Black Hole Generator est un projet très récent, formé par Bjørnar Erevik Nilsen (vocaliste du groupe expérimental Vulture Industries) et Dreggen (guitariste de Aeternus, de Taake sous le pseudo de Dragon, bassiste de Grimfist). Concernant leur pseudonyme, je vous épargne les jeux de mots graveleux que Cobra m'a griffonné sur un bout de nappe en papier (Cobra, je me suis ré-abonné à Télé Poche, tu peux arrêter de m'aider pour les calembours). Intéressons nous plutôt à cette première sortie du duo norvégien, en l'occurrence un mini.

Le premier titre (à la référence Romero) "When Hell is full, the Dead shall walk the Earth" est très proche (je trouve) d'un autre groupe dans son esprit : Nidingr. Les deux combos norvégiens partagent ce côté froid, comme si un lézard se glissait de manière désagréable à même la peau tout le long du dos. Mais là où Nidingr met fréquemment le turbo boost en action et place des leads supersoniques, Black Hole Generator travaille plutôt l'aspect rythmique et ne pousse pas souvent la BAR dans ses derniers retranchements, en restant toute fois dans le rapide. Pendant 24 minutes et cinq titres homogènes, le duo pose des riffs massifs et des mélodies efficaces, à défaut d'être essentielles. Mais la sauce prend et l'écoute reste attentive car les morceaux sont variés et suffisamment travaillés pour intéresser.

Black Hole Generator se positionne dans la lignée de cette nouvelle vague de black d'apparence glaciale, influencée par les expérimentations d'un Mayhem ou la froideur d'un Satyricon. Ces sonorités cliniques où se posent des vocaux saturés sont bien modernes. Après, d'autres groupes feront mieux et Black Hole Generator n'atteint jamais l'exubérance dandy de Code. Ce n'est certainement pas la sortie ultime, mais "Black Karma" est un premier effort très intéressant pour un groupe qui semble avoir du potentiel. A suivre de près.


Rédigé par : Prince de Lu | 6,5/10 | Nb de lectures : 11631