Tout le monde connaît Zakk Wylde, du moins, je l’espère ! Voilà maintenant 16 ans que ce guitariste d’exception a été repéré par OZZY OSBOURNE et actuellement, même s’il est toujours fidèle au Madman, il trouve le temps de sortir environ tous les ans, un album avec son groupe BLACK LABEL SOCIETY. Et encore, je ne parle pas de ses apparitions dans des films (« Rock star ») ou sur l’album de DAMAGEPLAN, par exemple. Quand on pose un album de BLACK LABEL SOCIETY, on s’attend à entendre du Heavy bien lourd... eh bien, avec « Hangover music vol. VI », on a tout faux. Zakk Wylde a changé son fusil d’épaule, d’ailleurs, il compare ce nouvel album avec le fameux « Jar of flies » d’ALICE IN CHAINS. Sur ce nouvel opus, la guitare Heavy est beaucoup moins présente, c’est la guitare acoustique qui se distingue particulièrement... même si des riffs bien lourds sont disséminés ici ou là ainsi que des soli typique de l’ami Wylde. Ce coté acoustique est doublé d’un sentiment très mélancolique, écoutez donc « Steppin stone », on croirait entendre une lente procession funèbre. Cet album est incroyablement sombre, même s’il est moins Heavy que d’habitude. On retrouve aussi pas mal de parties de piano qui nous achèvent en nous détruisant le moral pour le reste de la journée. Je vous déconseille fortement l’écoute de ce nouvel album le matin au réveil, sauf si vous êtes maso (comme moi), car ce n’est pas du tout le genre de CD qui nous fait nous lever du bon pied, on a plutôt envie de se recoucher en écoutant l’album en boucle et de noyer son désespoir avec quelques bouteilles. Je pense que certains fans de BLACK LABEL SOCIETY risquent de tirer la tronche et de dénoncer un album trop commercial, devant cet alignement de titres bien mous où la guitare sauvage est bien peu présente (au milieu de « Crazy or high », du sabbathien « Queen of sorrow » ou aussi sur « House of doom »). A noter qu’on retrouve une reprise, le célèbre « A whiter shade of pale » de PROCOL HARUM (que DORO avait repris sur son premier album solo, « Force majeure »), ainsi qu’un hommage à Layne Stanley (ALICE IN CHAINS) sobrement intitulé « Layne ». Cette dernière remarque parachève ce que je disais plus haut, sur le côté dépressif de cette musique. Je ne sais pas trop ce qui est passé par la tête de Zakk Wylde pour nous sortir un album comme ça et je ne sais pas non plus si ce n’est qu’une parenthèse dans sa discographie, mais moi, j’aime beaucoup... même si vocalement, il n’est pas le plus grand chanteur du monde (on croirait parfois entendre Ozzy en moins nasillard). Alors attention, je vous aurais prévenu, cet album à 75% acoustique risque d’en dérouter plus d’un, mais si vous appréciiez le côté le plus calme de Zakk Wylde, ce « Hangover music vol. VI » risque de vous coller des frissons.


Rédigé par : Shaka | 16/20 | Nb de lectures : 10001