sandoval dont le seul but dans la vie depuis plus de quinze ans semble être d’essayer d’être calife à la place du calife et donc d’égaler son idole. Et bien il y a encore du boulot…

Par pur flemmardise, je ne vais pas vous refaire tout l’historique de la ‘saga’ Diabolic qui est d’ailleurs particulièrement compliquée, semée qu’elle est de plus de vrai-fausses séparations/reformations et de changements de line-up que l’on ne trouve de recettes parfumées à la gerboulade à la crème dans le livre de cuisine de Cobra Commander. Et puis merde, j’avais déjà tenté une vague synthèse il y a trois mois à l’occasion de ma chronique du dernier double EP en date du groupe (‘Chaos In Hell/Possessed By Death’). Donc pour ceux qui sont perdus, il est temps de découvrir les mille et un avantages de la fonction ‘rechercher’ du site, allez hop ! Mais bon, histoire de recentrer un minimum, sachez donc que Blastmasters a fait la jonction entre le split d’Unholy Ghost en 2004 et la reprise en main de Diabolic par Coates en 2006 et que ‘Twisted Metal’ sort donc seulement aujourd’hui, trois ans après son enregistrement. Et devinez à quoi tout cela ressemble ? Le premier qui a gueulé ‘bah euh, Morbid Angel non ?!’ a gagné trois photos de Tonton en string à la plage !

A part peut-être le premier album d’Horror Of Horrors (‘Sounds OF Eerie’ en 1994), tous les enregistrements auxquels a participés Coates sont interchangeables et tous marquent à la culotte Morbid Angel période ‘Domination’, avec option ‘à fond, à fond’. C’est marrant d’ailleurs de voir comment le seul album enregistré par Diabolic sans le batteur dreadlocké (‘Infinity Through Purification’) a été le seul à oser timidement se démarquer de cette encombrante référence ultime… Donc qu’ils se nomment Diabolic, Unholy Ghost ou Blastmasters, tous se confondent presque en un seul même magma de pur death-metal floridien. Histoire de rajouter à la confusion, ils sont plus d’un à avoir joué au moins dans deux (voire les trois !) de ces entités. Et quelque soit l’étiquette, on y retrouve à chaque fois à la production Juan ‘Punchy’ Gonzalez, ingénieur de son live de… Alors merde, normalement à ce stade-là je n’ai même plus besoin de vous le dire, non ?!

Sauf qu’avant d’envoyer tout cela à la case ‘pilon’ sans passer par la case départ ni empocher les 20,000 $, si le gentil petit auditeur (ou le fan stupide, au choix) s’entête à s’enfourner la tête dans cette machine à laver, il y décèlera quand même quelques (vagues) qualités qui manquent justement pour l’instant à la dernière formule de Diabolic. D’abord un guitariste soliste certes très inspiré par Trey Azagthoth (décidément on n’en sort pas) mais dont la prestation hystérique sait tirer cette avalanche de blast (faciiiiiiiile) par le haut. Puis un côté légèrement black-metal apporté par le bassiste/chanteur Jesse Jolly pas désagréable. Mais surtout, pour une fois, la batterie de Môssieur Coates laisse ici un (petit) peu de place à ses copains de jeu dans le mix final. D’ailleurs, leur démo trois titres rajoutée ici en guise de bonus est d’autant plus inutile qu’en plus d’offrir des versions plus rudimentaires de titres par la suite réenregistrés pour l’album, elle souffre justement là d’une mise en place sonore absolument affreuse, avec une batterie sonnant comme le lapin Duracell.

Donc voilà, un disque de plus, ni plus ni moins, pour Diab… euh non, Unholy… enfin Blastmasters quoi. Surtout, voici donc un skeud de plus pour les fans des groupes qui sont, eux, fans de Morbid Angel ! Et accessoirement, voici du gros death metal typiquement US pour les fans d’Aantar. Si cela existe…


Rédigé par : Olivier ‘Zoltar’ Badin | 11/20 | Nb de lectures : 10973