Sur le papier ce nouveau groupe avait tout pour faire bander les amateurs de barbaries en tout genre, jugez plutôt: le guitariste compositeur d'ANGELCORPSE, Gene Palubicki et le leader des excellents ARES KINGDOM, le bassiste/vocaliste, Alex Blume. Rien qu'avec ces deux-là on pouvait s'attendre à un pur brûlot de Death/Thrash dévastateur. C'est effectivement le style pratiqué par BLASPHEMIC CRUELTY.

La patte Palubicki est immédiatement reconnaissable, vous savez, celle qui exprime sa frustration de ne pas jouer dans MORBID ANGEL. Je taquine mais encore une fois l'influence Azagthoth est omniprésente dans les riffs du bonhomme, la différence avec le copier/coller qu'il faisait dans feu ANGELCORPSE est qu'ici la présence de Blume l'a sans doute forcé à y inclure de gros riffs thrash bien incisifs. De ce côté- là, "Devil's Mayhem" remplit sa part du contrat, on est bien à mi-chemin entre ANGELCORPSE et ARES KINGDOM mais voilà, il y a un hic. Si on en était resté là avec un Tony Laureano posé derrière son kit et un Jim Morris derrière les manettes, cet album serait actuellement en sélection. Le problème c'est que ni Laureano, ni Morris n'étaient disponibles. A la place on a eu Juan Gonzalez (???) et c'est la "sublime" Gina Ambrosio, routier de profession, qui s'est chargée de la section rythmique.

Alors que la "belle" était en chemin pour aller s'échouer sur la plage de long beach, elle fit une escale aux studios d'enregistrement pour une petite séance de fitness que l'on retrouve sur "Devil's Mayhem" en guise de partie de batterie. Alors oui j'exagère, car mine de rien elle délivre une prestation correcte mais alors ce son! Je pense que Gonzalez devrait dès à présent se reconvertir dans la vente de nachos car l'album est totalement gâché par une caisse claire omniprésente, qui en plus de pourrir les autres instruments nous laisse entrevoir les limites du jeu de Bertha, euh pardon, de Gina. J'avais rarement entendu un son de batterie aussi fade, celui du dernier ANGELCORPSE est un chef-d'œuvre en comparaison.

Il y a quand même de quoi se ronger le frein là, on était à deux doigt d'un all star band démoniaque et on doit se contenter au final d'un album mi-figue mi-raisin, massacré par cette prod de honteuse et inadmissible. ANGELCORPSE étant mort (once again), il est légitime de penser que Palubicki va pleinement se consacrer à BLASPHEMIC CRUELTY mais par pitié, qu'il vire la grosse (voilà, c'est dit) et se paye une prod digne de ce nom. Je suis déception mais je garde espoir.


Rédigé par : wasted | 13,5/20 | Nb de lectures : 11004