Pour introduire BLACK TUSK à nouveau, il suffit de dire que le combo vient de Savannah, Géorgie et appartient la même scène que BARONESS et KYLESA (il suffit de relire ma chronique de la réédition de «Passage Through Purgatory» concernant le baratin sur la comparaison entre les deux formations maîtresses citées plus haut et BLACK TUSK). Après un deuxième album remarqué «Taste The Sin» sorti en 2010 (mais qui est loin de faire l’unanimité) et une réédition assez bandante (et réservée à mon goût aux fans de BLACK TUSK), le trio nous balance un Hardcore/Sludge/Stoner/Punk (tout ça à la fois !) un peu mou qui aura du mal à nous émoustiller. Avant d’aborder une analyse succincte de la zique (je ne vais pas non plus développer un argument sur 10 pages non plus), notons une pochette ENCORE fournie par le sieur John Dyer Baizley (aka M. BARONESS), qui ferait bien de se renouveler un peu. Surtout que ce dernier jet n’est pas particulièrement bien inspiré.

BLACK TUSK enchaîne sans réelle pause dix compositions – pas toujours bien excitantes - ne dépassant pas en moyenne les 4 minutes. Alternance de plans Hardcore, Punk parfois Sludge et même Stoner s’il l’on pousse le raisonnement jusqu’au bout. Après une introduction un peu longuette Huguette intitulée «Brewing The Storm» (dont le riff moteur ne m’est pas inconnu, dans le sens où il est loin d’être vraiment original), «Bring Me Darkness» rentre dans le vif du sujet sans vraiment rentrer dans le lard. Le tout est loin d’être mauvais, mais le manque de brillance et d’excellence rend le tout ennuyeux. Certains passages auraient dû être la base de cet album. Les premières mesures de «Mass Devotion», par exemple, annonce d’ores et déjà un (le) titre fort (pourtant l’un des plus courts de l’album), le changement de tempo y étant pour beaucoup. C’est au final dans un registre Stoner/Sludge que le combo semble le plus dégourdi, mais il semble que ce n’est pas la voie que BLACK TUSK a choisi de prendre. Le chant geulard posé sur des rythmes effrénés et riffs entre Hardcore et Punk ne convainc pas.

Décevant. Il en faudra plus à l’avenir pour pouvoir se démarquer de la paire incessamment citée BARONESS/KYLESA. BLACK TUSK vient juste de donner dix arguments valides à ses détracteurs qui ne cessent de traiter ce combo de sous-groupe, qui ne parvient à subsister que parce qu’il se trouve dans l’ombre de la scène de Savannah.


Rédigé par : DeadStar | 10/20 | Nb de lectures : 12952