Du gruik puissance 4. En substance, voici l’intérêt principal de ce skeud de death-metal qui n’a d’italien que le passeport de ces cinq musiciens, dont le bassiste de GORY BLISTER. Vu que le créneau ici choisi - le brutal death US – est aussi chargé que le périphérique parisien un vendredi soir à 18h et que ces gars-là ne sont pas visiblement des révolutionnaires en herbe (vous noterez d'ailleurs le choix du nom, très subtil), voici le seul réel petit artifice qu’ils ont choisi pour tenter de se dégager de la masse. Plutôt maigrichon je vous l’avoue…

Avec sa pochette qui apparaît presque comme une suite de celle du ‘Ten Commandements’ (1991) de MALEVOLENT CREATION, ce premier véritable album, après deux splits et une démo me susurre Monsieur Metal Archives, ‘On The Inexistence of God’ ne fait pas dans la dentelle, comme s’il voulait rattraper son manque d’originalité par un déluge de violence. Sauf que même si bien produit, à force de blaster sans discontinuer, rien ou très peu ne ressort finalement de cette galette paradoxalement assez plate, à part donc ce jeu de ping-pong vocal continu. On sourit un quart de seconde lorsque l’intro de « The Killing Dogma » reprend le thème du ‘Parrain’, on s’enthousiasme à peine plus longtemps lorsque la basse réussit parfois à s’extirper brièvement de ce magma incandescent (« Compulsive Obliteration ») et on se lève carrément pour appuyer sur le bouton lorsque l’outro se révèle en fait être un sample de films de près de deux minutes trente. Ce qui fait beaucoup sur un disque qui n’en totalise que vingt-huit et qui nous sert déjà à mi-parcours un sous-‘Jeux Interdits’ (« 38 - Gauge Absolution ») d’une minute totalement inutile ! Le pire est qu’au final, cette idée d’avoir un groupe vocalisant dans sa quasi-intégralité (seul le batteur s’est dégonflé) semble sous-exploitée car n’apportant jamais vraiment la variation espérée dans ce qui n’apparaît au final dans la lignée d’un HUMAN MINCER, c’est-à-dire un sous-GORGASM boosté aux hormones de croissance de plus.

A la limite, les fans de Jean Alesi et de la politique du ‘à fond, à fond’ trouveront peut-être quelques minutes de plaisir sadique mais niveau brutal death transalpin, HOUR OF PENANCE n’a quand même pas trop à s’inquiéter. Que voulez-vous, une zolie pochette et quatre porcins en verve ne font pas forcément un disque de death-metal réussi.


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 08/20 | Nb de lectures : 10491