Une pochette bien pourrave avec des gueules de minots imberbes ?? Ahhh cool c'est le second album tant attendu des boys du Kentucky, BLACK STONE CHERRY ! Le moins que l'on puisse dire c'est que malgré les millions d'albums vendus et le succès incroyable outre-Atlantique, le groupe n'a pas trop touché à son image de good ol'boys du sud, en témoigne l'affreuse covers dans la même lignée que le premier album. Au niveau du contenu... Ce n'est plus la même histoire !!

Etant un gros fan du premier album éponyme et les ayant vu trois fois en live ces deux dernières années, ce qui suit m'est très difficile à dire, et je ne sais pas trop comment le dire sans être blessant, ou irrespectueux ou trop méchant mais je dois le dire....MAIS QU'EST-CE QUE C'EST QUE CETTE DAUBE ????!!!

Comment un groupe aussi talentueux, ayant tourné avec Black Label Society, The Answer et étant les descendants du southern rock bluesy à la Lynyrd Skynyrd ou Black Crowes ont pu pondre une mièvrerie pareille ?! Exit le côté southern power d'un "Backwoods Gold", les refrains accrocheurs d'un "Rain Wizard" ou "Shooting Star" et exit aussi le blues imparable d'un "Tired Of The rain". Place maintenant au sermon du dimanche du révérend Wrinkle mis en musique, aux ballades faussement rock/folk avec de superbes lyrics tel que "My mama always said" ou " The things my father said" voire en allant piocher vraiment au fond des paroles à de superbes "Yeah Yeah Baby wont you comes with me !".
Mais que s'est-il passé ?
OK, il y a toujours quelques bons moments qui rappellent que le groupe a du talent notamment sur le groove de "Blind Man", le super break orgue Hammond/solo gratte sur "Devil's Queen" ou le refrain accrocheur de "Sunrise", mais la totalité de l'album n'est écoutable que par une fan inconditionnelle des "Frères Scott" qui balance sa cyprine tel un cobra cracheur à l'apparition d'un lycéen blondinet !

Ca sent la naphtaline et les bons sentiments, ça sent la lycéenne qui vient de perdre sa virginité à la fête du bahut, ça sent le shampooing Head & Shoulders et le rôti de veau du dimanche chez maman !! Écoutez rien que le début de "Things my father said" avec l'intro au piano et une seule phrase vous viendra en tête : "Merde, soyez des hommes, frottez-vous les couilles avec du papier de verre, enlevez-moi ces tee-shirts de Bon Jovi et jouez comme des hommes !!"

"Folklore and Superstition" bénéficie pourtant d'une production impeccable, les grattes sont ultra chaudes, et la voix de Robertson caliente au possible, mais la bande passe complètement à côté et nous sert une soupe Hard Rock FM (attention "Hard" critère américain) qui va ravir toutes les mamans du Middle West au volant de leur break, mais qui éloignera pour un bon moment tous les fans de southern rock.

Échec et déception donc pour ce second album qui ne pourra même pas répondre aux attentes d'un fan de Nickelback ou Creed. Maintenant je me rattrape au fait que justement ce n'est que le second album et que le précédant était une grande réussite, en espérant que le groupe retrouvera son mojo sur la prochaine galette.

En attendant je ne paierai pas un sou pour aller les voir défendre cette bouse en live.


Rédigé par : Layne | 08/20 | Nb de lectures : 11734